Le Grand Genre

Le Grand Genre, opéra en un acte, paroles et musique du Cousin-Jacques, 23 Nivôse an 7 [12 janvier 1799].

Théâtre de l'Ambigu-Comique.

Le Courrier des spectacles annonce la première du Grand genre, opéra en un acte, du Cousin Jacques, le 23 Nivôse an 7 [12 janvier 1799], puis le 24 Nivôse an 7 [13 janvier 1799] (la date du 23 est confirmée par l’article paru dans le Courrier des spectacles du 25 nivôse : la représentation du 24 n’est pas certaine). Annonce de la seconde représentation le 25 Nivôse an 7 [14 janvier 1799]. Puis représentation les 26, 27, 30 nivôse, 4, 5 pluviôse [15, 16, 19, 23, 24 janvier] (recherche arrêtée au 12 pluviôse [31 janvier]. Je trouve 7 représentations en janvier 1799.

Almanach des Muses 1800.

Courrier des spectacles, n° 692 du 25 Nivôse an 7 [14 janvier 1799], p. 2 :

[De façon inhabituelle, la première de cette pièce a été annoncée (et même deux fois !) comme une œuvre du Cousin Jacques. C’est sans doute un bon argument publicitaire. On y reconnaît bien le style moralisateur et optimiste du fameux cousin. L’intrigue montre le ridicule des prétentions d’un meunier, qui se voit ramené à la réalité quand il perd sa fortune par les malversations de faux amis, tandis qu’un ami véritable lui offre une aide efficace. Tout finit par un mariage que seule la morgue du meunier rendait impossible. La pièce a réussi, et en particulier les couplets : de la gaieté, qui compensent des longueurs. « L’auteur a été vivement demandé », le fameux Cousin Jacques.]

Theàtre de l’Ambigu-Comique

Guillot, Meûnier, a vu les théâtres de Paris, et il est revenu à son moulin la tète frappée du ce qu’il y a entendu. Il lit les journaux, l'analyse des pièces nouvelles, ne parle que spectacles, ne rêve que spectacles. Il appelle sa manière de voir le grand genre , et c’est dans le grand genre qu’il veut trouver un gendre pour sa fille Lucette. Mais celle-ci aime Georget, fils du citoyen Mathieu, bon fermier qui, désapprouvant l'extravagance de son voisin le Meûnier, voudroit voir ces deux amans unis ; Guillot lui a notifié ses intentions, et Mathieu désespère de le ramener à des sentimens plus raisonnables. Lucette imagine le projet de faire voir à son père tout le ridicule de ses prétentions au grand genre. Georget et Mathieu se prêtent avec empressement à ce dessein : le premier vient saluer avec une affection ridicule ; le garçon du moulin, nommé Dandin et des villageois amenés par Mathieu, lui rendent aussi une visite où ils imitent le grand genre ; mais ce qui fait rentrer Guillot en lui-même, c’est la nouvelle qu’il reçoit que de faux amis, à qui il avoit confié des fonds considérables, ont disparu ; il est accablé de douleur, lorsque Mathieu lui offre sa bourse et le partage de ses possessions. Guillot reconnoissant renonce à son grand genre, et donne à Georget la main de Lucette.

Tel est le fonds de l’opéra en un acte qui a été donné hier pour la première fois à ce théâtre : il a obtenu un succès mérité. On a sur-tout applaudi de jolis couplets sur la manie presqu’universelle d’être auteur.

La gaité répandue dans cet ouvrage, par le rôle de Dandin, a fait passer sur quelques longueurs. L'auteur a été vivement demandé : on est venu nommer le Cousin Jacques, auteur de la musique et des paroles.

Charles Monselet, Les originaux du siècle dernier: les oubliés et les dédaignés, p. 177 :

Le Grand Genre, opéra-comique en un acte, représenté sur le théâtre de l'Ambigu-Comique, le...... (Voir le Chansonnier bourgeois, tom. II, pages 54, où le Cousin Jacques dit que le Grand Genre, joué malgré lui et estropié par les acteurs, n'a pas été imprimé.)

Le Chansonnier bourgeois est une œuvre du même cousin Jacques, les Soirées chantantes, ou le Chansonnier bourgeois, dont le tome II a paru en l'an 13 (1805).

Selon la base César, la pièce a connu 3 représentations, les 13, 15 et 19 janvier 1799, au Théâtre de l'Ambigu-Comique. Le Courrier des spectacles permet de découvrir 7 représentations en janvier 1799.

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