Hortense, ou l'École des inconstans, comédie en un acte mêlée de vaudevilles, de de Saint-Félix et de Montherot, 4 septembre 1806.
Théâtre du Vaudeville.
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Titre :
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Hortense, ou l'École des inconstans
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Genre
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comédie mêlée de vaudevilles
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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4 septembre 1806
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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de Saint-Félix et de Montherot
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Almanach des Muses 1807.
Dans l'Almanach des Muses, la pièce a pour titre Hortence, ou l'école des inconstans.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, Barba, 1806 :
Hortense, ou l'école des inconstans, vaudeville en deux actes et en prose ; Par MM. de Saint-Félix et de Montherot. Représenté pour la première fois, à Paris, sur le théâtre du Vaudeville, le 7 septembre 1806.
Courrier des spectacles, n° 3498 du 5 septembre 1806, p. 2 :
[Deux jeunes auteurs, une pièce pleine d’esprit, mais qui manque vraiment d’originalité et qui n’est pas toujours de bon goût, au point que des signes d’improbation sont venues du parterre, murmures et « bravos perfides ». L’intrigue est une des multiples variations sur le thème du séducteur trompé : le futur mari a abandonné sa future femme pendant trois ans, et revient pour se marier, mais Hortense et son oncle vont se venger de lui, en lui tendant un piège, celui d’une belle comtesse à laquelle il fait vite la cour, et qui se révèle ensuite être sa fiancée. Mais tout s’arrange : « le don de sa main est le garant de la paix ». Les auteurs sont cités : ils ont été nommés sans doute.]
Théâtre du Vaudeville.
Hortense, ou l’Ecole des Inconstans.
Cet ouvrage est de deux jeunes auteurs qui ne manquent pas d'esprit, mais qui ne se défient peut-être pas assez de leur mémoire, car on y remarque peu de choses neuves ; il y a d’ailleurs des traits que le goût ne sauroit approuver, et des détails inutiles ; le denouement est brusque et peu naturel ; mais a ces critiques doivent succéder les eloges que méritent une certaine facilite dans les couplets, et la gaîte de plusieurs scènes bien faites, qui ont soutenu la pièce en dépit de quelques murmures et des bravo perfides qui se sont quelquefois mêles aux applaudissement du parterre.
Melcourt, sur le point d’épouser Hortense, part tout-a-coup pour Paris. Pendant trois ans, il vole de conquête en conquête ; enfin bien las de plaisirs, il retourne à Bordeaux, où l’attend sa future épouse. Hortense et son oncle instruits des fredaines du jeune homme, conviennent, avant de conclure l’hymen, de le mettre à l’épreuve. On le suit au bal. Hortense, sous le nom et sous le masque de la comtesse Alberti , lui promet de lui indiquer un rendez-vous pour le lendemain. Melcourt attend avec impatience ce moment fortuné. Le message arrive. Hortense, qui est présente, feint de tout ignorer, et pour commencer sa vengeance, elle feint d’entendre avec plaisir les galanteries que lui adresse son oncle, que Melcourt ne connoit pas, et qui se fait passer pour le comte. Alberti lui-même. Melcourt cependant vole où la prétendue Comtesse l’attend. On l’introduit dans un salon où le tête à-tête est bientôt interrompu par l’arrivée de l’oncle, qui joue très-bien le rôle de mari. Melcourt se cache dans un cabinet. Le faux Comte Alberti emmène la Comtesse, puis il revient peu après jouir de l’embarras de l’inconstant Mais enfin il veut lui porter le dernier coup. Il dit assez haut pour être entendu, qu’il attend Hortense dans la soirée, et qu’il espère l’enlever à son rival. Hortense arrive effectivement ; le Comte devient pressant ; elle resiste peu ; Melcourt, témoin de la scène, ouvre la porte, se présente, veut en vain arrêter celle qu’il croit infidèle, s’emporte, menace, et prétend se battre contre son rival; Hortense reparoît pour terminer la querelle, et le don de sa main est le garant de la paix.
Les auteurs de ce vaudeville sont MM. St.-Félix et Monterot.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1806, tome V, p. 174 :
[Le fonds n’est pas neuf (« les inconstans corrigés », ce n'est pas inédit, et c'est d'une moralité parfaite), mais la pièce offre « de jolis détails et des scènes assez gaies ». Le résumé de l’intrigue en montre bien l’absence d’originalité, et il ne reste plus qu’à demander à l’auteur de supprimer « pour qu’on voie sa pièce « avec plaisir » (mais pas plus). Le nom des auteurs clôt le compte rendu.]
Hortense, ou l'Ecole des Inconstans.
Cette comédie en deux actes roule sur un fonds un peu connu, les inconstans corrigés ne sont pas rares au théâtre; mais de jolis détails et des scènes assez gaies ont fait réussir l'ouvrage.
Hortense, séparée de son amant depuis trois ans, s'avise de l'éprouver le jour même de son arrivée. Elle se trouve au bal masqué, et sous le nom de la comtesse Alberti, lui donne un rendez-vous que le jeune homme accepte. Il y trouve Hortense elle-même qui joue ce rôle, et bientôt son oncle qui se donne pour le comte Alberti, et feint qu'il a obtenu d'Hortense un rendez-vous. Notre amant éclate, et quoiqu'infidèle lui-même, veut se venger, et appelle en duel le prétendu comte ; tout le monde alors se découvre, et notre inconstant voit qu'il a été joué, et promet de se corriger.
Lorsqu'on aura fait disparoître quelques longueurs, on verra cette pièce avec plaisir. Elle est de MM. Saint-Felix et Montreau.
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