Henriette et Adhémar, ou la Bataille de Fontenoy, mélodrame en trois actes et en prose, de Caigniez et Bernhard, musique de Gérardin-Lacour, ballet de Millot, 25 septembre 1810.
Théâtre de l'Ambigu-Comique.
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Titre :
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Henriette et Adhémar, ou la Bataille de Fontenoy
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Genre
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mélodrame
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose ?
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en prose
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Musique :
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oui
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Date de création :
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25 septembre 1810
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Théâtre :
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Théâtre de l’Ambigu Comique
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Auteur(s) des paroles :
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Caigniez et Bernhard
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Compositeur(s) :
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Gérardin-Lacour
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Chorégraphe(s) :
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Millot
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Almanach des Muses 1811.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, Barba, 1810 :
Henriette et Adhémar, ou la bataille de Fontenoy, mélodrame en trois actes et en prose, Imité du Théâtre Allemand ; par MM. Caigniez et Bernhard, Représenté pour la première fois, sur le théâtre de l'Ambigu-Comique, le 25 septembre 1810. Musique de M. Gérardin-Lacour, Ballet de M. Millot.
Mercure de France, volume 46, n° D (samedi 16 février 1811), p. 327 :
[Du pathétique (on est dans un mélodrame, tout de même) : « passion malheureuse […] et bravoure placée entre l’honneur et l’infamie ». Deux éléments trompeurs : le titre (la bataille de Fontenoy est « un accessoire de l’ouvrage », tout comme le maréchal de Saxe qui « y joue un grand rôle », mais qui « est inutile à l'intérêt de l'ouvrage »). Cette présence est même inconvenante : la pièce fait paraître « le maréchal de Saxe gros et gras, quand il est notoire qu'il était mourant ce jour-là » (rappelons qu’il est mal venu pour un auteur de théâtre de dire du mal des grands hommes). Succès, mais « succès d’estime ». L’intérêt (valeur essentielle) ne porte que « sur une petite intrigue amoureuse », pour laquelle il n’était vraiment pas nécessaire de faire intervenir « le nom d'une des journées les plus mémorables du règne de Louis XV » (et le nom seulement !) : le « vainqueur de Raucoux et de Lawfeld » vaut mieux que le rôle de « messager d'amourettes ».]
M. Caigniez a montré dans cet ouvrage tout le pathétique d'une passion malheureuse et de la bravoure placée entre l'honneur et l'infamie. Quoique la pièce porte le titre de la Bataille de Fontenoy, cette journée mémorable n'est qu'un accessoire dans l'ouvrage ; et ce pourrait être tout aussi bien la bataille de Rocroy ou celle de Denain. Le maréchal de Saxe y joue un grand rôle ; mais par malheur encore sa personne est inutile à l'intérêt de l'ouvrage et ce serait tout autre général que le mélodrame n'en irait pas. plus mal : on pourrait même dire qu'il s'en trouverait mieux, puisqu'on n'aurait pas commis une inconvenance trop forte en faisant paraître le maréchal de Saxe gros et gras, quand il est notoire qu'il était mourant ce jour-là. La Bataille-de Fontenoy a obtenu du succès, mais c'est celui qu'on est convenu d'appeler succès d'estime ; succès aussi décourageant pour l'auteur que pour les directeurs. On prétend que M. Caigniez vise beaucoup à l'intérêt dans ses ouvrages. Celui qui règne dans la Bataille de Fontenoy, porte sur une petite intrigue amoureuse. En prenant pour titre le nom d'une des journées les plus mémorables du règne de Louis XV, il ne fallait pas la sacrifier aux détails d'une intrigue de la fille d'un colonel, et faire jouer au vainqueur de Raucoux et de Lawfeld le rôle d'un messager d'amourettes. On pourrait appliquer à M. Caigniez ce qu'un biographe disait dernièrement de Voltaire : C'est qu'en chantant la bataille de Fontenoy il fut le seul Français qui la perdit.
Magasin encyclopédique ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1810, tome V, p. 175 :
[Le titre est un peu trompeur (surtout pour un mélodrame, volontiers « à grand spectacle ») : la bataille de Fontenoy se déroule pendant un entracte.... Sinon que de qualités ! Un héros qui se distingue, le Maréchal de Saxe qui apparaît sur la scène. On comprend le succès (on comprend moins l’indulgence du critique).]
Théâtre de l'Ambigu Comique.
Henriette et Adhémar, ou la Bataille de Fontenoy, mélodrame en trois actes, joué le 25 septembre.
La Bataille de Fontenoy n'est qu'un accessoire dans cet ouvrage : elle passe dans un entr'acte ; mais le héros de la pièce s'y distingue, y prend des drapeaux, et doit à son courage la fin des persécutions injustes qu'il éprouvoit. La présence du Maréchal de Saxe ajoute à l'intérêt de cette pièce qui a eu beaucoup de succès. Elle est de M. Caigniez.
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