Fatime et Zénor, comédie en un acte, en vers libres, d'autur inconnu, 1er février 1792.
Théâtre François de la rue de Richelieu.
Mercure universel, tome 12, n° 336 du jeudi 2 février 1792, p. 30-30 :
[Le succès n'a pas dû être bien vif : rien sur l'accueil fait à la pièce, pas de nom d'auteur, et une dernière phrase peu enthousiaste (« quelques vers ont de la facilité », c'est le seul compliment fait à la pièce. L'intrigue n'est pas d'une originalité rare : un homme en exil sur une île presque déserte, qui a fait le serment de tuer le premier à aborder sur son île, et qui voit bien sûr arriver son meilleur ami, son seul compagnon et l'amant de la seule femme sur l'île. Sans surprise, il renonce à son serment.]
Theatre François de la rue de Richelieu.
On a donné hier la première représentation de Fatime et Zénor, comédie en un acte et en vers libres.
Zamor, athénien, a fui sa patrie, sur le point d'y perdre la vie ; il s’est réfugié dans une île avec deux jeunes personnes, Zélis et Fatime. Il s’est engagé par serment à faire périr le premier étranger qui aborderoit dans 1'île. Zénor, jeune athénien, a vu échouer son vaisseau, il se sauve sur le rivage. Zélis et Fatime arrivent, éprouvent une vive émotion à son aspect ; leur sensibilité s’effraie du danger qu’il court. Zamor qui survient, veut être fidele à son serment ; mais il reconnoit dans celui qu’il veut immoler son ami le plus cher, le frère de Zélis et 1'amant de Fatime : son contentement prévient le vœu de l’amour.
Quelques vers ont de la facilité.
La base César dit de la pièce qu'elle est d'auteur inconnu, et lui connaît une seule représentation.