Henri et Perrine, comédie en un acte et en prose, imitée du danois, de Dumaniant, 16 pluviôse an 9 [5 février 1801].
Théâtre de l'Ambigu-Comique.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez André, an neuvième . – 1801 :
Henri et Perrine, comédie en un acte et en prose, imitée du danois ; Par A-J. Dumaniant. Représentée à Paris, pour la première fois, le16 pluviôse an IX, sur le théâtre de l'Ambigu-Comique.
Courrier des spectacles, n° 1441 =du 19 pluviôse an 9 [8 février 1801], p. 2 :
[La pièce est du marivaudage, avec des qualités (gaîté, scènes bien filées, dialogue vif et spirituel) qui auraient dû lui assurer un franc succès, mais on reconnaît des scènes des pièces qui ont servi de modèle. L'auteur a été nommé. Le résumé de l'intrigue ne surprend guère : un valet habillé des habits de son maître courtise une suivante ayant emprunté les vêtements de sa maîtresse. Tout cela est source de quiproquos, qui finissent par se dissiper, et les maîtres se réconcilient.]
Théâtre de l'Ambigu-Comique.
On donna hier à ce théâtre la deuxième repr. de Henry et Perrine, petite comédie en un acte et en prose. Une gaîté soutenue, des scènes assez bien filées et sur-tout un dialogue vif et spirituel, auroient mérité à cet ouvrage une réussite complette, si l’on n’y reconnoissoit des scènes des Jeux de l'Amour et du Hasard et du Dépit amoureux. Néanmoins il a fait beaucoup de plaisir. L’auteur a été demandé et nommé : c’est le cit. Dumaniant.
Henri, valet de Dercourt, profite de l’absence de son maître pour prendre ses habits. Perrine, suivante d’Eléonore, a pris aussi le costume de sa maîtresse absente ; ils se voyent de loin et se font des agaceries qui se terminent par des aveux. Henri s’imagine que la fausse Eléonore a 40 mille écus ; Perrine croit duper Dercourt, riche provincial. Tous deux se donnent des gages d’amitié, et pour cadeaux Henry offre la montre de son maître, que l’on accepte, et à cette galanterie Perrine répond en présentant le portrait de sa maîtresse. Cependant Dercourt et Eléonore reviennent chacun dans leur hôtel. Henri prie son maître de lui laisser faire fortune sous ses habits, et lui avoue qu’il est aimé d’Eléonore. Dercourt en voit la preuve certaine dans le portrait. Eléonore de son côté, apprend la fausse infidélité de Dercourt : elle le voit et jure de renoncer à lui pour jamais, lorsque l’on annonce que le contrat est signé. Le faux Dercourt amène son épouse, la fausse Eléonore. Ceux-ci s’appercoivent bientôt qu’ils sont dupes d’eux-mèmes, et Eléonore se réconcilie avec son amant.
F. J. B. P. G***.
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