Jodelet, comédie en un acte et en prose, de Dumaniant, 6 brumaire an 7 [27 octobre 1798].
Théâtre Montansier-Variétés.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 7 :
Jodelet, comédie en un acte et en prose, Par A. J. Dumaniant, membre de la société Philotechnique. Représentée, pour la première fois, sur le théâtre des Variétés, jardin Egalité, le 6 Brumaire an 7.
Courrier des spectacles, n° 614 du 7 brumaire an 7 [28 octobre 1798], p. 2 :
[Compte rendu sans enthousiasme d'une comédie imitant une pièce espagnole qui avait déjà inspiré Scarron. Son mérite offrir un rôle à Brunet, qui a pu jouer « avec beaucoup d’originalité le rôle de Jodelet ». Mais la pièce a eu peu de succès, au point que l'auteur n'a pas té demandé. Elle suit le fond de la pièce de Scarron, qui a été réduit à un acte au lieu de cinq (les retranchements signalés par le critique ont dû être sévères, tant des « choses inutiles » que des « trivialités » et des « burlesques grossièretés qui sont si communes dans les comédies » de Scarron (le goût n'est plsu le même !).]
Théâtre Montansier.
Scarron et quelques auteurs de son tems composèrent beaucoup de comédies dans l’intention de faire paroitre sur la scène un acteur nommé Julien Geoffrin, dont le visage étoit si original et si comique, qu’il excitoit les éclats de rire aussi-tôt qu’il paroissoit. Plusieurs auteurs de notre tems ne sont pas moins envieux de faire ressortir le jeu vrai et naïf du cit. Brunet. Hier il a joué avec beaucoup d’originalité le rôle de Jodelet dans la comédie de ce nom. Cette nouveauté n’a eu qu’un médiocre succès, l'auteur n’a pas été demandé. Cette pièce étant une imitation d’une comédie Espagnole dont Scarron a fait son Jodelet maître et valet, nous nous croyons dispensés d’en donner l’analyse ; le fond est le même que celui de la comédie de Scarron, mais l’auteur de la nouveauté a sçu resserrer son action, et de cinq actes, il n’en a composé qu’un seul ; il a fait par-tout des retranchemens des choses inutiles, et il a supprimé toutes les trivialités et les burlesques grossièretés qui sont si communes dans les comédies du facétieux auteur du Roman comique et du Virgile travesti.
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