L'Homme de bien et l'homme de rien, vaudeville, de Saint-Charles, 13 floréal an 5 [2 mai 1797].
Théâtre de l'Ambigu Comique.
Courrier des spectacles, n° 117 du 14 floréal an 5 [3 mai 1797], p. 3 :
[Après un franc succès, un moindre succès. L'intrigue utilise les vieilles ficelles du contrat de mariage trompeur et du parvenu en qui on reconnaît un ancien domestique de son rival. La pièce est ratée : fautes de langue, aucune connaissance de la scène. Seuls quelques couplets d evaudeville on été applaudis.]
Théâtre de l'Ambigu Comique.
Ce théâtre donna hier deux nouveautés qui n’eurent pas le même succès. La première, les Abus de la Presse ou les effets de la calomnie, comédie anecdotique, en trois actes, a eu beaucoup de succès. [...]
La seconde nouveauté qui a pour titre, l'Homme de bien et l’Homme de rien, a eu peu de succès : l’auteur n’a point été demandé ; l’ouvrage est très-foible; il y a même des fautes de langue, et point de connoissance de la scène. Quelques vaudevilles de circonstances ont été très-applaudis et redemandés.
M. Argost veut marier sa fille Sophie à M. Duperron, nouveau parvenu. Sophie aime Saint-Hic ; le notaire arrive pour faire signer le contrat de mariage, mais la fille de M. Argost se trouve mal : on l’emmène ; le notaire reste seul. Saint-Hic qui étoit caché, sort et se fait passer pour témoin. M. Argost revient avec sa fille et son prétendu gendre. On lit le contrat et le nom de Saint-Hic ; Duperron se trouble, est reconnu pour être l’ancien domestique de Saint-Hic, qui épouse Sophie : Duperron est congédié.
D. S.
Courrier des spectacles, n° 122 du 19 floréal an 5 [8 mai 1797], p. 3 :
[Une deuxième représentation plus heureuse que la première (mais l'embellie ne durera pas longtemps), et un couplet sur les changements du temps.]
Théâtre de l'Ambigu Comique.
Le petit vaudeville de l’Homme de bien et de l’Homme de rien, a eu plus de succès à la deuxième représentation qu’à la première. Cette pièce ayant été montée très-précipitamment, les artistes n’étoient pas bien sûrs de leurs rôles. L’auteur a été demandé, c’est M. Saint-Charles. Le public a applaudi plusieurs couplets qui ont été redemandés, entr’autres celui-ci :
Air : Un jour de cet automne.
Aujourd’hui rien n’étonne ;
Quiconque anciennement
Pouvoit donner l'aumône,
La reçoit maintenant :
En vain chacun raisonne,
Il faut être content.
D'après la base César, la pièce, d'auteur inconnu, a eu 5 représentations au Théâtre de l'Ambigu-Comique du 2 au 19 mai 1797. Elle inverse les deux parties du titre : l'Homme de rien et l'homme de bien.
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