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Je m'émancipe

Je m'émancipe ; comédie-vaudeville en un acte, de René de Chazet et Jean-Baptiste Dubois, 11 mai 1811.

Théâtre du Vaudeville.

Almanach des Muses 1812.

Indications bibliographiques (la brochure ne paraît pas accessible sur Internet) :

Je m'émancipe: comédie-vaudeville, en un acte de MM. Chazet [M., René-André-Polydore Alissan de] et Jean Baptiste Dubois.

Chez Mme Masson, libraire-editeur des pièces de théâtre, du musique et de librairie, rue de l'Echelle, no 3, 1812 - 28 pages

Esprit des journaux, français et étrangers, juillet 1811, troisième trimestre, tome VII, p. 296-297 :

[Pour rendre compte du nouveau vaudeville, le critique part d’un constat : beaucoup des auteurs de vaudevilles se contentent de peu en matière d’intrigue, comptant sur les détails et les couplets pour réussir. L‘ouvrage nouveau tombe bien dans ce travers : fond très léger, scènes trop rapides, dénouement « impromptu », mais « ces défauts sont rachetés par l'esprit et la grace qui règnent dans plusieurs scènes de ce vaudeville ». Il suffit de résumer ensuite l’intrigue, à base de tuteur avare, oncle et tuteur d’un jeune couple qui réussit à contraindre le tuteur à les marier. Seul commentaire enfin : l’auteur a été nommé. Sans commentaire.]

Je m'émancipe, comédie-vaudeville.

Bien des auteurs sont persuadés qu'il faut peu de chose au Vaudeville pour le faire vivre ; et l'économie qu'ils professent sur ce point réduit quelquefois le malin enfant à un état de langueur et de faiblesse qui ne lui présage pas une longue existence. Heureux celui qui sait cacher cette stérilité de l'intrigue sous l'agrément des détails et la fraîcheur des couplets. Ces jolis riens alimentent le Vaudeville, amusent le public et donnent à l'ouvrage une existence, artificielle il est vrai, mais qui suffit à l'amour-propre et à l'intérêt de l'auteur. Ces observations s'appliquent naturellement à la pièce nouvelle intitulée : Je m'émancipe. Le fond en est extrêmement léger, les scènes un peu précipitées, et le dénouement impromptu ; mais ces défauts sont rachetés par l'esprit et la grace qui règnent dans plusieurs scènes de ce vaudeville.

M. Ducastel , vieux avare , a une fille et un neveu, dont il est le tuteur, et qu'il rend également malheureux, en les privant de tout. Les deux jeunes gens s'aiment et brûlent de s'épouser : Eugène ( c'est le nom du neveu ), vient de découvrir qu'il est majeur et s'émancipe : il demande le compte de ses biens, prend un hôtel et se met à la mode en achetant à crédit. La maison qu'il occupe n'est séparée de celle du tuteur que par un mur mitoyen ; les choses ont l'air de s'arranger, Eugène feint de consentir à ne recevoir son bien, ainsi que la dot de sa cousine qu'il épouse, que lorsque le tuteur en aura les moyens, mais cette apparente modération n'est qu'un piége : Ducastel a enfoui un trésor dans son jardin, et ce trésor a été découvert par le jokei d'Eugène. Tandis que le tuteur signe les contrats, le trésor est enlevé ; cependant tout s'arrange à l'amiable. L'auteur a été demandé et nommé ; c'est M. Chazet.               Y.

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