La Fausse auberge

La Fausse auberge, comédie en deux actes et en prose, 16 juin 1789.

Théâtre Italien.

Titre :

Fausse auberge (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

2

Vers / prose ?

prose

Musique :

non

Date de création :

16 juin 1789

Théâtre :

Théâtre Italien

Auteur(s) des paroles :

 

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome VII (juillet 1789), p. 337-338 :

[Pour l’auteur du compte rendu, un bon sujet, susceptible de fournir une bonne comédie, mais l’auteur n’a pas su en tirer parti.]

Le mardi 16 juin, on a donné pour la premiere fois, la Fausse auberge , comédie en deux actes, & en prose.

Rien de plus simple que le fonds de cette comédie.

Un valet piqué de ce qu'un vieux gentilhomme campagnard, nommé Castelmont, l'a chassé de chez lui, forme le dessein de s'en venger. Il y réussit en profitant de l'ignorance d'un jeune officier qui, sans l'avoir jamais vu, se rend auprès de ce même gentilhomme, pour épouser sa fille, & s'égare dans un bois voisin. Le valet, qui le rencontre, lui persuade qu'il est encore très-loin de chez son futur beau-pere, & lui conseille d'aller passer la nuit dans une prétendue auberge qu'il lui indique, en le prévenant seulement, que l'hôte est une espece de fou.

L'officier court aussi-tôt au gîte que ce fourbe vient de lui enseigner, &, croyant avoir réellement affaire à un aubergiste, traite fort cavaliérement le maître de la maison. Celui-ci, qui est M. Castelmont lui-même, s'emporte contre ce jeune homme, & finit par le congédier. Le futur gendre ne fait que rire de tout ce fracas, & ordonne qu'on lui serve à souper. Mais bientôt, instruit que c'est le château du gentilhomme qu'il habite, & non une auberge, il répare sa méprise en racontant le tour qu'on lui a joué. Le bon M. Castelmont, comme on le pense bien, la lui pardonne ; mais, ce qui doit un peu étonner, c'eſt qu'il en agit de même à l'égard du valet, qui les a tous deux compromis.

Cette maniere plaisante de se venger (qui est prise d'une comédie angloise), sembloit devoir produire quelques situations piquantes ; mais malheureuſement l'auteur a trop négligé d'en tirer parti. Des traits de gaîté un peu hasardés, des scenes & des personnages absolument inutiles, ont encore contribué à répandre du froid sur cet ouvrage, qu'on a cependant laissé aller jusqu'à la fin.

(Mercure de France ; Journal de Paris ; Affiches, annonces & avis divers.)

D’après la base César, qui ne donne pas de nom d’auteur, la pièce a été jouée 6 fois au Théâtre Italien du 16 au 26 juin 1789 (mais 3 de ces représentations auraient eu lieu le 16 juin, jour de la première).

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