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Henri de Bavière

Henri de Bavière, opéra en trois actes, de Léger et D***y [Dutremblay Antoine-Pierre], musique de Deshayes, 4 fructidor an 12 [22 août 1804].

Théâtre Molière.

D'après Thérepsicore (https://therepsicore.msh.uca.fr/henri-de-baviere), « la mention : "Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l'Opéra-Comique et Vaudeville, rue Saint-Martin, le 4 fructidor an XII" semble renvoyer au Théâtre Molière, situé rue Saint-Martin. »

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Mme. Masson, an 12 (1804) :

Henri de Bavière, opéra en trois actes. Par M. Léger, de l'Athénée des Arts, et de la Société Académique des Sciences et M. D***y. Musique de M. Deshayes. Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l'Opéra-Comique et Vaudeville, rue St.-Martin, le 4 fructidor an 12 [22 août 1804].

L'auteur resté anonyme est Dutremblay Antoine-Pierre. Et le Théâtre de l'Opéra-Comique et Vaudeville, rue St.-Martin est le Théâtre Molière.

Personnages

FRÉDÉRIC II, Empereur d’Allemagne.

Bellemont.

HENRI DE BAVIÈRE, son Fils.

Le Blanc.

LE COMTE DE BARNHEIM, Ministre et Favori de l’Empereur.

Lecoutre.

GEORGES, vieux militaire habitant une métairie.

Duforest.

LOUISE, fille de Georges.

Mlle Leblanc.

FRÉDÉRIC, amant de Louise.

Nicolas Cazot.

MUSQUINET, paysan niais.

Lecerf.

UN HIÉRAULT D’ARMES.

 

SOLDATS.

 

VILLAGEOIS des deux sexes.

 

La Scène se passe en 1235, dans un village d’Allemagne, près de Worms.

Courrier des spectacles, n° 2735 du 5 fructidor an 12 [23 août 1804], p. 2 :

[L'article s'ouvre sur le résumé de l'intrigue, assez romanesque, et que le critique raconte non sans réticences (la mention d'un « hazard assez singulier » est significative d'un certain scepticisme). La fin de la pièce est vite expédiée : le dénouement tient en une ligne. La partie critique est globalement sévère : ressemblance frappante avec une autre pièce, longueurs faciles à supprimer (c'est toujours ce qu'on dit), rôle du niais inutile, dont la suppression simplifierait l'exposition et la marche de l'action, style négligé. Les acteurs sont félicités. Mais la musique, si elle est agréable, est peu variée, et le critique ne trouve que deux morceaux à valoriser. Mais la pièce « a obtenu un grand succès », et les auteurs ont été cités.]

Théâtre Molière.

Première représentation de Henri de Bavière.

Le prince Henri de Bavière s’est révolté contre le roi Frédéric son père. Après avoir été battu, il est forcé de fuir pour se soustraire aux recherches du parti vainqueur. Accablé de lassitude, et pressé par la faim, il arrive dans un village, rencontre Louise, jeune paysanne, et la prie de lui donner quelques alimens. Louise s’empresse de le satisfaire. Après plusieurs questions, elle soupçonne que l'étranger n’est pas un homme ordinaire, et qu’il est poursuivi par de grands malheurs. Rassuré par les témoignages de zèle de Louise, Henri se découvre, et accepte les services que la jeune fille lui offre de si bon cœur.

Aidé par elle, il se réfugié dans une cabanne qui est au milieu des bois. Louise vient lui apporter des subsistances ; tandis qu’elle s’entretient avec lui, son amant, nomme Frédéric, arrive, entend la voix de Louise, et entre en fureur, quand il la voit avec un homme ; mais Henri se nomme, et trouve un nouveau protecteur dans Frédéric, qui veut partager avec Louise le plaisir et le danger d’une telle action. Cependant on a promis une récompense à celui qui se saisira du prince ; on le cherche, on vient même dans la cabane où il s’est réfugié, les amans ont l’adresse de le cacher.

Frédéric l’engage alors à sortir d’une retraite où il ne peut plus être en sûreté. Il donne la clef du pavillon d’un château dont il est gardien. A six heures du matin, il doit se trouver avec une échelle au-dessous de la fenêtre, et faciliter l'évasion de Henri. Par un hazard assez singulier, le roi Frédéric arrive dans le même château. Il veut rester seul à respirer l’air. Deux heures sonnent ; Henri appelle Frédéric ; le roi croit que c’est à lui que l’on s’adresse ; il reconnoît la voix de son fils qui demande une échelle ; il n’hésite pas, et veut lui-même faciliter l’évasion de son fils ; mais le jeune Frédéric arrive, parle à Henri, qui soupçonnant que celui qui vient de lui prêter secours, a de mauvaises intentions, veut le tuer ; dans ce moment, il reconnoît son pere. Il se jette à ses genoux , et finit par obtenir sa grâce.

Cet opéra ressemble beaucoup pour le fonds au drame intitulé : le Duc de Montmouth.

Il a obtenu un grand succès, et en obtiendra davantage quand il aura subi plusieurs corrections nécessaires. Il y a des longueurs qu’il est facile de faire disparoître. En supprimant le rôle du niais qui ne sert à rien dans la pièce, le premier duo sera élagué, l’exposition alors sera plus simple et la marche de l’action plus rapide. On pourroit aussi faire des reproches au style qui est souvent très-négligé.

La piece a été fort bien jouée. Mad. Leblanc a déployé beaucoup d’intelligence dans le rôle de Louise. Elle a été bien secondée par Leblanc et Cazot.

La musique en est agréable, quoique peu variée, mais le morceau à demi-voix chanté par Mad. Leblanc au dernier acte, et le duo chanté par la même actrice avec Cazot dans le même acte, ont réuni tous les suffrages. On a demandé les aueurs. Ce sont pour les paroles M. Léger et un autre qui veut garder l’anonyme. L’auteur de la musique est M. Deshayes,

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