Le Finte rivali, melodramma giocoso en deux actes, livret de Luigi Romanelli, musique de Giovanni Simone Mayr, créé à Milan, Théâtre alla Scala le 20 août 1803.
C'est l'original italien des Rivales par feinte, créé à Paris à l'Opéra Buffa le 21 juillet 1810.
Je ne connais pas le nom du traducteur du livret.
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Titre
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Rivales par feinte (les), (le Finte rivali)
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Genre
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opéra bouffon
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Nombre d'actes :
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2
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Vers / prose ?
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prose, avec couplets en vers
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Musique :
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oui
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Date de création :
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21 juillet 1810
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Théâtre :
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Opéra Buffa
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Auteur(s) des paroles :
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Romanelli
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Compositeur(s) :
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Maestro Mayer
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Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 15e année, 1810, tome IV, p. 561 :
[Constat de la réussite de l’opéra, mais, à part les interprètes dont le talent est mis en avant, on ne sait guère de quoi il est fait. Une fois de plus, « peu importe le sujet » ! Le titre italien donné est d’ailleurs inexact, l’opéra de Mayr s’appelle le Finte rivali.]
OPÉRA. BUFFA.
I Finti Rivali (les Rivales par feinte), opéra bouffon en deux actes, joué le 21 juillet.
Le baron Tricotazzio est un nouveau Pourceaugnac que l'on mystifie comme le Limousin que Molière a rendu si célèbre. Il est hué par la populace, livré à des médecins par un intrigant auquel il se confie ; les deux filles du seigneur Ottavio feignent d'être éprises de lui ; enfin il se fait turc comme le Bourgeois Gentilhomme. Peu importe le sujet ; il suffit que la pièce prête à la musique. Le grand mérite de celle-ci est d'offrir les deux prime Donne, chose très-rare dans un opéra buffa. Mesdames Barilli et Correa ont fait assaut de talent dans toute la pièce, et surtout dans un duo du second acte, qui a été redemandé avec, acclamation.
M. Fiorini, tenor qui a débuté dans cette pièce, a eu beaucoup de succès : sa voix est peu étendue, mais elle est flexible et agréable.
Ce nouvel opéra del Maestro Mayer attirera longtemps la foule par la réunion de talens qu'il présente.
Mémorial dramatique ou Almanach théâtral pour l'année 1811, p. 123-124 :
[L'opéra buffa n'est évalué qu'en fonction des interprètes et des prouesses que la musique permet aux chanteurs. Sinon, le sujet ne mérite pas d'être analysé, on saura seulement qu'il est loin d'être original... Et le critique se contente de dresser la liste des plus beaux morceaux avec leurs interprètes. Pour la suite, juste la promesse d'un succès durable.]
Le finte Rivali (les Rivales par feinte), opéra en 2 actes, musique de Mayr.
(18 juillet.)
Cet opéra, donné pour le début de M. Fiorini, premier tenor, ne pouvait pas manquer d'avoir un grand succès. La musique du célèbre Mayr, l'un des meilleurs compositeurs actuels, la réunion de deux célèbres cantatrices, le début d'un premier tenor, devoient donner beaucoup d'éclat à cette représentation. L'ouvrage a parfaitement réussi, et se soutiendra longtems. Il est inutile de faire l'analyse du sujet ; des situations musicales, des scènes comiques, mais décousues. Le rôle de Tricotazio calqué sur celui de Pourceaugnac, le dénouement du Bourgeois gentilhomme, voilà à peu près ce qu'on y trouve. Nous aimons mieux parler de la musique, qui est délicieuse. On a admiré dans le premier acte, une superbe introduction, qui produit un effet magique ; un charmant duo chanté par les deux amans, Lucillo et Roberto ; une cavatine très-originale, chantée par le valet Trastullo ; un air très-gracieux chanté par Ernestine ; et un superbe final.
On trouve dans le second acte, qui n'est pas moins riche que le premier, un duo charmant de M. Paër, directeur des spectacles de la Cour, parfaitement exécuté par les deux rivales, qu'on fait toujours répéter, et qu'on applaudit avec enthousiasme ; un trio très-dramatique chanté par Ottavio, le Baron et Trastullo ; un beau sextuor ; une scène magnifique, suivie d'un grand air chanté par Mad. Correa, qui enlève tous le suffrages ; et un final aussi beau que celui du premier acte. C'est un des plus beaux opéra du répertoire, qui attirera long-tems la foule.
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