Les Filles à marier, ou l’Opéra difficile, vaudeville en un acte, par M. Simonnin [et Chazet], 31 octobre 1812.
Théâtre des Variétés.
Autre sous-titre : l’Opéra de Quinault.
Le nom de Chazet ne figure pas sur la brochure.
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Titre :
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Filles à marier (les), ou l’Opéra difficile
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Genre
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vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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31 octobre 1812
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Simonnin [et Chazet]
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Journal des arts, des sciences, et de littérature, Volume 11, n° 185 (troisième année), 5 septembre [lapsus pour novembre] 1819, p. 165 :
[Le compte rendu commence par l’habituel résumé de l’intrigue, qui en fait apparaître la minceur. Le second paragraphe part de la proclamation du nom de l’auteur pour souligner la manipulation qui l’a permise : quelques individus ont suffi, avec la complicité des acteurs. La pièce est jugée sévèrement : « le dialogue en est languissant, mal coupé; le plan est faiblement conçu ; les couplets sont négligés et peu saillans », il ne reste rien à sauver ! Et un peu d’ironie achève le tableau : la pièce est plutôt supérieure à ce qui se joue habituellement au Théâtre des Variétés, l'évocation du répertoire de ce théâtre suffisant pour en démontrer la pauvreté.]
THÉATRE DES VARIÉTÉS.
Les Filles à marier, ou l'Opéra difficile, vaudeville en un acte, par M. Simonin.
Un jeune auditeur des comptes, Victor, aime Julie, l'une des filles de Quinault, mais il ignore son nom de baptême, quoiqu'il se trouve en tête à tête avec elle. Il confie son amour à Lully, qui, pour s'amuser, lui dit qu'elle s'appelle Gabrielle, nom de la sœur de Julie. — Victor fait aussitôt sa demande ; Quinault donne son consentement, et remet aussitôt les 20,000 fr. de dot à son gendre futur. A peine Victor a-t-il vu Gabrielle qu'il reconnaît son erreur; mais la jeune personne ne consent point à se laisser désabuser. De son côté, Julie est jalouse ; elle se croit trahie ; et la chose ne s'explique que par l'arrivée de Lully, qui appelle cela un bon tour.
L'auteur a été nommé : c'est M. Simonin. Le public ne demandait pas mieux que de l'ignorer ; mais, au signal donné par cinq ou six petites voix, les acteurs se sont empressés de venir faire l'annonce d'usage. Cependant, nous ne prétendons pas que ce vaudeville puisse nuire à la réputation littéraire de M. Simonin. A la vérité, le dialogue en est languissant, mal coupé; le plan est faiblement conçu ; les couplets sont négligés et peu saillans ; le plus remarquable est celui dans lequel l'auteur dit que les yeux sont le miroir de l'âme ; mais ce ne sont pas là des motifs de réprobation pour un théâtre où les productions les plus importantes se réduisent aux aventures de M. Vautour, aux métamorphoses de la Chatte, et à la biographie des Jocrisses.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 17e année, 1812, tome VI, p. 175-176 :
[La pièce nouvelle, imaginée à partir d’une boutade de Quinault, repose sur si peu de choses. Elle développe ce qui offre « à peine le motif d'une scène » sur tout un acte, et elle n’a survécu que par quelques couplets applaudis et le talent d’un acteur, gaieté et verve.]
THÉATRE DES VARIÉTÉS.
Les Filles à Marier, ou l'Opéra difficile, vaudeville en un acte, joué le 31 octobre.
. . . . . . Pour cinq filles à pourvoir,
Quoi ! cinq actes devant notaire !
O ciel ! peut-on jamais avoir
Opéra plus fâcheux à faire ?
M. SIMONNIN a cru trouver un sujet de pièce dans cette boutade poétique de Quinault : elle présentoit du moins la pointe d'un couplet, et il n'a pas manqué d'en armer un des siens.
Un petit quiproquo, qui fourniroit à peine le motif d'une scène, est la base de toute l'intrigue. Un amant qui ignore le nom de baptême des filles de Quinault prend Gabrielle pour Julie, et il finit par épouser Julie au lieu de Gabrielle, et.... voilà tout.
Deux ou trois jolis couplets ont été applaudis. Le reste du succès est dû à la gaieté, à la verve qu'a mise dans le rôle de Lulli, Bosquier Gavaudan.
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