Fanchon toute seule, ou Un moment d'humeur

Fanchon toute seule, ou Un moment d'humeur, vaudeville en un acte ; de Louis Ponet. 6 frimaire an 12 [28 novembre 1803].

Théâtre de la Cité.

A la date du 6 frimaire, le Courrier des spectacles annonce que le Théâtre de la Cité fait relâche. Et c'est le Journal de Paris qui annonce le première de la pièce le 6 frimaire.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Fages, an 12 (1803) :

Fanchon toute seule, ou Un moment d'humeur, vaudeville en un acte ; Par Louis Ponet. Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Cité, le 6 frimaire an XII.

La pièce, représentante de la vogue des « tout seul » de cette époque, a été reprise en 1806 pour la réouverture du Théâtre des Jeunes Artistes et le Courrier des spectacles, n° 3359 du 17 avril 1806, p. 3, a rendu compte de cette reprise donnée à la suite de la Laitière, la nouveauté du jour.

[Deux points essentiels : la fascination du critique (et de tout le public sans doute) pour la danseuse prodige qui joue seule la pièce, y compris les couplets chantés. Et l'inquiétude que cette précocité fait courir à la jeune danseuse, qui n'a tout de même que six ans.]

Cette nouveauté avoit été précédée d’une petite pièce intitulée : Fanchon toute seule. Elle ne mériteroit pas une mention particulière, si elle n’avoit présenté une de ces curiosités que les succès de la petite Hulin à l’Opéra ont mis à la mode, et que l’on aime à applaudir depuis quelque tems sur les grands, comme sur les petits théâtres. Une petite fille, qui paroît à peine âgée de six ans, a joué toute seule ce vaudeville , qui n’est qu’un long monologue semé de couplets et d'airs quelquefois difficiles. Cette jeune élève est étonnante pour l'aisance, la grâce. Elle chante agréablement , mais on ne peut se dissimuler qu’il ne soit contraire aux développemens des moyens d’un âge si tendre de le fatiguer par des efforts extraordinaires.

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