La Gageure inutile, ou Plus de peur que de mal

La Gageure inutile, ou Plus de peur que de mal, comédie en un acte, en prose et vaudevilles, de Léger, 22 octobre 1792.

Théâtre du Vaudeville.

S'il est certain que Léger est bien auteur de cette pièce, il a pu avoir des coauteurs : la base César lui associe deux coauteurs, Radet et Desfontaines. Même chose dans la base Dezede.org.

Titre :

Gageure inutile (la), ou Plus de peur que de mal

Genre

comédie en vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

22 octobre 1792

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Léger (la base César donne comme coauteurs Radet et Desfontaines, sans justification)

Almanach des Muses 1794

Sur la page de titre de la brochure, Paris, de l’Imprimerie de Cailleau, 1793, an II :

La Gageure inutile, ou plus de peur que de mal, comédie, en un acte, en prose et en vaudevilles Par F. P. A. Léger. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Vaudeville, le 7 janvier 1793.

La date de création de la pièce donnée par la brochure n’est pas la bonne !

D'après André Tissier, Les spectacles à Paris pendant la Révolution, tome 2, page 182, note 2, la Gageure inutile est la reprise sous forme de comédie en un acte et en prose, mêlée d'ariettes sous le titre de comédie avec vaudevilles créée le 22 octobre 1792 au Théâtre du Vaudeville de la Folle gageure, créée au Théâtre-français Comique et Lyrique le 30 juin 1790, et qui était une comédie en un acte mêlée d'ariettes sur une musique de Leblanc : les ariettes ont cédé la place à des vaudevilles.

Cette Gageure inutile a eu un très grand succès, puisque, selon André Tissier, elle a eu 94 représentations de sa création jusqu'au 26 octobre 1795 (la fin de la Convention nationale).

Journal encyclopédique ou universel, année 1792, tome IX, n° XXXIII, 30 novembre, p. 85-86 :

[Article repris dans L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-deuxième année, tome I (janvier 1793) p. 386-387.

Sujet assez léger, dont le compte rendu se contente de résumer l’intrigue, sans prendre vraiment position, sauf pour dire que le sujet « offre de la gaieté de scene & des couplets agréablement tournés ».

Les Femmes vengées, ou les feintes Infidélités est un opéra comique de Sedaine, musique de Philidor, joué pour la première fois en 1775, et qu’on a joué à 23 reprises de janvier 1789 à août 1792 au Théâtre des Italien (il sera repris en 1798 et 1799 au même théâtre.]

La Gageure inutile, ou plus de peur que de mal, piece en vaudevilles, par M. Léger.

La Gageure inutile, qu'on a donnée à ce spectacle, est une piece que son auteur, M. Léger, avoit fait jouer, il y a deux ans, sur un autre théatre, sous le titre de la folle Gageure, & qu'il a arrangée depuis en vaudevilles. Bastien & Thomas, gagent dix écus que leurs femmes n'écouteront point la fleurette, & qu'elles leur sont exclusivement attachées. Julienne & Colette, qui ont entendu la gageure de leurs époux, se proposent de leur faire plus de peur que de mal ; en conséquence, elles acceptent chacune un tête-à-tête avec un jeune chevalier de Surville. Les maris, témoins de tout, se fâchent à la fin : mais bientôt on leur apprend qu'ils ont été pris pour dupes, & ils renoncent à leur gageure, qui devient inutile. On voit que ce sujet rappelle celui des Femmes vengées : mais il offre de la gaieté de scene & des couplets agréablement tournés, tels que celui-ci :

Air du vaudeville de la Soirée orageuse.

De la main du berger Paris,
Trois déesses, d'un air bien tendre,
De la beauté briguoient le prix ;
Chacune avoit droit d'y prétendre.
Pallas & Junon, tour-à-tour,
Offroient gloire & biens au jeune homme :
Vénus ne fit qu'offrir l'amour.
Et soudain Vénus eut la pomme.

Ce petit ouvrage a fait plaisir : on a demandé l’auteur & le Citoyen Léger s’est présenté.

Dans la base César : les auteurs, Radet, Léger et Desfontaines, sans justifier la présence des deux coauteurs.

Nombreuses représentations : 19 en 1792 (du 22 octobre au 28 décembre) ; 25 en 1793 ; 14 en 1794 ; 19 en 1795 ; 22 en 1796 ; 16 en 1797 ; 15 en 1798 ; 22 en 1799, soit 152 représentations (et on s'arrête à la fin de 1799 !). Jusqu'au début de 1799, presque toutes (sauf trois) au théâtre du Vaudeville. En 1799, sauf celle du 26 janvier (au Vaudeville), les représentations se répartissent entre le théâtre Molière (6) et le Théâtre des Troubadours (15).

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