Gilles-Lovelace, en cinq scenes, parodie de Lovelace, en cinq actes, de François-Pierre-Auguste Léger, 27 avril 1792.
Théâtre du Vaudeville.
-
Titre :
|
Gilles-Lovelace
|
Genre
|
parodie de Lovelace, en cinq actes
|
Nombre d'actes :
|
5 scènes
|
Vers / prose
|
|
Musique :
|
|
Date de création :
|
27 avril 1792
|
Théâtre :
|
Théâtre du Vaudeville
|
Auteur(s) des paroles :
|
François-Pierre-Auguste Léger
|
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 7 (juillet 1792), p. 337-338 :
[Le compte rendu, sévère, de la pièce insiste sur les limites que la parodie doit s’imposer – et qu’elle n’a pas respecté dans le cas présent : « Le public y a trouvé trop de duretés, & non cette critique fine, décente & spirituelle, dont la parodie ne doit jamais passer les bornes. ». L’auteur de la pièce parodiée ne méritait le traitement amer qu’il a subi. Le critique en profite pour conseiller au « directeur de ce spectacle » de mieux choisir les pièces qu’il choisit de faire jouer.]
Le mercredi 27 avril, on a donné Gilles-Lovelace, en cinq scenes, parodie de Lovelace en cinq actes.
La premiere représentation de cette parodie n'a pas eu sur ce théatre le succès qu'un ouvrage de ce genre sembloit devoir attendre. Le public y a trouvé trop de duretés, & non cette critique fine, décente & spirituelle, dont la parodie ne doit jamais passer les bornes. Le public, toujours juste, toujours appréciateur des talens, a été sur le point de siffler cette espece de diatribe, plus crue que piquante, & de venger ainsi le très-jeune & très-estimable auteur du drame de Lovelace, qui mérite plutôt des encouragemens qu'une critique amere. Ce n'est pas de cette maniere que la parodie réussira sur le théatre du vaudeville ; &, sans doute, le directeur de ce spectacle a trop de goût pour en recevoir dorénavant de semblables, avant de les avoir bien examinées ; car, bien qu'un acteur ait annoncé que cette piece étoit de plusieurs auteurs, il est aisé de voir qu'elle n'est point de l'aimable association, qui a donné au public Arlequin Afficheur. Quoi qu'il en soit, l'auteur de Gilles-Lovelace annonce assez d'esprit pour se passer des ressources de la malignité ; & les jolis ouvrages qu'il a déja donnés au public, peuvent le consoler du sort mérité d'une bluette plus satyrique que plaisante.
D’après la base César, l'auteur est François-Pierre-Auguste Léger. La pièce a été jouée 8 fois, jusqu'au 31 mai 1792 (11 fois d’après André Tissier, Les spectacles à Paris pendant la Révolution, tome 1, p. 436).
Ajouter un commentaire