La Ferme et le château

La Ferme et le Château, vaudeville en un acte, de Sewrin, 14 novembre 1809.

Théâtre des Variétés.

Ne pas confondre avec la comédie en un acte de Gersin, Théaulon et Duport, la Ferme et le Château, jouée en 1825.

Titre :

Ferme et le château (la)

Genre :

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

14 novembre 1809

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Sewrin

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 14e année, 1809, tome VI, p. 167-168 :

[Le compte rendu commence sur le ton de la nostalgie, Autrefois, il y avait de si beaux vaudevilles, qui réussissaient sans rechercher l'originalité à tout prix, ni abuser des calembours. La pièce présente toutes les caractéristiques de ces vaudevilles d’autrefois (et son succès en devient étonnant) : « des scènes gaies et aimables », un tableau présentant des personnages positifs. Pas besoin d’« efforts d'imagination » ni d’exercices de torture de la langue, un langage plein de bon sens. Le résultat, « on a applaudi sans fureur et ri sans contorsions ». Les acteurs ont brillé, l’auteur a été nommé. Et le critique a manifestement passé une bonne soirée.]

La Ferme et le Château, vaudeville en un acte, joué le 14 novembre.

On faisoit autrefois de petits opéras comiques villageois qui faisoient courir tout Paris. Les Amours de Blaise et Babet, de Rose et Colas, avoient le plus grand succès. On n'avoit pas besoin alors pour réussir, de courir après les originalités, de larder ses pièces de calembourgs.

On n'auroit pas cru qu'avec le goût actuel une petite pièce raisonnable, prise dans la nature, offrant des scènes gaies et aimables, pût réussir. Cependant la Ferme et le Château vient de nous prouver le contraire. Le tableau de deux bons frères, dont l'un est riche sans être fier, l'autre glorieux de son état utile et honorable ; les ingénuités d'un petit paysan que l'on veut habiller en marquis et lancer dans le monde ; sa franchise, son amour pour son pays et sa maîtresse qu'il ne veut point quitter ; la petite morgue de ses deux sœurs, et la naïve tendresse de sa prétendue ; tout cela a fait grand plaisir. Sans efforts d'imagination, sans avoir tourmenté la langue pour faire des rebus et des jeux de mots, l'auteur a dit ce qu'il vouloit dire, il a fait parler ses personnages avec bon sens : on a applaudi sans fureur et ri sans contorsions. La ronde villageoise dansée par Brunet est fort originale. Bosquier, Brunet, Tiercelin, ont très-bien joué. L'auteur est M. Sevrin.

[Blaise et Babet, ou la Suite des trois fermiers, pièce de Boutel, dit Monvel, musique de Dezède, créée en 1783, et dont le succès ne se dément pas. Rose et Colas, pièce de Sedaine, musique de Monsigny, créée en 1764, et dont le succès ne se dément pas non plus.]

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