Grétry chez Madame Dubocage, comédie en un acte mêlée de couplets, de *** et Fougas, 23 septembre 1815.
Théâtre du Vaudeville.
Le coauteur de la pièce est inconnu.
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Titre :
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Grétry chez Madame Dubocage
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Genre
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comédie mêlée de couplets
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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23 septembre 1815
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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*** et Fougas
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Le tome 24 du Théâtre du Vaudeville, disponible sur Internet, reproduit la brochure de la pièce, publiée à Paris, chez Martinet en 1815 :
Grétry chez Madame Duboccage, vaudeville en un acte ; Par M. *** et Fougas. Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre du Vaudeville, le 23 septembre 1815.
Le Catalogue général des œuvres dramatiques et lyriques publié par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (Paris, 1863), ne connaît comme auteur que Fougas. Pas d’anonyme.
Madame Dubocage (Anne-Marie Du Bocage, 1710-1802), « héroïne » de la pièce, est une poétesse du 18e siècle.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 20e année, 1815, tome V, p. 193-195 :
[Le compte rendu s’ouvre sur quelques vers de Voltaire à la gloire de madame Dubocage, avant de donner (longuement) le sujet de la pièce. Puis le jugement tombe en quelques mots auxquels on ne s’attend guère : « L’exécution de cet ouvrage est aussi médiocre que l’invention ». Mais cela nous invite à relire le résumé du sujet.]
Grétry chez Madame Duboccage, comédie en un acte, mêlée de couplets.
Voltaire avoit ainsi chanté l'héroïne de ce vaudeville.
J'avois fait un vœu téméraire,
De chanter un jour, à la fois,
Les grâces, l'esprit, l'art de plaire,
Le talent d'unir sous ses lois
Le Dieu du Pinde et de Cythère.
Sur cet objet fixant mon choix,
Je cherchai ce rare assemblage ;
Nul autre ne put me toucher ;
Mais je vis hier Duboccage,
Et je n'eus plus rien à chercher.
Voici le sujet de la pièce :
Madame Duboccage donne une dot à sa suivante Suzette, pour épouser André, son amoureux ; mais la dot ne suffit pas, il faut le consentement du père de Suzette, et M. Thomas se refuse à toutes les instances de la bienfaitrice de sa fille. Maître d'école, chantre et organiste de la paroisse, il a composé une messe en musique et un opéra sans paroles ; et, possédé de la manie musicale, il a juré de n'avoir pour gendre qu'un musicien. Plus d'espoir pour le pauvre André, qui a beaucoup de peine à chanter juste. Il reçoit en secret des leçons de sa maîtresse : elle lui fait répéter un air qu'il a retenu plus facilement que tous les autres : il est de Grétry.
Ce compositeur, que l'abbé Lemonnier conduit chez Madame Duboccage, est témoin de la leçon, et il éprouve la plus vive satisfaction de s'entendre chanter au village. Les deux amis louent le chanteur qui ne peut s'empêcher de dire : Voilà des Messieurs qui ne sont pas difficiles. Grétry lui promet de parler pour lui au père Thomas, qu'il va trouver aussitôt ; mais il n'obtient rien de l'opiniâtre mélomane.
Madame Duboccage ignore le véritable nom de l’étranger que lui présente l'abbé Lemonnier ; il le fait passer pour un jeune homme qu'une passion malheureuse a jeté dans la mélancolie. Pour charmer la sombre tristesse de son nouvel hôte, Madame Duboccage, à la prière de l'abbé, consent à exécuter quelques morceaux de musique ; elle choisit un morceau de Grétry, et bientôt l'heureux auteur abjure l'incognito. Il ne s'agit plus que de triompher du Maître de chapelle ; M. Thomas, qui ne croit pas s'exposer à un si prompt démenti, se vante d'être l'ami intime de Grétry. Pour émouvoir son ame, Grétry lui fait entendre le quatuor de Lucile : Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille ? Notre maniaque, vaincu par ces accords touchans, consent enfin au mariage de Suzette et d'André, et apprend avec un peu de confusion le nom de son confrère.
L'exécution de cet ouvrage est aussi médiocre que l'invention, C'est le coup d'essai de M. Fougas.
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