La Fête de l'Égalité (Planterre, Desvignes)

La Fête de l'Égalité, mélodrame pantomi-lyrique, en un acte et en vers, de Planterre, musique de Desvignes, 24 brumaire an 2 [4 novembre 1793].

Théâtre de la Cité.

Cette Fête de l'Egalité ne doit pas être confondue avec celle de Radet et Desfontaines, créée l'année suivante au Théâtre du Vaudeville.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, au Théâtre de la Cité, an 2 :

La Fête de l'Égalité, mélodrame pantomi-lyrique, en un acte et en vers ; Représenté pour la première fois sur le Théâtre de la Cité, ci-devant du Palais, le quartidi 24 du Brumaire de l'an II de la République Française, une et indivisible, (jeudi 14 novembre 1793 vieux stile.) Par le C. Planterre. Musique du C. Desvignes.

L.-Henry Lecomte, Histoire des Théâtres de Paris – Le Théâtre de la Cité – 1792-1807 (1910), p. 53-54 :

[Le « mélodrame pantomi-lyrique » (Lecomte reprend la formulation de la brochure) montre une fête joyeuse et copieuse arrosée où l'on voit apparaître Diogène, qui ne cherche plus un homme, mais des millions d'hommes pour partir à la guerre. Deuxième invité prestigieux, l'Egalité vient enrôler tous les Français pour participer à la victoire. Lecomte affirme que « cet acte fut salué de chauds applaudissements ».]

24 brumaire (14 novembre) : La Fête de l'Égalité, mélodrame pantomi-lyrique en 1 acte, en vers, par Planterre, musique de Desvignes.

Mathieu

CC.   

Planterre.

Justin

 

Raffile.

Diogène

 

Roseval.

Justine

Cnes   

Cléricourt.

L'Egalité

 

Jenny Queneuil.

Sur une place de village, le maire Mathieu prêche l'héroïsme aux volontaires parmi lesquels figure son fils Justin. On chante, on danse, ce qui altère ; Mathieu se dispose à emplir un broc que chacun prendra tour à tour, quand le fond du tonneau où il va puiser se brise et Diogène en sort avec une lanterne allumée qu'il souffle en disant :

          O toi par qui l'on me renomme.
Toi qui guidas mes pas chez tant de nations.
          Eteins à jamais tes rayons  ;
Depuis longtemps je ne cherchais qu'un homme.
          J'en trouve ici des millions

Au bruit d'une symphonie, l'Egalité surgit alors d'une trappe. Debout sur un autel de quatre pieds et demi, elle s'appuie sur un faisceau d'armes et porte un niveau dans sa main droite. Deux renommées descendent sur sa tête, et un cortège s'organise, auquel prennent part les enfants, les jeunes gens, les vieillards costumés. La déesse, acceptant les présents qui lui sont offerts, chante pendant qu'on la porte en triomphe:

Allons, marchons, suivez mes pas;
Français, pour vous quel jour de gloire !
Si vous me portez aux combats,
Je vous conduis à la victoire. .

Puis les chapeaux volent en l'air, et la toile baisse.

Ecrit en l'honneur des jeunes soldats partant pour la frontière, cet acte fut salué de chauds applaudissements.

D'après la base César, la pièce de Planterre, musique de Desvignes, a été joué 19 fois au Théâtre de Variétés. Elle lui attribue également trois représentations au Théâtre du Vaudeville, les 29 septembre, 11 et 20 octobre 1794. Mais à cette même période, le Théâtre du Vaudeville joue la Fête de l'Égalité de Radet et Desfontaines, et ces trois représentations pouraient bien appartenir à cette autre pièce.

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