L'Hôpital Militaire, ou la Garnison malade, fait historique en un acte, de M. de Rougemont, 29 septembre 1807.
Théâtre du Vaudeville.
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Titre :
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L'Hôpital Militaire, ou la Garnison malade
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Genre
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fait historique
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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29 septembre 1807
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Rougemont
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Almanach des Muses 1808.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Madame Cavanagh, 1807 :
L'Hôpital militaire, ou la garnison malade, fait historique en un acte, en prose et en Vaudevilles, Par B. de Rougemont ; Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre du Vaudeville, le 29 septembre 1807.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 12e année, 1807, tome V, p. 204 :
[Comme le titre pourrait effrayer les âmes sensibles, le critique dissipe tout risque de malentendu : pas de gens en mauvais état dans le pièce, au contraire, ce sont des héros qui sont sur la scène et montrent la valeur des braves soldats français blessés, enfermés dans une forteresse assiégée. Le résumé de l’intrigue met en valeur l’héroïsme français comme celui d’une jeune italienne ralliée à la cause des Français. Bien sûr, la pièce, patriotique, a fait naître « le plus grand plaisir », et une scène attendrissante (un vétéran faisant l'instruction de jeunes tambours) a été applaudie. Les interprètes de cette scène sont nommés, en insistant particulièrement sur les enfants costumés en militaires (goût du temps pour les petits prodiges...). L’auteur a été « vivement demandé ».].
L'Hôpital Militaire.
Ce n'est point le spectacle d'un hôpital d'infirmes dégoûtans et de soldats mourans, que l'on doit s'attendre à trouver dans cet ouvrage. Le titre est modeste et la pièce tient plus qu'il ne promet.
La garnison d'Asti s'est rendue : on a oublié dans la capitulation le château de Monte Calvo, où sont enfermés une cinquantaine de soldats français blessés. Ces braves, indignés du peu de cas que l'on semble faire d'eux, jurent de se défendre et répondent fièrement à l'envoyé du général Piémontais que puisqu'ils n'ont point été compris dans la capitulation, ils ne se rendent point.
On voit ces soldats quoique blessés, transporter sur les crénaux [sic] de vieux canons, apprêter des lances et des sabres qu'ils trouvent dans un coin de leur hôpital. Ils nomment parmi eux un général, c'est le plus brave qui doit les commander : une jeune italienne à qui un aimable soldat françois a sauvé la vie, endosse l'uniforme et jure de ne point le quitter même sur la tranchée. Enfin le général arrive lui-même, rend le tribut d'admiration qu'il doit à la généreuse valeur des soldats français, et leur accorde la plus honorable capitulation. Ils ont tous les honneurs de la guerre et vont rejoindre l'armée française. Ce tableau militaire à fait le plus grand plaisir. On a particulièrement applaudi la scène ou le vieux Va-de-bon-Cœur fait répéter à ses enfans, jeunes tambours, un catéchisme militaire. S. Léger à [sic] joué ce rôle avec chaleur. On a trouvé charmante la jeune Betzi en militaire , et les deux sœurs Minette et Augusta en petits tambours. L'auteur, vivement demandé, est M. de Rougemont. T D.
L’Esprit des journaux français et étrangers, tome XI, novembre 1807, p. 293-295 :
[Après avoir fait l’hommage à l’auteur d’une comparaison flatteuse (mais qui ne nous parle plus guère !), le compte rendu donne les éclaircissements historiques nécessaires à la compréhension de la pièce, qui met en scène un exemple d’héroïsme des soldats français. Le critique approuve le choix de l’auteur d’avoir respecté le courage de ces hommes en ne faisant pas une comédie, mais d’avoir fait « comme dans un tableau » débuter le récit au moment où les soldats décident de résister à l’ennemi, jusqu’à la décision des ennemis de les laisser sortir avec les honneurs. Dialogue vif et plein de gaîté, excellents couplets. Pièce bien jouée, auteur nommé.]
Le Siége d'un hôpital militaire, fait historique.
Quelques personnes ont surnommé Gavaudan le Talma de l'opéra comique ; en gardant les mêmes proportions, on pourrait appeller M. de Rougemont le Dubelloy du vaudeville. En effet, comme Dubelloy, cet auteur semble avoir consacré tout son talent à chanter l'honneur militaire, et il règne dans ses ouvrages un ton d'enthousiasme héroïque, qui plait à tous les cœurs français ; aussi peut-on dire de lui qu'il cache les imperfections de ses ouvrages, sous les fleurons de sa couronne civique.
Les personnes qui ont lu l'histoire du règne de Louis XV, et particulièrement les relations de la malheureuse campagne de 1746 (en Italie), peuvent se rappeller le fait anecdotique qui a fourni le sujet de la pièce nouvelle.
Les Français, forcés de battre en retraite devant les armées sardes et autrichiennes, venaient de leur rendre la ville d'Asti ; mais un hôpital de militaires français, situé près de là, à Monte Calvo, n'avait pas été compris dans la capitulation ; et le général ennemi ne voulait pas moins s'en emparer, comme d'un poste dépendant de la ville. Cinquante soldats, dont plusieurs étaient ou dangereusement malades, ou griévement blessés, composaient toutes les forces de cet hôpital, et il paraissait dans l'impossibilité de s'y défendre ; mais la honte de se rendre à discrétion, sans avoir combattu, leur sembla pire que la mort, et ils résolurent de soutenir le siége. Le général du roi de Sardaigne, instruit de leur audacieux projet, et voyant que rien ne pouvait les intimider, traita avec cette poignée de soldats comme avec une nombreuse garnison, et, transporté d'admiration, leur accorda tous les honneurs de la guerre ; ils sortirent de leur hôpital, tambour battant, mèche allumée, et allèrent, aux frais du roi de Sardaigne, rejoindre l'armée du comte de Maillebois.
Il eût été dommage d'altérer la simplicité historique de ce beau trait, pour l'ajuster à une intrigue de comédie ; aussi l'auteur s'est-il borné à nous représenter comme dans un tableau, l'intérieur de l'hôpital militaire au moment où les soldats français prennent la résolution de se défendre, se disposent à soutenir l'assaut, nomment parmi eux un chef expérimenté, et reçoivent les parlementaires piémontais. Le général ennemi se présente à la fin, est introduit dans l'hôpital, et fait dresser selon le vœu des assiégés, tous les articles de l'honorable capitulation.
Le dialogue de cette pièce est vif, piquant, plein de gaîté, et entremêlé de couplets excellens, dont quelques-uns ont été redemandés, notamment celui qui finit par cette pensée héroïque :
Et si la mort est par devant,
La honte est par derrière.
La pièce a été aussi bien jouée qu'elle pouvait l'être. Hyppolite représente au naturel un soldat qui est à moitié ivre, et qui ne s'en bat pas moins bien ; et tout le monde est frappé de l'adresse avec laquelle Mlle. Minette, transformée en tambour de régiment, sait faire usage de ses baguettes.
L'auteur (M. Rougemont) a été demandé et nommé.
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