Jobet, ou la Nuit d'Auberge, comédie burlesque en un acte. 15 pluviôse an 8 [4 février 1800].
Théâtre de l'Ambigu Comique
Almanach des Muses 1801
Courrier des spectacles, n° 1068 du 16 pluviôse an 8 [5 février 1800], p. 2 :
[La pièce est l’objet d’une exécution en règle : inepties, trivialités, calembours, indécences, elle cumule toutes les tares pour finir par faire « rire de pitié ». Pour nous convaincre, le critique fait un résumé burlesque de ce qu’il a vu : il fait tout son possible pour rendre la pièce absurde, sans aucune cohérence. Le personnage titre n’est qu’un prétexte, il est « plus sot peut-être et plus ridicule encore que Cadet-Roussel », ce qui n’est sans doute pas un compliment. Pas de demande des auteurs, et c’est une chance pour eux (ils ont échappé à une situationd élicate).
Théâtre de l’Ambigu-Comique.
Des inepties sans nombre, des trivialités, des calembourgs pitoyables et des indécences impardonnables firent hier rire de pitié à la première représentation de Jobet, ou la Nuit d’Auberge, donnée pour la première luis à ce théâtre.
Robert descend dans une auberge ; on lui donne une chambre et un lit, qu’un marchand forain vient lui disputer. Il trouve dans la va lise des habits de femme et il les revêt, persuadé que sous ce costume il obtiendra la chambre. En effet, le marchand cède la place : mais une dame se présente pour partager l’appartement, et c’est précisément celle dont Robert a emporté la valise, et qui a celle de Robert. Celui-ci veut la faire passer pour un jeune homme déguisé en femme, lorsque lui-même se trahit en changeant de costume ; et il va rejoindre son épouse, qui est venue au-devant de lui.
On ne voit point là de Jobet ; ce n’est qu’un personnage épisodique, plus sot peut-être et plus ridicule encore que Cadet-Roussel. Les auteurs n’ont pas été demandés. Tant mieux... pour eux.
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