Isabelle somnambule, comédie-parade en un acte, mêlée de vaudevilles, de Desfontaines, 6 frimaire an VII (26 novembre 1798)
Théâtre du Vaudeville.
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Titre :
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Isabelle somnambule
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Genre
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comédie-parade melée de vaudevilles
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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6 frimaire an VII (26 novembre 1798)
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Desfontaines
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Courrier des spectacles, n° 644 du 7 frimaire an 7 [27 novembre 1798], p. 2 :
[Quand le public ne veut pas, pas moyen d’entendre la pièce. Rien n'allait : pas de plan, une action quasiment nulle, des trivialités révoltantes. Mais le critique n’a plus rien à dire, alors il rappelle qu’il y a déjà une pièce intitulée la Somnambule, en 1780 (comédie en un acte, en vers, de le baron. d’Estat, jouée selon la base César le 28 novembre 1780 au Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne), et la nouvelle pièce n’a aucun rapport avec elle. Ah ! petit oubli, la performance remarquable de l’actrice jouant Isabelle, et que l’échec de la pièce a peinée. Il n’y a pas que la pièce qui n’a pas de plan !]
Téàtre [ sic] du Vaudeville.
La comédie-parade donnée hier à ce théâtre sous le titre d’Isabelle somnambule, a été fort mal accueillie du public. La fin de cette pièce a même excité de si grands murmures et de si violens coups de sifflet, qu'il nous a été impossible d'entendre le dénouement. Cette parade pèche par le défaut du plan, qui est de la plus grande foiblesse par la presque nullité de l’action et par des trivialités révoltantes ; on a remarqué de l’intention dans plusieurs couplets ; celui d’annonce a été fort applaudi et redemandé : cette pièce n’a aucune ressemblance, pour le fond, avec celle de la Somnambule de M. d’Estat, qui fut donnée en 1780 sur le théâtre Italien. La cit. Sara-Lescot a parfaitement rendu le rôle d'Isabelle , aussi n’a-l-elle pas pu dissimuler la peine que lui causoit la chûte de cette comédie-parade.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 4e année, 1798, tome IV, p. 518-519 :
[Le critique, qui aime que les choses soient bien à leur place, s’étonne d’une pièce qui ne respecte pas, au théâtre du Vaudeville, les règles du Vaudeville. Pas de couplets piquants ! C’est pourtant la grande qualité du Vaudeville (genre ou théâtre ?). Sinon, une intrigue comme les pièces du Boulevard, qui ont toutes la même intrigue.]
Isabelle Somnambule.
Isabelle Somnambule, comédie en un acte, donnée il y a quelque temps sur le théâtre du Vaudeville, n'a pas eu un grand sucèss.
Cette comédie s'éloigne totalement du genre du Vaudeville, et ressemble tout à fait aux farces et aux parades du théâtre du boulevard, qui ont toutes la même intrigue. Dans cette pièce, le beau Léandre a été refusé par Isabelle, que Cassandre son père lui avoit promise en mariage. On ignore la cause de ce refus ; mais bientôt Isabelle elle-méme, qui est somnambule, se lève au milieu de la nuit, et écrit à Léandre une lettre dans laquelle elle lui apprend qu'elle ne sera jamais à lui, et qu'il ne saura jamais qu'elle le refuse, parce qu'elle est somnambule. Elle remet cette lettre à Léandre lui-même sans s'en douter, et lui, en amant délicat, ne s'effraye pas pour une pareille bagatelle, et l'épouse.
La citoyenne Sara Lescaut a joué supérieurement le rôle d'Isabelle et la scène difficile où elle est somnambule.
Cette pièce manque de ces couplets piquans qui font tout le mérite du Vaudeville.
L’Almanach des spectacles de Paris, quarante-quatrième partie, pour l’an 58 de la République rend brièvement compte p. 110 de la pièce sous le titre de la Fille somnambule. Et dans la liste des pièces jouées au Théâtre du Vaudeville, il cite p. 186 la pièce sous son véritable titre, Isabelle somnambule, et l’attribue à Desfontaines.
La Fille Somnambule. Cette pièce a été impitoyablement soutenue par les huées et les sarcasmes. En vain la citoyenne Sara y a fait preuve du plus grand talent : le public n’a pas voulu entendre les dernières scènes.
Dans la base César, Isabelle somnambule est une comédie d’auteur inconnu, jouée 5 fois, du 26 novembre au 6 décembre 1798.
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