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Honorine, ou la Femme difficile à vivre

Honorine, ou la Femme difficile à vivre, comédie en trois actes, en prose et en vaudevilles, de Radet, 25 pluviose an 3 [13 février 1795, vieux style].

Théâtre du Vaudeville, rue de Chartres.

Titre :

Honorine, ou la Femme difficile à vivre

Genre

comédie en vaudevilles

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

25 pluviose, an 3 [13 février 1795]

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Radet

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, au Théâtre du Vaudeville, an 5 (1797) :

Honorine, ou la Femme difficile à vivre, comédie, En trois actes et en prose, mêlée de vaudevilles ; Par J. B. Radet. Représentée pour la première fois au théâtre du Vaudeville, le 25 pluviose, an 3, (13 février 1795, vieux style).

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1795, volume 2 (mars-avril 1795), p. 289-290 :

[Un vaudeville en trois actes est très difficile à faire, et la réussite de Radet est tout à fait louable : « il falloit un choix d'airs neufs, & beaucoup d'esprit » pour y arriver... : sa pièce « est une véritable comédie de caractere, qui marche bien, & dont l'intérêt croît graduellement d'acte en acte ». Certes, « Plusieurs des moyens dont se sert Honorine pour contrarier, sont foibles », il y a des longueurs, mais l’ouvrage de Radet « offre des détails piquans, des couplets charmans , des airs bien choisis, de l’esprit, de la gaieté dans le dialogue, & une bonne morale » : cinq qualités précieuses. Il s’agit d’« une des meilleures pieces » de quelqu’un qui a souvent connu le succès.

L’Esprit de contradiction est une pièce de Charles Dufresny représentée pour la première fois le 27 août 1700.]

Honorine, ou la Femme difficile à vivre, comédie en trois actes.

Jusqu'à présent on pensoit que le vaudeville ne pouvoit pas soutenir trois actes, qui exigent toujours des développemens & une intrigue suivie. Sans doute il falloit un choix d'airs neufs, & beaucoup d'esprit pour faire réussir un ouvrage de cette importance . Radet l’a entrepris, & le succès l’a dédommagé de ses travaux. Honorine ou la Femme difficile à vivre est une véritable comédie de caractere, qui marche bien, & dont l'intérêt croît graduellement d'acte en acte. Le sujet a quelque ressemblance avec l’Esprit de contradiction ; car il offre une femme qui contrarie sans cesse & n'est jamais de l'avis de ceux qui l'entourent. Son époux, désespérant de pouvoir jamais changer ce caractere, prend le parti d'avoir recours au divorce. Cette seule menace corrige Honorine, qui aime son mari : elle reconnoît ses torts, se les fait pardonner par tous ceux qu'elle a persécutés & se jette dans les bras de son époux, qui lui rend son cœur. Plusieurs des moyens dont se sert Honorine pour contrarier, sont foibles, tels que celui d'enfermer son Negre dans sa bibliotheque, pour qu'il n'aille pas jouer du tambourin à la danse. (C'est une véritable espieglerie de soubrette) ; on trouve aussi des longueurs dans cet ouvrage, sur-tout au commencement du second acte ; mais en général il offre des détails piquans, des couplets charmans , des airs bien choisis, de l’esprit, de la gaieté dans le dialogue, & une bonne morale. C'est sans doute une des meilleures pieces de Radet, qui d'ailleurs est habitué à des succès.

D’après la base César, la pièce de Radet a connu de nombreuses représentations : 9 en 1795, 19 en 1796, 8 en 1797, 23 en 1798, 12 en 1799 (sans parler de la suite...). Total pour la période 1795-1799 : 71 représentations.

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