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Georges le taquin ou le Brasseur de l'île des Cygnes

Georges le taquin ou le Brasseur de l'île des Cygnes, pièce allégorique en un acte, de Tissot et Martainville, 25 frimaire an 12 [17 décembre 1803].

Théâtre Montansier

Almanach des Muses 1805.

L’Almanach des Muses donne pour titre Georges dans l’Isle des Cygnes, le Courrier des spectacles choisit d’appeler la pièce Le Brasseur dans l’Isle des Cygnes. Et la brochure donne un troisième titre :

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an XII (1803) :

Georges le taquin, ou le Brasseur de l’Isle des Cygnes, divertissement allégorique, mêlé de vaudevilles. Par MM. Tissot et A. Martainville. Représenté, pour la première fois, sur le théâtre Montansier-Variétés, le 25 frimaire an XII.

Courrier des spectacles, n° 2484, du 26 frimaire an 12 (18 décembre 1803), p. 3 : :

[Un Anglais qui se montre fort entreprenant, une île où il possède une brasserie, un enlèvement (une certaine Malte, enlevée par Georges, et que François délivre : on peut bien sûr y voir un clin d'œil aux mésaventures récentes de l'île de Malte, enjeu de la rivalité franco-anglaise en Méditerranée)), l’Anglais obligé de laisser chacun naviguer sur la rivière : le critique a peur que nous ne comprenions pas, et nous signale que « cette piece est une allusion aux événement importans qui se préparent ». Succès bien sûr, pour cette « miniature d’un grand tableau ». Les acteurs sont excellents, et celui qui joue le rôle de Georges « rend bien sa morgue et sa dureté » : c'est bien ainsi qu'on veut alors représenter les Anglais. Les auteurs ont été demandés et nommés.]

Théâtre Montansier.

Première Représentation du Brasseur dans l’Isle des Cygnes.

Georges, Anglais de nation, est venu établir avec plusieurs de ses compatriotes, une brasserie dans l’isle des Cygnes, d’où il domine la rivière et s’arroge le droit de confisquer tout ce qui paroît dans son voisinage, jusqu’aux produits de la pêche des habitans de l’autre rive.

Profitant de l'absence d’un armurier nommé François, son rival, qui l’a contraint à signer un accommodement, il passe le riviere suivi de ses garçons, et enleve mademoiselle Malte, marchande d’oranges, au milieu d’une fête où elle est invitée avec son maître. Tandis qu’il l’emporte dans son isle, François revient de son voyage, et apprenant la conduite de Georges, il rassemble quelques amis, traverse la riviere, descend dans l’lsle des Cygnes malgré une grêle de pierres, et délivre mademoiselle Malte qu’il ramène triomphante et qu’il rend à son maître. Le Brasseur, prisonnier, souscrit au traité qu’on lui fait signer, et consent à regret, à ce que la riviere coule pour tout le monde.

On sent assez que cette piece est une allusion aux événement importans qui se préparent. C’est la miniature d’un grand tableau : elle a obtenu beaucoup de succès : il y a de la gaîté, et quelques couplets ont été redemandés.

Brunet et Tiercelin font encore les honneurs de cette allégorie, le premier dans le rôle de Platinet, garçon armurier, qui fait des fusils et qui n’aime pas s’en servir ; le second dans celui du Brasseur Anglais, dont il rend bien la morgue et la dureté.

Les auteurs ont été demandés, M. Frederick qui avoit joué le rôle de François l’armurier, est venu nommer Messieurs Martinville et Tissot.

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