L’Île des Mariages, ou les Filles en loterie, mélodrame comique en trois actes, à grand spectacle, de Bernos et Frédéric [Dupetit-Méré], musique de Lanusse, ballets de Hullin, 22 novembre 1809.
Théâtre de la Gaieté.
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Titre :
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Île des Mariages (l’), ou les Filles en loterie
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Genre
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mélodrame comique à grand spectacle
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose
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prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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22 novembre 1809
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Théâtre :
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Théâtre de la Gaîté
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Auteur(s) des paroles :
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MM. Bernos et Frédéric
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Compositeurs (s) : |
M. Lanusse |
Chorégraphe(s) : |
M. Hullin |
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1809 :
L’Isle des Mariages, ou les Filles en loterie, mélodrame-comique en trois actes, à grand spectacle, Par MM. Frédéric et Alexand. Bernos. Représenté, pour la première fois à Paris, sur le théâtre de la Gaîté, le 22 novembre 1809.
L'opinion du parterre, ou Revue des théâtres, septième année (1810), p. 356
22 Novembre.
Première représentation de l’Ile des Mariages, ou les Filles en loterie, mélodrame comique en trois actes, paroles de MM. Frédéric et Alexandre Bernos, musique de Lanusse, ballets de Hullin.
Journal de Paris, n° 329 (samedi 25 novembre 1809), p. 2383 :
L’Isle des Mariages, ou les Filles en loterie, mélodrame comique en trois actes, qu’on vient de donner au Théâtre de la Gaîté, n’a obtenu qu’un foible succès. Les deux premiers actes offrent de la gaîté, des intentions comiques ; ils ont été fort applaudis ; mais on a cruellement sifflé le dernier acte, & surtout le dénouement, ce qui n’a pas empêché les auteurs de se faire nommer, ce sont MM. Frédéric et Bernos. Le fonds du sujet, au surplus, étant d’un genre très-bouffon, ainsi que les divertissemens, les représentations ultérieures de ce mélodrame pourront avoir beaucoup de succès.
Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 14e année, 1809, tome VI, p. 168 :
THÉATRE DE LA GAIETÉ.
L’Ile des Mariages, mélodrame en trois actes, joué le 22 novembre.
Les mélodrames ne sont pas toujours tragiques. Celui-ci, tiré d'un épisode de Cleveland, a beaucoup amusé les spectateurs. Il est de MM. Bernos et Frédéric.
Une petite pièce de ce dernier auteur, relative à la paix, a été fort applaudie.
Mercure de France, journal littéraire et politique, tome trente-neuvième, n° CCCCXLI (samedi 30 décembre 1809), p. 557-558 :
[Le compte rendu de ce « mélodrame comique » est d'abord l'occasion, pour le critique, de dire tout le mal de ce qu'il voit comme « une espèce de monstruosité » : le mélodrame doit faire pleurer le public : c'est pour cela qu'il vient au théâtre.]
Théâtre de la Gaieté. — Les mélodrames comiques sont au drame ce que le drame est à la comédie, une espèce de monstruosité qui sort du véritable genre. Le public des boulevards veut y pleurer, et trouve fort mauvais qu'on veuille le faire rire ; il ne paie pas pour cela, et c'est lui voler son argent que de chercher à l'égayer. Nous pensons, d'après cela, que les auteurs de mélodrames sont bien audacieux de chercher à se frayer une route nouvelle, quand ils en ont une toute tracée et qu'il est si aisé de suivre. Nous savons bien cependant qu'il est difficile de trouver du neuf en ce genre ; que la plus grande partie des pays connus a été déjà mise en scène ; que nous avons des proscrits saxons, polonais, calabrois ; des princesses allemandes, espagnoles, françaises ; des tyrans danois, génois, africains ; que beaucoup de héros ont déjà brillé sur les tréteaux mélodramatiques avec plus ou moins d'éclat ; mais le champ des émotions est si vaste, et notre sensibilité si exquise, qu'il nous semble facile de faire sanglotter encore long-tems le public. Les auteurs du mélodrame nouveau, MM. Frédérick et Bernos, paraissent avoir eu. une idée toute contraire ; ils ont cru nécessaire de se jeter dans le pays des chimères pour produire des effets plus frappans. On conviendra qu'il faut être bien maladroit pour ne pas amuser quand on se donne le droit de tout feindre, de tout oser et de violer toutes les règles ; c'est pourtant ce qui est arrivé à nos deux auteurs. Nous ne chercherons pas à donner l'analyse de l'Ile des Mariages, qui se traîne languissamment depuis sa naissance, et fait désirer vivement la première représentation de Marguerite d'Anjou que les affiches nous promettent. Nous nous bornerons à dire que la fiction d'une île inconnue, où l'on force les gens à se marier par loterie, pouvait fournir des situations originales et comiques ; et, quoique l'arrangement du sujet, la marche des scènes, le dialogue et le style soient la moindre chose dans un mélodrame, il ne faut pourtant pas qu'un auteur les tienne au-dessous des ballets, de la musique et des décors, car alors les acteurs se contenteront de jouer des pantomimes, et le genre de mélodrame sera menacé d'une décadence totale. Que les auteurs pèsent bien nos observations, et le péril où ils se trouvent échauffant leur verre, nous pourrons nous promettre encore des merveilles de leurs nouvelles productions. J. T.
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