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L'Hôtel de Lorraine ou la Mine est trompeuse

L'Hôtel de Lorraine, ou la Mine est trompeuse, proverbe en un acte mêlé de vaudevilles, de Chazet, Francis et Lafortelle, 15 floréal an 12 [5 mai 1804].

Théâtre Montansier

La pièce a bien été créée le 15 floréal, et non le 16 (date erronée donnée par la brochure).

Almanach des Muses 1805

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Madame Cavanagh, an 12 (1804) :

L'Hôtel de Lorraine, ou la mine est trompeuse, proverbe en un acte mêlé de vaudevilles ; par MM. Chazet, Francis et Lafortelle ; Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre Montansier, le 16 Floréal an 12.

Courrier des spectacles, n° 2626 du 16 floral an 12 (6 mai 1804), p. 2 :

[L’article commence par la recette du vaudeville-proverbe : peu importe le sujet ou l’intrigue, seuls comptent les couplets, spirituels ou mordants. Et la réunion de plusieurs auteurs est précieuse : le critique en promet huit, il n’en nommera que trois, mais on ne lui en voudra pas. Il faut aussi l’acteur qui va bien au rôle principal, ici quelqu’un capable de jouer plusieurs personnages : il s’agit de tromper un physionomiste en se présentant à lui sous divers costumes sans être reconnu. Le jeune homme qui tente l’expérience obtient le prix habituel dans les vaudevilles, il épouse la fille de celui qu’il a su tromper. Rien d’original. Les auteurs sont cités. Là non plus pas de surprise.]

Théâtre Montansier.

Première Représentation de l’Hôtellerie de Loraine, ou la Mine est trompeuse.

Un vaudeville-proverbe n’est ordinairement qu’un cadre à couplets. Heureux celui qui sait le remplir d’une manière agréable. On lui pardonne la foiblesse du sujet, la nullité de l’intrigue en faveur de l’esprit qu’il fait briller. C’est aussi ce qui a décidé le succès de l’Hotellerie de Loraine ou la Mine est trompeuse. Huit auteurs réunis ont mis au jour cette bluette, qui pouvoit être plus forte d’intrigue, mais qui a réussi grâce aux couplets ou spirituels ou mordans dont elle est remplie, grace sur-tout au jeu de l’acteur, qui y paroit dans plusieurs rôles. C’est M. Volange fils, dont nous n’avons pu voir encore les débuts à ce Théâtre. Cet acteur, digne élève de son père, a déployé un talent rare, et a été souvent couvert d’applaudissemens. Sous le nom de Derville, il recherche la main de la fille de M. Dulynx, soi-disant physionomiste habile, et pour convaincre son beau-père de l’insuffisance de ses connoissances et de la stérilité de la science à laquelle il s’est adonné, il paroit successivement à ses yeux sous le costume d’un agioteur, d’un juif, d’un empirique, et d’un avocat, et déguise si adroitement sa voix, son ton et ses manières,qu’il n’en est pas reconnu. Tout se termine selon l’ordinaire, par le mariage de Derviile avec la demoiselle. Les auteurs de cette production agréable sont MM. Chazet , Francis et la Fortelle.

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