La Famille d'Armincourt, ou les Voleurs, tableaux de Boilly mis en action, pantomime en deux actes de Franconi jeune et Camel, musique arrangée par Lintra, 30 décembre 1812.
Cirque olympique.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1813 :
La Famille d'Armincourt, ou les Voleurs, tableaux de Boilly, mis en action ; Pantomime en deux Actes, Par MM. Franconi jeune et Camel ; Musique arrangée par M. Lintra, Représentée pour la première fois, au Cirque Olympique, le 30 décembre 1812.
Journal des arts, des sciences, et de littérature, Volume 12, n° 198 (quatrième année) du 10 janvier 1813, p. 42-43 :
[La pièce illustre sous forme de pantomime deux tableaux de Boilly, des « pendants ». Le critique reproche à la pièce d'être bien languissante en attendant l'arrivée des voleurs, et les auteurs ne l'ont pas assez enrichie. « Tout cela est d'un médiocre intérêt ». Mais la pièce est jouée avec vivacité, les personnages sont clairement identifiables, et la dernière scène est très pittoresque. Avant la pièce, des « manœuvres de cavalerie » (on est chez les Franconi, spécialistes des chevaux, et plus généralement des animaux de cirque) ont beaucoup plu au public, d'autant que le Cirque Olympique est plus propice à ce genre d'exercice qu'un théâtre.
On trouve sur Internet les deux estampes de Boilly, notamment sur le site Paris Musée Collection, la première scène de voleurs une femme endormie sur un canapé avec un enfant qui dort sur elle, tandis que trois voleurs à l'allure caricaturale s'introduisent dans la pièce) et une seconde (l'arrestation des voleurs, scène elle aussi caricaturale la femme et l'enfant sont réveillés, et chacun des trois bandits est menacé, l'un par un pistolet, le deuxième par un couteau, et le troisième par un chien). Les deux estampes appartiennent au collections du Musée Carnavalet. Les tableaux qu'elles reproduisent ont été exposées au salon de 1804 et appartiennent à une collection privée.]
CIRQUE OLYMPIQUE.
Première représentation de la Famille d'Armincourt, ou les Voleurs ; tableaux de Boilly mis en action, pantomime en deux actes , de MM. Franconi et Camel.
Il était difficile d'imaginer une pièce à propos de deux petites gravures fort jolies sans doute, mais dont la scène est trop bornée pour supporter une action et des événemens accessoires. Les auteurs n'ont pas assez déguisé ce défaut, et la pantomime languit beaucoup jusqu'au moment où les voleurs profitent du sommeil de madame d’Armincourt, pour forcer le secrétaire et le piller. On a été obligé de supposer qu'un domestique débauché, après avoir perdu son argent au jeu, avait introduit des brigands dans le château, pendant que son maître était à la chasse ; on a supposé aussi qu'il était amoureux d'une soubrette : tout cela est d'un médiocre intérêt.
La Famille d' Armincourt n'aurait pas vécu au-delà de l'année, sans la vivacité avec laquelle on l'a jouée. Les tableaux sont rendus avec une exacte fidélité ; l'on y reconnaît sans peine tous les personnages, et rien n'est en effet plus pittoresque que la dernière scène. On n'ira donc pas trois fois de suite aux tableaux animés de Boilly, mais on ne les verra pas une fois sans plaisir.
La première représentation avait été précédée de manœuvres de cavalerie. Tout ce qu'on peut imaginer de force d'adresse, de grâce et d'agilité se trouve réuni dans ces brillans exercices, où chaque acteur intéresse et effraye autant qu'il amuse. Les évolutions militaires ont excité de vifs applaudissemens : elles produisent plus d'illusion dans un cirque que des marches et des évolutions de théâtre. Elles semblent une image vivante des combats : plus elles se rapprochent de la vérité, plus elles plaisent à des Français.
S.
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