Le Fruit défendu

Le Fruit défendu, opéra-comique en un acte, d'Étienne Gosse, musique attribuée à Louis-Luc Loiseau de Persuis, 16 ventôse an VII (7 mars 1800).

Théâtre Favart.

Titre :

Fruit défendu (le)

Genre

opéra-comique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

16 ventôse an VII (7 mars 1800)

Théâtre :

Théâtre Favart

Auteur(s) des paroles :

Étienne Gosse

Compositeur(s) :

Louis-Luc Loiseau de Persuis ?

La pièce a connu une deuxième représentation, le 18 mars 1826, au Théâtre de la Gaîté, et Loiseau de Persuis est bien donné comme compositeur.

Courrier des spectacles, n° 1099, 17 ventôse an 8 [8 mars 1800], p. 2 :

[Pour l’essentiel, l’article résume l’action  deux jeunes gens amoureux, que leurs parents veulent unir, normalement, il ne devrait pas y avoir d’intrigue. Sauf que les deux jeunes gens se disputent, et jurent de ne plus jamais se voir. C’est un vieux valet qui réussit à les amener à se réconcilier, avec la complicité du père de la jeune fille : tout finit par un mariage, sur un mot d’esprit du père d’Eugénie, qui, au lieu des armes du duel, demande un notaire. Pas de succès : « la morale en a paru fausse et vicieuse » (allez savoir pourquoi...) et la musique « foible et insignifiante », mais on ne peut plus le vérifier. A sauver : juste un rondeau, joli et fort bien chanté. C’est peu. Rien sur les auteurs, qui ne pouvaient espérer être nommés.]

Théâtre Favart.

La pièce donnée hier pour la première fois, sous le titre du Fruit Défendu, représente le sujet suivant :

Dorlis et Mme. Ourard, tous deux retirés à la campagne, y veillent à l’éducation, l’un d’Eugénie sa fille, l’autre d’Eugène son fils ; les jeunes gens s’aiment, et 1es parens approuvent cet amour. La certitude du bonheur jette quelquefois de la langueur dans le cœur des amans, et même élève des nuages dans leur esprit. Eugénie déchire une romance qu’Eugène lui apprenoit ; un dessin qu’Eugène avoit commencé, d’après les leçons d’Eugénie, subit le même sort ; en un mot, on se brouille, l’on convient de déclarer chacun de son côté à Dorlis et à Mme. Ourard, qu’on ne s’unira jamais.

Georges, valet adroit, a vu la dispute, et a été en avertir Dorlis qui, connoissant les sentimens de ces jeunes gens, feint d’éprouver lui-même, de la part de Mme. Ourard, de grands obstacles à leur union. Il prétexte donc un refus de Mme. Ourard, d’accorder la dot qu’il exigeoit, éconduit sévèrement Eugène, lui défend de jamais reparaître, et promet à Eugénie de l’entourer d’une société de jeunes gens, parmi lesquels elle pourra choisir un époux. Bientôt, affligé d’un ordre qui rallume dans son cœur tous les feux de l’amour, Eugène gagne Georges, et obtient d’être introduit la nuit dans le jardin ; mais Dorlis veille trop bien à ce que les portes soient fermées. Eugène n’est pas rebuté par tant de difficultés, il franchit le mur du jardin et pénètre dans l’appartement. Les amans reconciliés, se jurent un attachement à toute épreuve, quand aussi-tôt Dorlis parpît. Eugène n’a que le tems de se cacher derrière un fauteuil, que malheureusement Dorlis fait approcher ; Eugène courbé, suit le meuble.

Dorlis s’asseoit, et d’un ton sévère annonce à sa fille que suivant ce qu’il vient d’apprendre, Eugène à osé s’introduire chez lui. Dans un moment d’humeur, il se lève, et découvre Eugène derrière le fauteuil .... «Vous êtes militaire, dit le père à l’amant de sa fille, et vous allez me faire raison de cet outrage. Qu’on aille me chercher .... – Votre épée, dit le valet ? – Non. – Vos pistolets ? – Non. – Votre carabine? – Non.... un notaire. »

Ce mot dit tout ; et Dorlis, à ce qu’on présume, unit les amants.

Cette pièce n’a eu aucun succès : la morale en a paru fausse et vicieuse ; la musique foible et insignifiante, à l’exception d’un joli rondeau que Mde. Saint-Aubin a chanté avec beaucoup de finesse.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome VI, p. 253 :

[On ne peut pas être plus clair !]

Le Fruit défendu.

Cet opéra, représenté le 16 ventôse, étant tombé et ne devant probablement pas être rejoué, nous nous dispenserons de l'analyser.

Nicole Wild et David Charlton, Théâtre de l'Opéra-Comique Paris : répertoire 1762-1972, p. 265 donne comme auteur du livret Etienne Gosse, comme compositeur (mais de façon incertaine, Louis-Luc Loiseau de Persuis, et comme date de représentation le 7 mars 1800.

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