Les eaux d'Aix-la-Chapelle, folie, en un acte, mêlée de vaudevilles, 9 juin 1792.
Théâtre de Molière.
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Titre :
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Eaux d’Aix-la-Chapelle (les)
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Genre
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folie mêlée de vaudevilles
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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9 juin 1792
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Théâtre :
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Théâtre de Molière
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Auteur(s) des paroles :
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L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 10 (octobre 1792), p. 322-324 :
[Une seule critique, dans ce compte rendu : une pièce vite faite, sans respect des convenances (mais dès le lendemain, « cette inconvenance a été redressée »). Ce jeune auteur a le sens du théâtre, il ne luimanque que de bien choisir ses sujets. Il a du style, de l’esprit.]
L'intrigue de cet ouvrage est peu de chose. Un jeune François qui se donne le titre de maquis [sic], devient, aux eaux d'Aix-la-Chapelle, amoureux d'une demoiselle Henriette, niece d'un gros bénéficier françois, & il lui inspire de l'amour. Jadis attaché au char d'une jeune veuve, nommée Emilie, qui est aussi aux eaux, il éprouve des contradictions dans son nouvel amour, & même il est sur le point de voir marier Henriette à un bourgeois protégé par la jalouse & vindicative Emilie. Mais ce bourgeois est le pere du faux marquis, auquel on pardonne bientôt sa vanité, ses indiscrétions, & qui épouse son Henriette.
Nous dirons, sans autre critique, que cette comédie-folie, a été faite dans des momens de loisir, & faite très-hâtivement. L'auteur s'y étoit permis une inconvenance morale, qui a été relevée ; dès le lendemain, cette inconvenance a été redressée. Cette docilité & cette modestie sont si rares, que nous ne saurions nous en taire. Le jeune écrivain mérite d'ailleurs des encouragemens ; il a le sentiment de l'art dramatique, & il ne lui manque que de mieux choisir ses sujets, pour mériter la pluralité des suffrages. Quant à son style & à son esprit, on en jugera par le couplet suivant, qu'adresse un médecin à Henriette qui le consulte :
Air : On compterait les diamans.
Je devine à votre couleur
Que! est le mal qui vous afflige ;
C'est celui d'une jeune fleur
Qui seche & languit sur sa tige.
L'amour tient encor son bandeau,
Sur vos paupieres demi-closes :
Mais, s'il vous prête son flambeau,
Vos lys se changeront en roses.
D’après la base César, l’auteur est inconnu. Il y a eu 5 représentations, du 9 juin au 21 août 1792.]
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