Frédégonde et Brunehaut, pantomime historique en trois actes tirée du roman historique de Monvel, de Franconi et Denohe, musique d'Alexandre et Lintra, divertissements de Morand, 8 juillet 1812.
Théâtre du Cirque Olympique.
Le roman de Monvel, Frédégonde et Brunehaut, est paru en 1775.
En 1821 Lemercier a fait jouer une tragédie en cinq actes intitulée Frédégonde et Brunehaut.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1812 :
Frédégonde et Brunehaut, pantomime historique en trois actes, à grand spectacle, Tirée du Roman historique de M. Monvel ; Ornée de Costumes, Décors nouveaux, Tournoi, Jeux, Danses, Combats, Chasse, Incendie et Ecroulement du Palais de Frédégonde ; Par MM. Franconi JE. Et Denohe ; Musique par MM. Alexandre et Lintra, Divertissemes par M. Morand, Décors par M. Isidore ; Mise en scène par M. Franconi je. Représentée, pour la première fois, sur le Théâtre du Cirque Olympique, le 8 Juillet 1812.
Prudemment, à la suite de la longue suite des personnages, les auteur sont fait insérer un AVIS :
AVIS.
Les Auteurs de cet Ouvrage espèrent qu'on leur pardonnera de s'être écartés un peu de l'Histoire et même du Roman de M. Monvel, pour rendre l'action plus intéressante.
Journal des arts, des sciences et de la littérature, n° 163 (troisième année) du 15 juillet 1812, p. 62 :
[Une pantomime doit comporter un certain nombre d'éléments indispensables : un couple méchant-gentil, un amour contrarié, une accusation injuste (un crime affreux), une libération, une deuxième arrestation (le cycle accusation-libération-nouvelle arrestation est nécessaire). Le coupable du crime doit finir par se dénoncer, et la méchante mettre fin à ses jours pendant que, autour d'elle, tout s'écroule. Frédégonde et Brunehaut, qui met ensemble des personnages déjà présent séparément dans d'autres pièces, remplit scrupuleusement le contrat. Cela n'émeut pas le critique, qui a vu une pièce un peu longue, mais brillante, avec un second acte pathétique à souhait.
Le nom du coauteur est curieusement déformé.]
CIRQUE OLYMPIQUE.
Frédégonde et Brunehaut, pantomime en trois actes de
MM. Francony jeune et Denolse.
On avait déjà mis Frédégonde en mélodrame, et Brunehaut en tragédie ; on vient de réunir ces deux reines en pantomime. La première a conservé son caractère féroce, mais la seconde si l'on en croit l'histoire, ne valait pas mieux, vient d'être représentée comme une innocetne victime de la cruauté de sa rivale.
Nouvelle Phèdre, Frédégonde est éprise de Mérovée, fils de Chilpéric, son mari ; mais le jeune prince a trouvé une Aricie dans Brunehaut, veuve de Sigebert, et reine d'Austrasie. Frédégonde, furieuse, jure de faire périr les deux amans, et les accuse du meurtre de Chilpéric, qui a été assassiné par Landry, amant de Frédégonde, Ils sont enchaînés et prêts à mourir : un ami les délivre. Repris de nouveau, ils vont subir leur sort ; mais Landry, blessé à mort pendant le combat, découvre l'auteur du crime. Alors Frédégonde se poignarde, et le tout se termine par un incendie et un écroulement.
Cette pantomime qui, en général, a paru un peu longue, offre un spectacle brillant : la fin du second acte, surtout est pathétique, et d'un fort bel effet.
Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l'an 1813, p. 186 :
[Compte rendu rapide d'une pantomime historique. L'intrigue est vite résumée, sans mettre fin au suspense qui reste entier (« tous les forfaits de cette furie, tous les malheurs, tous les dangers des deux amans », voilà de quoi piquer la curiosité !). Puis le constat de la réussite, lié à la qualité du spectacle : combats, costumes, accessoires, on retrouve le soin avec lequel les Franconi montent leurs pièces.]
Frédégonde et Brunehaut, pantomime en 3 actes, par MM. Franconi jeune et Denohé. (9 juillet.)
Brunehaut et le jeune Mérovée, fils du roi Chilpéric, sont unis du plus pur amour. Frédégonde brûle d'une flamme· incestueuse pour le fils de son époux ; mais le jeune prince repousse avec horreur ses honteuses déclarations. Delà tous les forfaits de cette furie, tous les malheurs, tous les dangers des deux amans.
Cette pantomime a parfaitement réussi. Elle était d'ailleurs montée avec un soin extrême ; des combats exécutés avec précision, des costumes riches, enfin tous les accessoires pour lesquels MM. Franconi mettent tant de soin, ont ajouté au charme de l'ouvrage.
Ajouter un commentaire