Le faux Paysan, comédie en trois actes et en vers libres, de Planard, 10 décembre 1811.
Théâtre de l’Impératrice.
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Titre
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Faux Paysan (le)
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Genre
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comédie en vers libres
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose ?
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vers libres
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Musique :
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non
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Date de création :
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10 décembre 1811
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Théâtre :
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Théâtre de l’Impératrice
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Auteur(s) des paroles :
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M. Planard
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Sur la page de texte de la brochure, à Paris, chez Mme. Masson, 1812 :
Le faux Paysan, comédie En trois Actes, et en vers libres, Par M. Planard ; Représentée pour la première fois sur le Théâtre de S. M. l’Impératrice, le 10 décembre 1811.
Journal de Paris, n° 72 du mercredi 11 décembre 1811, p. 2-3 :
[Une intrigue fort peu vraisemblable, située dans une Espagne de convention, où on se bat en duel, où la justice est exercée de manière bien partisane, où l'amour triomphe pourtant des manœuvres d'un juge peu scrupuleux grâce au roi, où les coïncidences heureuse ne manquent pas. Le jugement porté par le critique est sévère. Une intrigue faible, riche en « scènes froides », « un style faible, prosaïque et négligé », une versification fautive, tout cela explique qu'après une représentation « paisible », les sifflets aient accompagné la fin, au point que l'auteur a préféré ne pas être nommé (il a été demandé, mais il a sans doute craint un accueil peu agréable).]
THÉATRE DE L'ODÉON.
Première représentation du Faux Paysan.
Un jeune seigneur espagnol, le comte de Médina, s'avise de prendre querelle avec le fils d’un duc de la Plata, et le tue. Pour éviter les suites de cette fâcheuse affaire, il prend les habits d'un paysan, se cache chez un fermier, et se fait fermier lui même.
Par une de ces combinaisons de la fortune très-rares dans le monde, mais fort ordinaires au théâtre, il trouve dans le lieu même de sa retraite la jeune Caroline dont il est éperdument amoureux. Ils se voient, se reconnaissent, et la joie est extrême.
Mais comme il faut toujours que le plaisir soit mêlé de peine, un malencontreux corrégidor se présente chez le fermier lui-même, et se met en tête d'épouser la belle Caroline. Heureusement ce corrégidor est un imbécile ; et comme la senora Caroline n’aime ni les corrégidors, ni les imbéciles, elle refuse nettement la main de M. l'officier de justice.
Tout irait à merveille, si les gens du corrégidor ne parvenaient à découvrir que notre faux paysan est le comte de Médina lui même : le corrégidor se met en devoir de l'arrêter, lorsque le père de Caroline présente au comte l’ordre du roi qui lui accorde sa grâce ; le chef de la Sainte Hermandad se retire confus, et le comte obtient la main de Caroline.
Supposez tous ces événemens délayés dans une suffisante quantité de scènes froides, communes et usées, un style faible, prosaïque et négligé ; supposez enfin des vers libres, et si libres que les règles de la grammaire y sont souvent méconnues, et nous aurons une idée avez juste du Faux Paysan. La représentation a été assez paisible. Le son des sifflets ne s'est fait entendre que vers les dernières scènes. L'auteur demandé, a prudemment gardé l’anonyme.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 16e année, 1811, tome VI, p. 405-406 :
[On peut être certain que le critique du Magasin encyclopédique lisait le Journal de Paris, et qu'il était globalement d'accord avec son confrère.]
Le faux Paysan, comédie en trois actes et en vers, jouée le 10 décembre.
Le jeune Comte de Medina prend querelle avec le fils du Duc de la Plata, et le tue. Pour éviter les suites de cette fâcheuse affaire, il. prend les habits d'un paysan, se cache chez un fermier, et se fait fermier lui-même. Il trouve, dans le lieu même de sa retraite, la jeune Caroline dont il est éperdument amoureux. Ils se voient et se réconcilient. Mais un malencontreux Corrégidor se présente chez le fermier, et se met en tête d'épouser la belle Caroline. Heureusement ce Corrégidor est un imbécille, et Caroline refuse nettement sa main. Tout iroit à merveille, si les gens du Corrégidor ne parvenoient à découvrir que notre faux Paysan est le Comte de Medina lui-même ; le Corrégidor se met en devoir de l'arrêter, lorsque le père de Caroline présente au Comte l'ordre du Roi qui lui accorde sa grâce ; la chef de la Sainte-Hermandad se retire confus, et le Comte obtient la main de Caroline.
Tous ces événemens sont délayés dans des scènes froides, communes et usées; le style est foible, prosaïque et négligé. La représentation a été assez paisible. Le son des sifflets ne s'est fait entendre que vers les dernières scènes. L'auteur a prudemment gardé l'anonyme.
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