Les Faux mendians

Les Faux mendians, opéra-comique en un acte, de Lebrun-Tossa, musique de Gresnick, Louvois, 2 frimaire an 5 [23 novembre 1796].

Théâtre Louvois.

Pièce reprise par le Théâtre Montansier en fructidor an 5 [août-septembre 1797].

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez la citoyenne Toubon, an 6 :

Les Faux mendians, opéra-comique, en un acte et en vers. Paroles du C. Lebrun-Tossa. Musique du C. Gresnick. Représenté, pour la première fois, au Théâtre Louvois, en Frimaire an V ; et repris au Palais Égalité, en Fructidor , même année.

Liste des personnages :

PERSONNAGES.

LOUISE, Soubrette.

CLÉMENTINE, jeune orpheline.

VALMIN, Amant de Clémentine.

DOM GORGIS, Tuteur de Clémentine.

PEDRO, Valet de Valmin.

FRANCISQUE, Jardinier de Gorgis.

UN NOTAIRE.

La Scène est dans une campagne, à quelques lieues de Madrid.

Revue et Gazette musicale de Paris, 29e année, n° 19 du 11 mai 1862 :

[Manifestement, les Faux mendiants ont connu une longue vie à l'Opéra Comique. Et la musique de Gresnick (c'est sur ce compositeur que porte le long article de la revue) est un enchantement pour Arthur Pougin, l'auteur de cet article. On note aussi que la pièce, d'abord joué à Feydeau, a été rapidement reprise au Théâtre Montansier.

La conversion de la date républicaine dans le calendrier grégorien semble erronée. Le 2 frimaire en 5, c'est le 22 novembre 1796, et non le 23 novembre 1797 : erreur d'une année.]

Le théâtre Louvois ayant rouvert ses portes, il [Gresnick] y fit représenter, le 2 frimaire an V (23 novembre 1797), les Faux Mendiants, opéra-comique en un acte et en vers, dont le poëme, assez gracieux, lui avait été fourni par Lebrun-Tossa. La partition des Faux Mendiants est un de ces ouvrages charmants et complets dont l'analyse la plus détaillée ne saurait donner une idée exacte. N'en pouvant énumérer tous les morceaux, je citerai seulement les principaux. D'abord, le trio de Gorgis, Louise et Clémentine, bien écrit pour les voix, instrumenté avec soin, discrètement, et rempli de phrases charmantes et distinguées. Puis la romance de Valmin :

Vous qui passez dans l'abondance
Des jours tissus par le plaisir...

inspiration brève et charmante où le sentiment, dans ce qu'il a de plus touchant, se mêle à l'élégance la plus exquise. Le trio de Valmin, Pedro et Gorgis, beaucoup moins développé que le premier, ne le lui cède en rien. Les petits couplets de Gorgis :

Maint écrivain d'un grand talent
    Orgueilleux de ses veilles...

sont une des meilleures choses de ce charmant ouvrage ; leur allure franche et sincèrement comique est on ne peut mieux en situation, et le dessin élégant de violons qui les accompagne leur donne beaucoup de finesse. Quant au finale (sextuor), morceau capital et à grands développements, c'est certainement l'un des mieux achevés et des plus complets qui soient sortis de la plume de Gresnick. Instrumentation délicate ou puissante, selon la situation, mais toujours élégante, style souple et soutenu, harmonie franche et limpide, modulations charmantes, phrases mélodiques du meilleur effet, on rencontre dans ce morceau toutes les qualités dignes d'un musicien de premier ordre.

Les Faux Mendiants obtinrent beaucoup de succès et furent repris au théâtre Montansier quelques mois après leur apparition sur la scène de la rue de Louvois.

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