L'Intrigue en l'air, comédie en un acte, mêlée de couplets, de Sewrin et Chazet, 3 octobre 1807.
Théâtre des Variétés-Panorama.
Almanach des Muses 1808.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Madame Cavanagh, 1807 :
L'Intrigue en l'air ; comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, Par MM. Sewrin et Chazet. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, boulevard du Panorama, le Samedi 3 octobre 1807.
Les critiques ne semblent pas avoir remarqué ce que dénonce le critique de l'Opinion du parterre de 1808 : que la pièce présentée comme nouvelle ne l'est pas, qu'elle n'est que la reprise en vaudeville d'un opéra comique de Sewrin, musique de Lebrun, le Maçon.
Journal de Paris, n° 279 du 6 octobre 1807, p.6-7 :
[Simple constat du succès : les quelques opposants ont été vite muselés. Et les auteurs sont nommés.]
Variétés, boulevard Montmartre.
L’Intrigue en l’air avoit attiré avant-hier à ce théâtre une affluence prodigieuse. Le succès n'a été troublé que par trois ou quatre censeurs obstinés ; le public en a fait justice, & on a répété plusieurs couplets ; nous ne citerons que celui-ci adressé au parterre :
Air: De la ronde de Vadé.
Partout le bien le plus commun,
C’est l'espoir qui vous accompagne,
Au gré d’ses vœux on voit chacun
Bâtir des châteaux en Espagne : Celui d'l'auteur c'est un bravo.
Puiss’ l'indulgence du parterre.
Pour mieux affermir son château,
En poser la première pierre.
Les auteurs font MM. Sewrin & Chazet.
Annales dramatiques, ou dictionnaire général des théâtres, tome 5 (Paris, 1810), p. 119-120 :
[Résumé de l’intrigue (deux prétendants pour une jeune fille, l’un est riche, l’autre pas, le père préfère le riche, la fille préfère le pauvre. Bien sûr, grâce à l’entremise de son parrain, Fanchette épouse celui qu’elle aime. Dialogue aisé, quelques jolis couplets : tout n’est ps négatif. Mais les calembours n’ont pas l’heur de plaire au critique : « On peut amuser et faire rire le public par des moyens plus naturels ».]
INTRIGUE EN L'AIR (l'), comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, par MM. Sewrin et Chazet, au théâtre des Variétés, 1807.
Jean et Justin prétendent à la main de Fanchette, fille de Bontems. Jean est riche et convient au père de Fanchette ; Justin est pauvre, mais il est aimable, mais il est aimé de la jeune personne, et devient son époux. Tel est le fond de cette petite pièce, en voici l'intrigue. Bontems est occupé, avec ses ouvriers, à construire une maison pour le parrain de sa fille. Il se plaint à Jean de ce qu'une pièce de bois, qui devrait être placée, n'est pas encore sciée. Jean, à son tour, rejette la faute sur le scieur-de-long ; mais son excuse n'est pas admise. Après son dîner, Bontems retourne au travail ; il recommande à Fanchette de fermer la porte aux galans, et de leur dire, par la fenêtre, que son père reviendra dans une heure. Bientôt Justin arrive ; mais Fanchette lui ferme sa porte. Jean lui-même vient trouver Justin, qui lui a promis de lui aider à scier son bois. Justin, croyant que Jean est la cause du mauvais traitement que lui fait éprouver Fanchette, se dispose à l'en punir. Les réponses de Jean ne font qu'augmenter sa fureur ; mais le quiproquo s'éclaircit, et Justin s'apperçoit qu'il ne s'agit que de la pièce de bois : aussitôt il grimpe sur l'établi, qui se trouve placé sous la fenêtre de Fanchette. Jean, sans doute pour favoriser son rival, lui demande une chanson. Alors Justin saisit l'occasion, et lui en chante une, dans laquelle il retrace l'inconstance des amans. Son premier couplet est achevé, et il ne voit pas venir Fanchette ; fâché que le second n'ait pas eu plus d'effet, il s'emporte ; et, dans un moment où il peint son impatience, il fait remuer l'établi ; alors Fanchette ouvre sa fenêtre. Les amans se témoignent leur amour par de tendres caresses, sans que Jean, que le son de scie incommode, s'apperçoive de rien ; mais Bontems arrive et les surprend ; il veut conclure, malgré sa fille, son mariage avec Jean ; mais le parrain de Fanchette s'y oppose, et la marie à Justin.
Cette pièce renferme un dialogue aisé, et quelques jolis couplets ; mais les auteurs y ont semé des calembourgs qui nuisent à l'intérêt. On peut amuser et faire rire le public par des moyens plus naturels.
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