Jocrisse suicidé

Jocrisse suicidé, drame tragi-comique, en un acte et en prose, de Sidony et Servières, lundi 16 Pluviôse an 12 [5 Février 1804].

Théâtre des Variétés Montansier.

Titre :

Jocrisse suicidé

Genre

drame tragi-comique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose

Musique :

non

Date de création :

16 pluviôse an 12 [5 février 1804]

Théâtre :

Théâtre des Variétés Montansier

Auteur(s) des paroles :

Sidony et Servières

Dans l’Almanach des Muses de 1805, on ne trouve pas ce Jocrisse suicidé, mais un Suicide de Jocrisse qui pourrait bien être la même pièce...

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Mme Masson, an XII (1804) :

Jocrisse suicidé, drame tragi-comique, en un acte et en prose. Par MM. Sidony et Servières. Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés Montansier, le lundi 16 Pluviôse an XII (5 Février 1804.)

Liste des personnages.

Comme si on était dans un mélodrame, un des personnage a un nom supposé.

PERSONNAGES.

ACTEURS..

JOCRISSE, frippier-brocanteur

Brunet.

DUHAZARD, associé de Jorcrisse, amant de Manon

Guibert.

LA FÉRULE, précepteur de Jocrisse et de son fils

Sidony.

Mad. JOCRISSE, sous le nom d'Ursule

Mad. Drouville.

MANON, sœur d'Ursule

Mad. Grangé cadette.

COCO, fils de Jocrisse, 6 à 7 ans.

Mlle Hugot.

_____________________

La Scène est à Paris, chez Jocrisse.

Courrier des spectacles, n° 2537 du 17 Pluviôse an 12 [7 Février 1804], p. 2-3 :

[La pièce a beaucoup plu au public, par les « inepties » que profère Jocrisse. L'intrigue est assez peu de chose (une jalousie fonde de la part de Jocrisse, qui menace de se suicider, et qui tombe sans connaissance quand son fils fait exploser un peu de poudre. Mais tout s'arrange quand Jocrisse apprend que son rival est envoyé. Les auteurs sont nommés (l'un d'eux est acteur du théâtre Montansier, tandis que Brunet jouait Jocrisse).]

Théâtre Montansier.

Première Représentation de Jocrisse suicidé.

On croyoit avoir tout dit sur Jocrisse, on croyoit lui avoir tout fait dire ; mais il paraît que cet intéressant personnage n'a pas encore épuisé la matière, et hier soir on a pu s'en convaincre par toutes les inepties qu'il a débitées, et qui ont tellement enthousiasmé ses admirateurs,qu’au lieu d'être enterré avec tous les honneurs, Jocrisse suicide a ressuscité et s'est relevé triomphant au milieu des éclats de rire.

Jocrisse marié depuis six ans, s’avise d'être jaloux d'un certain M. de la Férule, maître d'école de son fils, qu'il a accueilli chez lui, et qui cherche eu effet à séduire la mère de son élève. On touche à l'anniversaire du mariage de Jocrisse et on se prépare à la célébrer. M. de la Férule a composé deux couplets qu'il chante à madame Jocrisse, et pour le[s]quels il ne demande en récompense qu'un baiser ; il l'obtient et est surpris par le mari qui dès cet instant prend la résolution de se tuer. Il charge un pistolet avec de la poudre de fusées et pétards qu'il a achetés, et se prépare à exécuter son dessein Son fils dans le même instant essaye ceux qui sont destinés à célébrer la fête. L'explosion qu'il occasionne fait croire à Jocrisse que son pistolet est parti, il tombe sans connoissairce. On accourt, on le relève, et en apprenant que celui qui causoit sa jalousie est renvoyé, il consent à vivre et tout est oublié. Les auteurs de cette bagatelle sont MM. Sidony et Servières. Le premier est acteur de ce théâtre, et il jouoit dans sa pièce le rôle M. de la Férule. Quant à Jocrisse, il a été rendu par Brunet de la manière la plus plaisante.

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