Les fausses Présomptions, ou le jeune Gouverneur, comédie en 5 actes et en vers, de Robert, 12 août 1789.
Théâtre Français.
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Titre :
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Fausses Présomptions (les), ou le jeune Gouverneur
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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5
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Vers / prose ?
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en vers
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Musique :
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non
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Date de création :
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12 août 1789
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Théâtre :
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Théâtre Français
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Auteur(s) des paroles :
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M. Robert
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Mercure de France, tome CXXXVII, n° 36, du 5 septembre 1789, p. 20-21 :
[La pièce n’a connu qu’une représentation. Tirée d’une pièce allemande, elle est jugée trop romanesque, et assez mal écrite. Elle est allée à son terme, mais n’a pas reparu.]
COMÉDIE FRANÇOISE.
Nous ne ferons qu'indiquer la première & unique représentation qui ait été donnée (le Mercredi 12 Août), des fausses Présomptions, ou le jeune Gouverneur, Comédie en cinq Actes & en vers, imitée de l'Allemand.
Une vieille folle, qui se croit aimée par le jeune Gouverneur ; un Pupille qui devient amoureux de la sœur de son Instituteur ; un duel entre l'Elève & le Maitre, où celui-ci est entraîné par l'impétuosité du premier, & où il se comporte en homme généreux ; un Duc qui s'extasie sur la conduite du Gouverncur , au point de consentir au mariage de son fils avec la sœur de ce Gouverneur, qui est un homme très-bien né. Tels sont les principaux caractères, les ressorts essentiels de cette Comédie, donc le fonds est singulièrement romanesque. dont le style est plus que négligé, & qu'on n'a pas voulu bien entendre.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome IX (septembre 1789), p. 345-346 :
[Après un résumé de l’intrigue, l’annonce d’une chute, marquée par « de fréquens murmures » (la pièce a pu aller à son terme). Cette chute repose plus sur « la négligence avec laquelle elle est écrite » que sur « la conduite romanesque de l'action », attribuée d’ailleurs à l’original allemand (le théâtre allemand ne fait pas l’unanimité dans la France de la fin du XVIIIe siècle...).]
Le mercredi 12 août, on a donné une représentation des fausses Présomptions, ou le jeune Gouverneur, comédie nouvelle, en cinq actes & en vers.
Rien de plus faux, véritablement, que les présomptions qui forment tous les incidens de cette piece, tirée de l'allemand, Mais la plus fausse, selon nous , est la persuasion où est une vieille folle que cet instituteur d'un pupille qui est le fils d'un duc, lui en conte, tandis que c'est de sa niece, qu'il est amoureux. Celle-ci a une amie, que le pupille adore de son côté, & à laquelle le gouverneur, dont elle se trouve être la sœur, veut l'arracher , par des principes d'honnêteté, qui sont pris pour de l'amour : autres présomptions fausses, qui vont fort loin, puisqu'elles amenent un duel entre l'éleve & le maître.
Ce dernier, homme de naissance, mais constamment attaché aux devoirs de son état, ménage la vie de son pupille ; & le pere, qui arrive sur ces entrefaites, édifié de cette conduite, consent à l'hymen de son fils avec la sœur de ce sage gouverneur, dont, à la fin, l'amour est également couronné, au grand regret de la vieille folle qui le croyoit épris de ses charmes.
Cette piece, quoiqu'elle ait été achevée, a excité de fréquens murmures, moins encore pour la conduite romanesque de l'action, qu'il faut, sans doute, mettre sur le compte de l'original, que pour la négligence avec laquelle elle est écrite. On n'en a pas, d'ailleurs, très-bien saisi l'ensemble, ce qui a contribué peut-être à en faire juger sévérement les détails.
(Mercure de France ; Journal de Paris ; Affiches, annonces, & avis divers.)
La base César donne le nom (ou le pseudonyme) de l’auteur, M. Robert. Le manuscrit de la pièce est aux archives de la Comédie Française. Et elle n’a connu qu’une représentation, le 12 août 1789.
Sur le titre de la pièce et sur l'identité de l'auteur :
Le Catalogue de curiosités bibliographique, livres rares... recueillis par le Bibliophile voyageur (Paris, 1846), p. 32, décrit le manuscrit autographe des œuvres d’E.-P.-F. Robert, qui contient entre autres la comédie jouée le 12 août 1789 au Théâtre Français, sous le titre de les Fausses présomptions, ou l’Ecole des Mentors. Il y porte le titre de le Danger des apparences ou les Fausses conjectures.
A cette valse des titres s'ajoute celle des auteurs. On la dit généralement l'œuvre d'E.-P.-F. Robert, mais la Base Lagrange de la Comédie Française l'attribue de manière invraisemblable à Prosper Robert, pensionnaire de la Comédie Françalle de 1841 à 1849 et qui serait né vers 1818. Par contre elle est attribuée à Dubois-Fontanelle dans les références de la thèse de Véronique Roy-Marracci sur la Correspondance littéraire de Grimm et Meister (https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01273022v1).
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