Je cherche un dîner

Je cherche un dîner, vaudeville en un acte et en prose, de Coster, Merle et Ourry, 1er juillet 1810.

Théâtre des Variétés-Panorama.

Titre :

Je cherche un dîner

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

1er juillet 1810

Théâtre :

Théâtre des Variétés-Panorama

Auteur(s) des paroles :

Coster, Merle et Ourry

Almanach des Muses 1811.

Sur la page de titre de la brochure, chez Mme Masson, 1810 :

Je cherche un dîner, vaudeville, en un acte et en prose, Par MM. Merle et M. ***, Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, le 1 Juillet 1810.

Sur l'exemplaire consulté sur internet, et qui porte le tampon du British Museum, on a rayé le second nom (M. ***) et ajouté à la plume deux noms : Coster et Ourry.

Mercure de France, tome quarante-troisième, 1810, n° 470, samedi 21 juillet 1810, p. 181 :

[Un sujet rebattu que celui du parasite qui s’invite à une bonne table (souvent, un Gascon, personnage récurrent des comédies, à la recherche d’un dîner, on connaît aussi une pièce de Picard sur le sujet), mais cette fois l’emprunt est fait à une pièce anglaise déjà jouée en traduction à Paris. Le personnage : un cuisinier affamé, qui s’introduit par ruse chez un joaillier qu’il appâte avec une diamant imaginaire, qu’il régale, lui et sa famille, de récits fabuleux. Tout cela fait un spectacle qui a beaucoup amusé le public. Le dénouement : l’annonce que le cuisinier a trouvé une place, et qu’il quitte la table après avoir mangé. Un peu de contestation, mais la pièce peut durer, grâce à « des couplets agréables et spirituels » et le fait d'avoir déplacé l’intrigue de Londres à Paris (le critique y voit la cause de sa supériorité sur son modèle anglais : le critique es peut-être un peu anglophobe).

La pièce est attribuée à un mystérieux Cosmeron, nom qui pourrait cacher trois autres noms, Coster, Merle et Ourry. Cosmerou aurait été plus adapté.]

Je cherche un Dîner, vaudeville en un acte de M. Cosmeron.

Nos anciens recueils d'anecdotes sont pleins de tours d'adresse employés, sur-tout par des Gascons, pour se procurer un dîner. Le Cousin de tout le Monde de M. Picard, n'est autre chose qu'un tour de cette espèce ; mais celui qui fait le sujet de la pièce nouvelle, n'est emprunté ni des Gascons ni de M. Picard. L'original est une pièce anglaise dont la traduction fut jouée, il y a quelques années, aux Variétés étrangères, et l'a été depuis à l'Odéon. Le chercheur de dîners est un cuisinier sans place, ce qui rend la situation encore plus plaisante. Les gens à qui il s'adresse sont un orfèvre-joaillier et sa famille, et le moyen dont il se sert, est de les consulter sur la valeur d'un diamant imaginaire dont il leur fait une fort belle description. L'orfèvre, qui croit voir un bon coup à faire, invite le chef de cuisine à dîner, et ce dîner est la partie la plus agréable de l'ouvrage. A l'exemple des parasites de tous les pays et de tous les tems, le cuisinier paye son écot en récits d'aventures extraordinaires. Sa gaieté, la crédulité de ses convives et les balourdises d'un certain Flanard, parent de l'orfèvre et ancien conducteur de diligence, ont beaucoup amusé les spectateurs. Le dénouement se fait par l'arrivée du valet de l'orfèvre, qui vient annoncer au cuisinier son ancien ami qu'il lui a procuré une place. A cette découverte de son état, le joaillier s'indigne de l'avoir admis à sa table ; mais le cuisinier l'apaise et va prendre possession de sa place après s'être procuré un dîner.

Quoique cette pièce n'ait pas réussi sans contestation, on croit qu'elle se maintiendra au répertoire. Des couplets agréables et spirituels, et sur-tout l'heureuse idée d'avoir substitué des badauds de Paris aux badauds de Londres de la pièce anglaise, lui assurent la supériorité sur la traduction dont nous avons parlé plus haut.

Magasin encyclopédique ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1810, tome IV p. 175 :

[Point de départ : l’abondance au théâtre (et dans la réalité) des « chercheurs de dîners », ici un cuisinier sans place qui parasite la table d’un joaillier dont il s’amuse comme il s’amuse aussi d’un de ses parents. Pièce traduite de l’anglais (le critique en donne le titre français lors de sa représentation « au théâtre des Variétés-Etrangères, et à celui de l'Odéon ». Succès disputé. L’acteur n’a pas pu donner le nom des auteurs, qui a été révélé sur l’affiche du lendemain (juste les premières syllabes de leurs trois noms).]

Je cherche un Dîner, vaudeville en un acte, joué le 11 juillet.

Les chercheurs de dîners sont en grand nombre. Chaque maison a ses parasites plus ou moins distingués. Le chercheur de dîner, présenté hier aux Variétés, est tout simplement un pauvre cuisinier sans place qui, sous prétexte de demander la valeur d'un gros diamant, se fait inviter à dîner chez un orfèvre-joaillier qui le prend pour un millionnaire. S'apercevant qu'il a affaire à un gobe-mouche, il s'amuse aux dépens de son hôte et à ceux d'un parent tout aussi crédule que le joaillier.

Cette pièce est traduite de l'anglois ; elle a été jouée en comédie au théâtre des Variétés-Etrangères, et à celui de l'Odéon, sous le titre des Badauds de Londres On a changé le nom des personnages, et l'on a ajouté des couplets.

Des applaudissemens ironiques et des sifflets ont accueilli le chercheur de dîner. Quelques voix cependant ont demandé les auteurs : mais Potier, qui s'est présenté, n'a pu parvenir à faire entendre leurs noms. Cependant l'affiche portoit, le lendemain, le nom de M. Cos-mer-ou. Ce sont, dit-on, les premières syllabes du nom des trois auteurs de la pièce.

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