Grippeminaud, ou le Subdélégué de Falaise, comédie en un acte, en prose, de Dorvigny et GeorgesDuval, 9 frimaire an 11 [30 novembre 1802].
Théâtre de la Cité.
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Titre :
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Grippeminaud, ou le Subdélégué de Falaise
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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9 frimaire an 11 (30 novembre 1802)
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Théâtre :
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Théâtre de la Cité
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Auteur(s) des paroles :
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Georges Duval et Dorvigny
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Almanach des Muses 1804
Les renseignements de l’Almanach des Muses paraissent peu fiables : titre tronqué (plus de Grippeminaud), date incertaine (19 floréal an 11), indication d’un théâtre douteux (Théâtre de la Porte Saint-Martin)...
Courrier des spectacles, n° 2095 du 10 frimaire an 11 [1er décembre 1802] :
[Après avoir dit du bien du théâtre de la Cité et de son dynamisme, le critique lui fait le reproche de l’impréparation du nouveau spectacle, que les acteurs ne savaient pas. Cela n’a pas empêché le public de réclamer les auteurs. Il nous résume ensuite l’intrigue, un imbroglio (un libelle dont on cherche l’auteur, un accusé innocent que l’aveu du véritable auteur permet d’innocenter, un mariage qui se fait malgré la mère, tout cela est bien conventionnel). La fin de l’article parle des débuts dans l’autre pièce de la soirée d’un auteur bien connu devenu acteur,e t qui a des progrès à faire
Théâtre de la Cité.
Ce théâtre offre presque chaque jour un nouvel attrait à la curiosité de ceux qui le fréquentent. Hier un début, aujourd’hui une nouveauté : ce zèle est louable sans doute, mais trop de précipitation nuit quelquefois ; témoin la comédie eu un acte représentée hier sous le titre de Grippemineau, ou le Subdelégué de Falaise. Les principaux rôles n’étoient point sus, et ils ont été presqu’entièrement mutilés au point que nous n’avons pu juger du style de la pièce. Qui faut-il en accuser ? les acteurs, ou les auteurs, ou le directeur ? Peut-être tous ensemble. Un jour de plus, et l’ouvrage marchoit sans exciter les murmures ; car à travers les invraisemblances qu’on y rencontre on y trouve des intentions comiques et de la gaité. Mais on est pressé de jouir, et souvent on s’expose par-là à une chute complète. Cependant le public de la Cité est bon, il a demandé les auteurs : ce sont les cit. Georges-Duval et Dorvigny.
Un Intendant de la province de Normandie arrive à Falaise, où circule un pamphlet dirigé contre Grippemineau, subdélégué de la ville. Celui-ci vient demander vengeance, et l’ordre est donné d’intercepter ce libelle : ceux qui en sont chargés arrêtent au lieu du pamphlet Grippemineau lui-même, qu’ils séquestrent dans la Bibliothèque.
Tandis que le Subdélégué est là seul, et à l’insçu de l’Intendant qui ignore la méprise, madame Rebec vient réclamer sa fille, qu’un jeune officier a, dit-elle, enlevée, et qui a été effectivement conduite par son ravisseur chez l’Intendant et cachée par celui-ci dans la bibliothèque. Madame Rebec y trouve sa fille, accable le magistrat de reproches, et accusant le Subdélégué du rapt de sa fille, elle déclare qu’elle s’est déjà en partie vengée par la publication d’un libelle et par un mémoire injurieux. A cet aveu, Grippemineau veut lui intenter un procès, mais l’Intendant arrange tout en engageant madame Rebec à consentir à l’union des deux jeunes gens.
Le début d’avant-hier étoit celui du citoyen Martinville, auteur de plusieurs vaudevilles agréables. Il a joué le rôle de Lolive dans Guerre ouverte avec beaucoup d’intelligence. Mais on auroit désiré qu’il eût plus d’aplomb et qu’il fût plus sûr de sa mémoire.
F. J. B. P. G ***.
L.-Henry Lecomte, Histoire des Théâtre de Paris, le Théâtre de la Cité 1792-1807 (Paris, 1910), p. 248:
9 frimaire (30 novembre) : Grippeminaud, ou le Subdélégué de Falaise, comédie en 1 acte, par Georges Duval et Dorvigny.
Un intendant de la province de Normandie arrive à Falaise où circule un pamphlet dirigé contre Grippeminaud, subdélégué de la ville. Celui-ci demande vengeance et ordre est donné d’intercepter le libelle. Ceux qu’on en charge saisissent, au lien de l’édit, Grippeminaud lui-même qu’ils enferment dans sa bibliothèque. Tandis que le subdélégué gémit là, à l’insu de l’intendant qui ignore la méprise, Mme Rebec vient réclamer sa fille qu’un officier a, dit-elle, enlevée et qui a été effectivement conduite par son ravisseur chez l’intendant qui l’a cachée dans la bibliothèque du subdélégué. Mme Rebec y trouve sa fille en compagnie de Grippeminaud, accuse celui-ci de rapt et déclare qu’elle s’est vengée d’avance par un mémoire cet aveu, Grippeminaud la menace d’un procès, mais l’intendant arrange la chose en amenant Mme Rebec à consentir au mariage de sa fille avec l’officier.
Honorée d’un demi-succès, cette pièce ne séduisit, par contre, aucun libraire.
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