Les Infidélités imaginaires

Les Infidélités imaginaires, opéra en trois actes, de Joseph-Marie Piccinni, musique (parodiée) du célèbre Louis Piccini, 23 ou 25 mai 1792.

La Biographie universelle et portative des contemporains, tome quatrième (Paris, 1834), p. 934 attribue la paternité des paroles à Joseph-Marie Piccinni, le frère du compositeur, ce qui est confirmé par diverses sources.

Théâtre de la rue de Louvois.

Titre :

Infidélités imaginaires (les)

Genre

opéra

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

 

Musique :

oui, parodiée

Date de création :

23 ou 25 mai 1792

Théâtre :

Théâtre de la rue de Louvois

Auteur(s) des paroles :

Joseph-Marie Piccinni

Compositeur(s) :

Louis Piccinni

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 8 (août 1792), p. 304-305 :

[La pièce a bien des défauts : elle n’est pas neuve, et est compliquée comme toutes les « intrigues espagnoles » ; plus grave, elle comporte deux intrigues, «  deux actions délayées dans un déluge de mots & de scenes interminables », ce qui fait que le public s’est beaucoup ennuyé, d’autant que la musique n’est pas en accord avec les paroles, qui « tourmentent presque toujours les modulations du compositeur ». Bilan ; deux premiers actes qui « marchent assez bien », « de la gaieté dans plusieurs situations », mais « des longueurs qui nuisent beaucoup au comique & à l'intérêt de quelques personnages » (et c’est capital que les personnages soient intéressants !).]

Le mercredi 23 mai, on a donné la premiere représentation des infidélités imaginaires, opéra en trois actes, musique (parodiée) du célebre Piccini.

Quiconque a lu tous les jaloux, depuis Don Garcie de Navarre, jusqu'à la charmante comédie de M. Rochon de Chabannes, & qui connoît la complication des intrigues espagnoles, est suffisamment au fait de cette comédie lyrique. On y trouve deux actions. L'une présente un mari sans cesse trompé par les apparences, détrompé, sans cesse, & cependant toujours tourmenté par la jalousie. L'autre offre un amant qui n'a pas le bonheur de plaire, qui emploie tout, jusqu'à l'artifice honteux, pour détourner celle qu'il aime de la pensée de son heureux rival, & qui, finissant par ouvrir les yeux sur ce qu'une passion désordonnée lui a fait faire de répréhensible, devient le plus grand protecteur de celui-là même qu'il vouloir supplanter. — Ces deux actions délayées dans un déluge de mots & de scenes interminables, ont fait bailler le public qui n'a pas été beaucoup dédommagé de son ennui dramatique, par la musique de M. Piccini. Les paroles y tourmentent presque toujours les modulations du compositeur ; elles sont souvent en contradiction avec les intentions musicales. Les deux premiers actes néanmoins marchent assez bien ; il y a de la gaieté dans plusieurs situations : mais l'ensemble de l'action offre des longueurs qui nuisent beaucoup au comique & à l'intérêt de quelques personnages.

César : auteur inconnu. Rien n'est dit de la musique (pas même sa présence). Une seule représentation, celle de la création du 25 mai 1792.

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