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La Grotte de Fingal, ou le Soldat mystérieux

La Grotte de Fingal, ou le Soldat mystérieux, mélodrame à grand spectacle, en trois actes, de Frédéric [Dupetit-Méré] et Després, musique d'Alexandre Piccini, ballet de Rhénon, 30 septembre 1815.

Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Titre :

Grotte de Fingal (la), ou le Soldat mystérieux

Genre

mélodrame à grand spectacle

Nombre d'actes :

3

Vers ou prose ,

en prose

Musique :

oui

Date de création :

30 septembre 1815

Théâtre :

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Auteur(s) des paroles :

Frédéric [Dupetit-Méré] et Després

Compositeur(s) :

Alexandre Piccini

Chorégraphe(s) :

Rhénon

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1815 :

La Grotte de Fingal, ou le Soldat mystérieux, mélodrame à grand spectacle, en trois actes, Par MM. Frédéric et Després ; Musique de M. Alexandre Piccini ; ballet de M. Rhénon ; Représenté, pour la 1re. fois, sur le Théâtre de la Porte Saint-Martin, le Samedi 30 septembre 1815.

M. Frédéric, c’est Frédéric Dupetit-Méré.

Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour 1816, p. 229-231 :

[Résumé d’une intrigue de mélodrame sur un fonds historique qui n’est guère éclairci. Beaucoup de rebondissements, bien sûr. Sinon, l’auteur de l’article explique le titre : au troisième acte, le décor représente la grotte de Fingal. Et un jugement sévère explique l’échec de la pièce : intrigue embrouillée, style souvent incorrect. Le meilleur est dans la décoration et dans un incendie bien réalisé.]

La Grotte de Fingal, ou le Soldat mystérieux, Mélodrame en 3 actes, par M. M. Frédéric et Desprez, (30 septembre.)

Le Soldat mystérieux, sous le nom de Robers, vient dire à Henry comte de Douglas qu'il sait être un des serviteurs les plus fidèles de Marguerite reine d'Ecosse, que des traîtres ont juré la perte de cette princesse, et sont d'intelligence avec les revoltés écossais auxquels elle a accordé une trève. Vainement Henri presse Robers de lever sa visière ; ce dernier ne peut se faire connaître ; cependant il convient qu'il a commis un crime digne de l'échafaud.... Cela n'empêche pas Henri d'ajouter foi à sa révélation, et de se concerter avec lui pour soustraire la reine aux périls dont elle est environnée. Dès qu'il est seul, le prétendu Robers s'empresse de dire qu'il est le coupable Alfred, frère de Marguerite ; que le desir de régner l’a rendu fratricide, et qu'il a été entraîné dans les sentiers du crime par le farouche Everald.

Cet Everald, comte de Dumbar, est le premier ministre de la reine, et jouit de toute sa confiance, qu'il paie par la plus noire trahison. Voici le motif de sa vengeance ; son père a péri sur un échafaud par ordre du frère de la reine auquel elle a succédé, et il a fait assassiner le fils ainé de ce souverain barbare, par Alfred, son jeune frère, dont il a flatté l'ambition. Il suppose que ce dernier obligé de fuir, a terminé sa vie dans une contrée lointaine. Non content de cela, et pour appaiser entièrement les mânes irrités de son père, il a juré la perte de Marguerite, en la livrant aux Ecossais révoltés, et il ne sera satisfait que lorsqu'il se sera fait couronner.

Robers est arrêté et sa dépêche saisie ; mais comme elle n'indique point le nom du traître, le ministre Everald imagine d'accuser Henri de Douglas qui lui porte ombrage. Bien qu'elle éprouve la plus vive tendresse pour ce seigneur, la reine donne l'ordre de le faire arrêter ; mais il fuit ainsi que Robers. A la suite d’un combat sanglant, une nouvelle trève a été conclue avec Edouard, le chef des révoltés écossais , et un combat singulier doit décider qui de Marguerite ou d’Edouard, doit régner sur l'Ecosse ; mais dans la nuit qui précède ce combat, Marguerite est enlevée par les rebelles. Henri de Douglas, à la tête de sa tribu, tue Edouard ; Everald est atteint par une flèche au moment où il se disposait à poignarder la reine ; le soldat mystérieux est blessé à mort en défendant sa souveraine, qui reconnait son jeune frère dans le malheureux qui expire. Enfin tous les révoltés p[o]sent les armes et reconnaissent pour leurs légitimes souverains Marguerite et Douglas à qui elle donne la main, et tous les Ecossais de crier : Vive le comte de Douglas !

C'est au 3e. acte qu'on voit la Grotte de Fingal, elle sert d'asile aux révoltés, et c'est là qu'ont lieu, les reconnaissances, les surprises, le triomphe de la Vertu et la mort des coupables.

Cet ouvrage n'a pas eu de succès l'intrigue est très embrouillée, le style sou vent incorrect, ce qu'il y a de mieux dans la pièce, ce sont les décorations, et un bel effet d'incendie.

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