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Il ne faut pas condamner sans entendre

Il ne faut pas condamner sans entendre, proverbe en un acte, en prose, mêlé de vaudevilles, par Joseph Patrat, 11 pluviôse an 8 (31 janvier 1800).

Théâtre des Troubadours.

Titre :

Il ne faut pas condamner sans entendre

Genre

proverbe mêlé de vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

11 pluviôse an VIII (31 janvier 1800)

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

Joseph Patrat

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, Au magasin de pièces de Théâtres, an IX :

Il ne faut pas condamner sans entendre, proverbe en un acte et en prose, mêlé de vaudevilles. Représenté, pour la première fois, sur le théâtre des Troubadours, le 10 pluviôse, an 8. Par J. Patrat

Courrier des spectacles, n° 1064 du 12 pluviôse an 8 [1er février 1800], p. 2 :

[Compte rendu bien ordonné : le couplet d'annonce, pour solliciter l’indulgence du public, et aussi rappeler le titre, tout à fait adapté à la situation. Puis l’analyse de l’intrigue qui contient aussi un jugement favorable : « une bluette fort gaîe, qui obtint hier à ce théâtre un grand succès ». L'intrigue est d’une absence d’originalité à toute épreuve : encore une pièce « à tiroirs », où un jeune couple obtient de fléchir la sévérité d’un oncle en jouant de divers déguisements. L’auteur est cité. Les interprètes sont jugés positivement. Et deux couplets sont là pour nous faire apprécier la qualité de l’esprit répandu dans la pièce.]

Théâtre des Troubadours.

COUPLET D’ANNONCE.

Air : d’Arlequin afficheur.

Un accusé coupable ou non,
Lorsqu’il paroît devant son juge,
Bien souvent a moins la raison,
Que l’indulgence pour refuge.
Si vous nous condamnez tout bas,
Hautement daignez nous défendre ;
Songez sur-tout qu'il ne faut pas
Condamner sans entendre
.

Tel est le titre d’une petite pièce à tiroirs, d’une bluette, mais d’une bluette fort gaîe, qui obtint hier à ce théâtre un grand succès.

Franville, ruiné jadis par l’imprudence de sa sœur, a rétabli sa fortune, cultive les arts, les sciences, accueille les artistes et encourage les talens. Son neveu Dorlis et Adèle, femme de ce dernier, n’osent se présenter à lui, parce qu’ils sont à leur tour les objets de la haine qu’il portoit à sa sœur. De concert avec une jeune fille au service de Franville, ils pénètrent chez 1’oncle sous divers costumes et finissent par une scène où ils intéressent l’oncle, auquel ils se découvrent et qui leur pardonne.

L’auteur a été demandé : c’est le cit. Patrat.

Le cit. Joseph et la cit. Delaporte ont chanté avec beaucoup de goût divers couplets. On a demandé cette actrice après la pièce, ainsi que la cit. Delisle, qui a rendu avec infiniment d’aisance et de gaîté un rôle de jeune Alsacienne.

Voici quelques couplets qui ont été applaudis :

Air : Guillot Guillot, etc.

Jeunes talens qui voulez plaire en France
Ne recherchez que le chemin du cœur :
Faites-nous voir avec intelligence
Le personnage et cachez-nous l’acteur.
Si vous voulez prendre une route sûre,
Que le travail ne paroisse jamais ;
L’art est charmant caché par la nature,
Dès qu’il se montre, il perd tous ses attraits.

Dorlis.

Air de Calpigy, de Tarare.

On sait que la nature sage
A chaque humain donne en partage
Deux bras destinés pour agir
Avec deux jambes pour courir,
Deux yeux pour voir, deux mains pour prendre,
Et deux oreilles pour entendre.
Mais pour les sottises qu'on dit,
Une seule langue suffit.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome VI, p. 124 :

[Petit compte rendu d’une petite pièce (une bluette, une de plus, mais « fort gaie et très-amusante »). Le résumé de l’intrigue montre qu’elle est peu originale (se réconcilier avec un oncle en s’introduisant chez lui sous divers costumes : encore des travestissements). Les actrices ont été excellentes (quid des acteurs ?) et ont « contribué au succès de la pièce ».]

THÉATRE DES TROUBADOURS.

Il ne faut pas condamner sans entendre.

Tel est le titre d'un proverbe en un acte qui a obtenu le plus grand succès, le 11 pluviôse. Ce n'est qu'une bluette, mais une bluette fort gaie et très-amusante.

Dorlis, et Adèle son épouse, n'osent se présenter chez Franville, leur oncle, qui, jadis ruiné par l'imprudence de sa sœur, a rétabli sa fortune, ouvre sa maison aux artistes et encourage les talens. De concert avec une jeune Alsacienne au service de Franville, ils pénètrent chez lui, sous divers costumes, et finissent par une scène où ils intéressent l'oncle qui leur pardonne. On a demandé, après la pièce, les C.nes Laporte et Delisle, dont le jeu avoit contribué au succès de la pièce, qui est du C. Patrat.

Le Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1801, tome V, p. 429 annonce la publication de la brochure.

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