L'Heureuse supercherie, comédie en trois actes et en vers, de Joseph Patrat, 17 mars 1792.
Théâtre Montansier.
Mercure universel, tome 13, n° 383 du dimanche 18 mars 1792, p. 287 :
[La pièce nouvelle est agréable et a réussi, mais elle n'est pas sans défauts. Après ces compliments, le critique passe aux défauts qu'il impute à la pièce : l'intrigue est « saccadée », sa « marche embarrassée », trop d'incidents, et le critique se dispense d'en donner les détails. A cela s'ajoute le manque de vraisemblance et un dénouement facile à prévoir. Elle a tout de même des qualités, une versification facile, des intentions comiques. L'auteur de mandé a paru, c'est un des acteurs du théâtre, et il fait partie des interprètes cités à la fin de l'article.]
Théatre de mademoiselle Montensier.
L'Heureuse supercherie, comédie en 3 actes et en vers, représentée hier pour la première fois, est une pièce fort agréable ; elle a réussi. Comme l’intrigue est un peu saccadée, et la marche embarassée [sic] de beaucoup d’incidens, nous n’entrerons pas dans le détail de la fable. Les ressorts dont s'est servi l’auteur manquent de vraisemblance, et le dénouement a le défaut d’être prévu. De la facilité dans la versification, des intentions comiques dans la plupart des scènes, rachètent ces taches, et ont valu à l'auteur, M. Patrat, l’honneur d’être demandé et de paroître.
La pièce a été bien rendue, sur-tout par MM. Patrat, Beaumanoir, Damas et mademoiselle Sara.
La base César connaît deux pièces portant le titre de l'Heureuse supercherie. L'une est une comédie en un acte et en prose, d'auteur inconnu, et qui n'aurait été jouée qu'une fois le 23 octobre 1782 ce n'est pas notre pièce. L'autre est une comédie en trois actes et en vers, de Patrat. Elle a eu cinq représentations, du 17 mars au 6 avril 1792. C'est par inadvertance que la base César place sa création le 23 octobre 1782.
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