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L’Homme d’airain ou Rosabella et Alberto

L’Homme d’airain ou Rosabella et Alberto, pantomime en 3 actes à grand spectacle, de Gougibus, 5 ventôse an 12 [25 février 1804].

Théâtre de la Gaîté.

On trouve dans le Fonds Théâtre de l’Ambigu-Comique du Département des Arts du spectacle de la BNF la trace de la brochure de la pièce, chez Fages, an 12 (1804) :

Cote : 4-COL-54(297)

L'homme d'airain ou Rozabella et Alberto : pantomime en 3 actes à grand spectacle ornée de danses, combats, marches, etc… / J.T. Gougibus

Courrier des spectacles, n° 2556 du dimanche 6 ventôse an 12 [26 février 1804], p. 2-3 :

[L’article débute in medias res : il nous plonge d’emblée dans une intrigue compliquée, riche en rebondissements, avec une seule notation critique, la réticence du public à la vue de la saignée qu’Alberto s’inflige. Naturellement, tout finit bien, et la punition du traître marque le dénouement, comme de bien entendu. Le dernier paragraphe juge sévèrement la pièce : invraisemblances et déséquilibre entre les actes, seul le troisième acte étant jugé « plus intéressant », pantomime « souvent inintelligible ». Pourtant le rédacteur doit constater un peu malgré lui le succès, qu’une dernière notation réduit à ce qu’il estime sa juste proportion : c’est « la décoration du troisième acte » qui « a mérité des applaudissemens ».]

Théâtre de la Gaîté.

Première représentation de l'Homme d’airain.

Un brigand masqué exerce des rapines dans la Pologne à la tète de sa troupe ; sa tète est mise à prix ; le roi envoie l’ordre au baron Sigismond et à ses vassaux de poursuivre ce scélérat. Le Baron qui n’est autre que l’homme d’airain, rit intérieurement de l’ordre du roi, et n’en continue pas moins sa partie de chasse, mais il se sépare bientôt de sa suite pour venir entretenir de son amour Rosalba, fille d’Alberto, paysan Polonais. Un refus l’irrite, et voulant se procurer par la force ce qu’il n’a pu obtenir par la séduction, il essaie d’enlever sa victime ; mais défendue par son pere et par Frédéric son oncle, Rosalba échappe à son ravisseur que poursuivent Albert et son frère.

Tel est le sujet du premier acte. Le second se passe dans la ferme d’Alberto ; il n’est pas encore revenu, et Rosaiba est dans la plus vive inquiétude lorsqu’elle le voit rentrer blessé d’un coup de sabre à la figure. Frédéric rentre bientôt après et annonce qu’on les poursuit. Alberto se cache dans un sellier et Frcdéric dans une malle. L’homme d’airain et sa troupe arrivent ; Alberto est découvert et emmené ; Rosalba est également enlevée ainsi que la malle dans laquelle est Frédéric.

Tous sont conduits dans une mine. Alberto est enfermé d’un côté et sa fille de l’autre ; mais le [sic] sentinelle qui la garde veut la souffler à son maître. Elle se défend, le frappe, et après qu’il a perdu la vie, elle endosse ses habits de soldat, et feint de garder elle-même le prisonnier. Cependant Frédéric est découvert et condamné à être fusillé. C’est elle qui est chargée de l’exécution.

Après que le brigand est sorti, elle délivre ses deux parens, mais leur joie n’est pas de longue durée. Un bruit annonce le retour des voleurs ; elle et son père remettent le bandeau à la victime. Alberto se saigne (opération qui n’a nullement plu) ; il place un mouchoir ensanglanté sur la poitrine de Frédéric que Rosalbi feint d’avoir tué. Le brigand est trompé à cette vue, et se félicite du courage de cette jeune personne ; mais la chance tourne ; il est bientôt assailli par les troupes du roi, reçoit un coup de feu et tombe. Son casque est arraché, et l’on reconnoît le baron de Sigismond.

Nous ne nous arrêterons point à relever les invraisemblances et les défauts de tous genres qui frappent dans cet ouvrage. Nous nous contenterons d’observer que le premier acte est froid, le second trop court, en un mot, presque nul, le troisième est plus intéressant ; mais au total cette pantomime dont l’auteur a été nommé, Gusgibus, est souvent inintelligible, même le programme à la main : elle a cependant eu du succès. La décoration du troisième acte a mérité des applaudissemens.

Grand dictionnaire universel du XIXe siècle Larousse, Tome 8, 4, p. 1389 :

GOUG1BUS (J.-T. Googy, dit), mime français, né en 1770, mort en 1842. Il débuta au théâtre de la Cité, et devint le héros des pantomimes en vogue ; il parut plus tard à la Gaîté, puis au théâtre de la Porte-Saint-Martin, où il jouit d’une grande vogue. Il a composé quelques pantomimes, entre autres : l’Homme d’airain ou Rosabella et Alberto (an XII).

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