La Fête de Perrault, ou l’Horoscope des Cendrillons

La Fête de Perrault, ou l’Horoscope des Cendrillons, comédie en un acte, mêlée de couplets, par M. Brazier, 18 décembre 1810.

Théâtre de la Gaîté.

Titre

La Fête de Perrault, ou l’Horoscope des Cendrillons

Genre

comédie mêlée de couplets

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

18 décembre 1810 (ou 10 ?)

Théâtre :

Théâtre de la Gaieté

Auteur(s) des paroles :

M. Brazier

Le Journal de Paris du mois de décembre permet de repérer 10 représentations sur ce seul mois, entre le 10 et le 29 décembre 1810 (ce qui contredit la date indiquée sur la brochure).

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1810 :

La Fête de Perrault, ou l’Horoscope des Cendrillons, comédie en un acte, mêlée de couplets, Par N. Brazier. Représentée sur le théâtre de la Gaîté, le 18 décembre 1810.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 15e année, 1810, tome VI, p. 397-398 :

THÉATRE DE LA GAIETÉ.

La Fête de Perrault, ou l’Horoscope des Cendrillons, vaudeville joué le 18 décembre.

Les Cendrillons brillent sur tous les théâtres. Il n'est pas jusqu'à celui des Fables, rue de Grenelle, qui annonce la petite petite Cendrillon. Le Vaudeville nous promet les six Pantoufles ou la Revue des Cendrillons ; mais le théâtre de la Gaieté l'a devancé. Il fait comparoître toutes les Cendrillons à son tribunal ; et là, on distribue les éloges et les critiques. Les uns et les autres ne portent pas toujours le caractère de l'impartialité. On voit Perrault, l'auteur des Contes, au milieu de ses enfans. Il a pour gouvernante la célèbre mère l’Oie ; elle a le don de lire dans l'avenir, et elle prédit que Perrault s'immortalisera par ses petites histoires faites pour amuser lçs enfans. Elle annonce de plus, que Cendrillou sera, de tous les contes de son maître, celui qui aura le plus de vogue. Elle imagine ensuite de donner à Perrault, pour sa fête, une esquisse de toutes les Cendrillons qui paroîtront sur les théâtres de Paris, en commençant par celle des Ombres chinoises En conséquence Perrette, la fille de Perrault, figure devant son père la Cendrillon- de Séraphin, celle de l'Opéra-Comique, qui doit une gande partie de son succès à Mademoiselle Alexandrine Saint-Aubin, celle de l'Odéon, qu'un gascon et une gascone ont relevée en chemin, celle du Vaudeville qui fait l'Agnès de l'école dans les bras d'un écolier, et qui n'a de Cendrillon que le nom ; vient enfin Jocrisse Cendrillon. Toutes ces Cendrillons font grand plaisir à Perrault. Perrette, en costume brillant, termine son rôle en dansant le pas de schall. Le petit Poucet, le Chat Botté, Peau d’Ane et Riquet remplissent des rôles accessoires dans cette nouvelle revue.

Après avoir assez vivement critiqué quelques-unes des Cendrillons du jour, les auteurs en font l'éloge dans le vaudeville final, et disent qu'on les aime toutes. Ce qui paroîtra un peu fort, c'est qu'ils ont placé Perrault sur la même ligne que Boileau et La Foniaine. Il est difficile de mieux jouer que ne l'a fait la jeune Elisa qui a rempli le rôle de Perrette. Elle a joué ses travestissemens avec une intelligence au dessus de son êge. Elle a été redemandée unanimement après la pièce. Dumesnil a été souvent applaudi dans le rôle de Perrault.

L'auteur de ce petit vaudeville est M. Brazier.

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