La Folle prétention, comédie en un acte et en vers libres, mêlée de vaudevilles, de Verment-Mariton, créée sur le Théâtre de l'Ambigu comique, le 16 ventôse an 6 [6 mars 1798].
Sur la page de titre de la brochure, chez Hy, imprimeur, et chez les Marchands de nouveautés, an 6 [1798] :
La Folle prétention, comédie en un acte et en vers libres, mêlée de vaudevilles. Par le Cen Verment-Mariton, Représentée, pour la première fois, sur le Théâtre de l'Ambigu comique, à Paris, le 16 ventôse an 6, (6 mars 1798.)
Liste des personnages :
ACTEURS.
Madame ARGANTE, âgée de 45 ans, veuve de M. Argante, tuteur de Caroline et de Dorval.
CAROLINE, pupile de M. Argante, amante de Dorval, restée sous la tutelle de Mme. Argante.
DORVAL, amant de Caroline, aussi sous la tutelle de Mme. Argante, depuis la mort de son époux.
SUSETTE, suivante de Caroline.
VERNAC, Gascon et valet de Dorval.
La Scène est dans un salon de madame Argante, dans lequel on apperçoit, à droite et à gauche, plusieurs portes qui conduisent aux différens appartemens des Personnages de la pièce.
Courrier des spectacles, n° 379 du 17 ventôse an 6 [7 mars 1798], p. 3-4 :
[On apprend dans ce compte rendu que la pièce a réussi, on lit un résumé de l'intrigue, une dame qui croit qu'un jeune homme qu'elle a élevé la courtise alors qu'il recherche la jeune femme avec qui il a été élevé. Après maints quiproquos, la vérité éclate, et les deux amants sont unis. Ni nom d'auteur, i jugement.]
Théâtre de l'Ambigu-Comique.
Le vaudeville donné hier à ce théâtre sous le titre de la Folle prétention, a eu du succès ; en voici l’analyse :
Dorval, jeune officier, rend de fréquentes visites à Caroline, qui paie sa tendresse de retour ; mais Mme Argante qui les a elevés tous deux, trompée sur le but des visites ce Dorval, s’imagine que c’est elle-même qu’il recherche ; et lorsque Dorval qui, pour la ménager, ne la tire pas d’erreur, découvre en sa présence tout son amour à Caroline, Mme Argante se flatte d'être aimée, et elle va tout préparer pour sou hymen prétendu avec Dorval. Celui-ci n’a pas dans ses intérêts Suzette, suivante de Caroline, qui méprise les offres de mariage que lui fait Vernac, gascon, valet de Dorval. Cette Suzette représente à sa maîtresse le maître comme un séducteur, un volage, conduit par un valet méchant ; enfin elle lui apprend que Dorval doit avoir le soir même un tête-à-tête avec MmeArgante. En effet ils paroissent bientôt ensemble. Suzette fait rentrer précipitamment sa maîtresse, et reste en sentinelle ; elle est dupe du quiproquo qui s’établit entre Mme Argante et l’amant de Caroline ; elle va chercher celle-ci pour lui prouver l'inconstance de son amant. Dorval vient de présenter à Mme Argante un contrat aux noms de Caroline et Dorval. Elle est furieuse, et Dorval est à ses pieds pour la désabuser. Il apperçoit Caroline qui, prenant le change, est près d'éclater, et il lui déclare qu’il presse Me [sic] Argante de consentir à leur union. Caroline offre de céder à celle-ci son amant, si elle le croit nécessaire à son bonheur. Ce trait de générosité désarme Mme Argante, et les amans sont unis.
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