La Fille mal gardée, ou Il n'est qu'un pas du mal au bien, ballet en deux actes, de Dauberval, remis par Eugène Hus sur le Théâtre de la Porte Saint-Martin le 20 vendémiaire an 12 [13 octobre 1803], puis par Aumer sur le Théâtre de la Porte St-Martin, le 14 prairial an 12 [3 juin 1804].
Théâtre de la Porte Saint-Martin.
La Fille mal gardée, ou Il n'est qu'un pas du mal au bien a successivement été remise au Théâtre par Eugène Hus en 1803, puis par Aumer, en 1804.
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Titre :
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Fille mal gardée (la), ou Il n'est qu'un pas du mal au bien
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Genre
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ballet comique-pantomime
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Nombre d'actes :
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2
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Musique :
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oui
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Date de création :
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20 vendémiaire an 12 [13 octobre 1803] (Hus)
14 prairial an 12 [3 juin 1804] (Aumer)
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Théâtre :
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Théâtre de la Porte Saint-martin
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Chorégraphe(s) :
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Dauberval, Eugène Hus, Aumer
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Almanach des Muses 1805
Sur la page de titre de la brochure du ballet, Paris, chez Fages, an 12 [1803] :
La Fille mal gardée, ou Il n'est qu'un pas du mal au bien, ballet-comique-Pantomime, en deux actes ; De la composition de M. Dauberval. Remis en scène par M. Eugène Hus., Représenté sur le théâtre de la Porte St-Martin, le 20 Vendémiaire an xii.
Le Courrier des spectacles, qui a annoncé la première du ballet le 20 vendémiaire [13 octobre], l'annonce à nouveau le 22 (15 octobre).
Courrier des spectacles, n° 2416 du 24 vendémiaire an 12 [17 octobre 1803], p. 2 :
[Il s’agissait de remettre sur la scène un ballet de Dauberval, et c’est Eugène Hus qui s’est chargé de veiller sur cette reprise, à laquelle Dauberval lui-même participait. Pour parler de cette reprise, le critique souligne combien les ballets qui restent au répertoire sont rares, ce qui augmente l’intérêt d’une reprise puisque rares sont ceux qui ont vu l’original, créé à Bordeaux en 1785 si on en croit la base César, qui évoque aussi une série de représentations en 1795 et 1796 au Théâtre de société de Momus. Déjà repris à Lyon où il a eu un grand succès (il était dansé par Duport et Mlle Collomb), il reparaît à Paris dans un théâtre secondaire, mais avec des danseurs remarquables, principalement la jeune Mlle Laure, présentée comme une actrice « très-utile à ce théâtre ». Quant à Eugène Hus, il a été élève de Dauberval.]
Théâtre de la porte St-Martin.
Première représentation de la Fille mal gardée.
Les bons ouvrages dramatiques survivent et reparoissent souvent avec un succès plus brillant que dans leur nouveauté. On ne peut pas en dire autant des productions du domaine de Therpsicore. S’ils excitent aujourd’hui un vif enthousiasme, demain l’on dira :
Je n’ai fait que passer, ils n'étoient déjà plus.
Cependant parmi ces fruits agréables de l’imagination de nos grands compositeurs, il est certains ballets dont l’action est de tous les temps, de tous les lieux. Les auteurs ne-se-sont pas contentés d’y parler aux yeux, ils ont su nous y retracer des faits qui attachent, qui ont de l’intérêt, et que l’on ne se lasse point de voir et d’applaudir. Ainsi, de nos jours, nous admirons Psyché, le Jugement de Pâris, etc. que l’on doit à l’ingénieux Gardel. Dauberval, danseur célèbre et compositeur distingué, a enrichi l’Opéra de ballets charmants qui ont eu la vogue dans leur temps, et que l’on fait quelquefois revivre sans craindre le désaveu du public. L’Opéra semble les négliger. Le théâtre de la porte Saint-Martin s’en empare, et pour premier essai la troupe qui l’occupoit naguères avoit remis les Jeux d’Eglé. Cet essai a réussi, et ce succès a enhardi la nouvelle troupe. Elle a choisi un des plus heureux sujets traités par cet habile compositeur, la Fille mal Gardée. Nous avons dit dans un de nos précédens numéros comment ce ballet-pantomime avoit été accueilli à Lyon, comment Duport et Mlle Collomb avoient charmé toute la ville par leur jeu et leur -danse. L’administration de la porte Saint-Martin n’a pas eu sans doute l’idée de lutter de talens avec ces aimables artistes ; mais on doit lui savoir-gré d’avoir offert une production presque oubliée aujourd’hui, et sur-tout inconnue à la plûpart de-ceux qui fréquentent le théâtre. La danse n’est point portée dans cette troupe à un degré supérieur, mais elle s’étoit attachée, pour y remplir le rôle principal, un danseur en possession de plaire, M. Spitalier, qui a réuni tous les suffrages par la légèreté et par la hardiesse de sa danse. Le rôle de la jeune fille étoit confié à Mlle Laure, et c’est dans la pantomime qu’elle a sur-tout mérité d’être applaudie.
Cette jeune actrice est très-utile à ce théâtre, où elle remplit avec intelligeuce divers rôles dans presque toutes les pièces. Cette reprise de la Fille mal gardée a été exécutée sous les yeux et par les conseils de M, Eugène Hus, élève de Dauberval, qui a lui-même, autant que nous avons pu le reconnoître sous le déguisement, joué d’une manière très-plaisante le rôle de la mère Simone.
F. J. B. P. G ***.
Sur la page de titre de la brochure du ballet, Paris, chez Barba, an xiv (1805) :
La Fille mal gardée, ou Il n'est qu'un pas du mal au bien, ballet d'action en deux actes ; Par M. Dauberval. Remis en scène par M. Aumer, Artiste de l'Académie Impériale de Musique. Représenté sur le théâtre de la Porte St-Martin, le 14 prairial an xii.
Le 14 prairial an 12, c’est le 3 juin 1804. Mais il n'est pas facile de savoir quelle est la version jouée... Hus, ou Aumer ?
Le ballet qui est pour nous la Fille mal gardée est donné d’abord en province, à Bordeaux le 1er juillet 1789 selon Wikipedia, en 1785 d’après la base César. Il est d’abord intitulé Ballet de la paille, ou Il n'y a qu'un pas du mal au bien. Les interprètes sont
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Marie-Madeleine Crespé (de son nom de scène Mlle Théodore, épouse de Dauberval), Lison (Lise dans les versions ultérieures),
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Eugène Hus Colin (Colas dans les versions actuelles)
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François Le Riche la veuve Ragotte (actuellement Simone).
Le rôle de la veuve Simone est traditionnellement tenu par un homme dans toutes les versions (c’es- notamment le cas en 1803, puisque c’est Dauberval lui-même qui danse dans son propre ballet.
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