Jeanne Hachette, ou l’Héroïne de Beauvais, vaudeville en un acte, par M. de Rougemont, 5 février 1814.
Théâtre des Variétés.
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Titre :
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Jeanne Hachette, ou l’Héroïne de Beauvais
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Genre
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vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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5 février 1814
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Rougemont
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Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 19e année, 1814, tome I, p. 419-420 :
[Comme il n’a apparemment rien à dire de la pièce (« Tout le monde connoît... »), le critique ne parle guère que des privilèges que Louis XI accorde aux femmes : un qui ne suscite guère de commentaire (la fête et la procession « où elles avoient le pas sur les hommes » : il y a pourtant de quoi rêver), et l’autre qui excite sa verve, leur droit de « se parer à leur fantaisie », qui entraîne un assez joli couplet sur l’absence de modestie de la tenue vestimentaire des bourgeoises de son temps. Petit retour à la pièce : on connaît le nom de l’auteur.]
THÉATRE DES VARIÉTÉS.
Jeanne Hachette, ou l'Héroïne de Beauvais, vaudeville en un acte, joué le 5 février.
Tout le monde connoît le trait de Jeanne Hachette, qui se mit à la tête des femmes de Beauvais, pour repousser les soldats de Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne, et sauva la ville par sa valeur héroïque. La reconnoissance de Louis XI consacra aux Dames de Beauvais une fête annuelle et une procession où elles avoient le pas sur les hommes. Il leur donna de plus la permission de se parer tous les jours à leur fantaisie, sans que personne pût y trouver à redire. Le bon temps que celui où il falloit la permission d'un Roi pour que les
femmes pussent se parer à leur fantaisie ! Les bourgeoises alors ne portaient ni plumes, ni cachemire ; elles se contentoient d'un simple surcot et d'un bon escoffion. Si le dévouement des Dames de Beauvais a fourni une pièce héroïque, on pourroit en faire une assez comique de la récompense que Louis XI leur accorda.
L'auteur de Jeanne Hachette est M. Rougemont.
Théodore Muret, L'histoire par le Théâtre : 1789-1851. première série, La révolution, le consulat, l’empire, p. 273 cite un couplet de la pièce,aux accents guerriers, qui fait appel à Charles Martel pour appeler à la résistance face aux envahisseurs (on est dans les premiers mois de l’année 1814) :
Le fondateur de ma patrie,
Charles, l'exemple des guerriers,
Du fond de sa tombe vous crie :
« Français, défendez vos foyers.
Repoussez jusqu'en Allemagne
L'ennemi qui vient vous chercher.
Soldats, ne laissez point toucher
A l'empire de Charlemagne. »
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