Finot, ou l’Ancien portier de Monsieur. de Bièvre

Finot, ou l’Ancien portier de Monsieur de Bièvre, proverbe archi-bête en un acte, par les Citoyens Chazet et Gassicourt, 28 ventôse an 8 [19 mars 1800].

Théâtre Montansier-Variétés.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, seconde édition, an 11 (1803) :

Finot, ou l’Ancien portier de M. de Bièvre, proverbe archi-bête en un acte ; par les Citoyens Chazet et Gassicourt ; représenté à Paris, sur le Théâtre Montansier-Variétés, le 28 ventôse an 8.

Courrier des spectacles, n° 1111 du 29 ventôse an 8 [20 mars 1800], p. 2 :

[Encore une pièce réduite à un défilé de personnages et à une pluie ininterrompue de calembours. Faisant suite à une pièce intitulée Monsieur de Bièvre, certains des auteurs de ce feu d’artifice de calembours récidivent en mettant en titre plus qu’en scène le portier de cet homme d’esprit. Une intrigue amoureuse sans surprise, des calembours à foison et bien peu d’intrigue, tout cela ne fait pas une pièce. Les auteurs ne sont pas nommés.]

Théâtre Montansier.

Qu’un théâtre ait réussi à nous présenter M. de Bièvre jouant sans cesse sur les mots, c’est pardonnable ; mais mettre mille mauvais calembourgs dans la bouche de son ancien Portier, c’est forcer l’auditeur à rire... de pitié. On sent bien que le sujet de la pièce donnée hier à ce théâtre, sous le titre de Finot, ancien portier de M. de Bièvre, est très-peu de chose, un rien que l’on a cherché à enrichir par mille jeux de mots.

M. Cocace est mort ; sa fille est sur le point d’épouser M. Double-Sens, qu’elle n’aime guères et à qui elle préfère un jeune homme du voisinage. Ce dernier apprend que le testament du défunt porte que celui qui pourra découvrir et expliquer une inscription sur les pierres de sa cave, sera l’époux de sa fille.

M. Double-Sens fait enlever les pierres qui, séparées, n’offrent aucun sens, et qui, réunies par l’amant , donnent la solution exigée. Il est reconnu pour époux de la demoiselle, et cela sans aucune réclamation, même de M. Double-Sens.

On voit que Finot ne paroît dans cette pièce que comme un personnage épisodique, et c’est à tort qu’on a donné à l’ouvrage le titre de Finot. Du reste, il a la manie de son ancien maître, et les calembourgs pleuvent sur nous en abondance. Les autres personnages partagent cette maladie, et c’est à qui les fera plus mauvais : quelques-uns cependant sont passables ; mais qu’est-ce que c’est qu'un calembourg ? Les auteurs, déjà connus, ont senti que cet ouvrage n’ajouteroit pas à leur gloire, et ils ont gardé l’anonyme.

G * * *

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