La Jeunesse du grand Frédéric, mélodrame en trois actes et en prose, de Boirie et Lemaire, musique de Le Blanc, ballets de Hullin, 17 octobre 1809.
Théâtre de la Gaieté.
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Titre :
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Jeunesse du grand Frédéric (la)
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Genre
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mélodrame
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose
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en prose
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Musique :
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oui
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Date de création :
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17 octobre 1809
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Théâtre :
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Théâtre de la Gaieté
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Auteur(s) des paroles :
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Boirie et Lemaire
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Compositeur(s) :
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Leblanc
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Chorégraphe(s) :
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Hullin
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Sur la page de titre de la brochure, à Paris, se vend au Theâtre, 1809 :
La Jeunesse du grand Frédéric, mélodrame en trois actes, à grand spectacle ; Par MM. Boirie et Lemaire, Musique de M. Leblanc, Ballets de M. Hullin. Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre de la Gaité, le 17 octobre 1809.
Représentations annoncées : le 17, le 20, le 22, le 24 et le 26 octobre, le 3, le 7, le 9, le 13, le 16 et le 20 novembre 1809, le 8 et le 23 mars, le 11 et le 28 juin, le 1er juillet, le 20 septembre 1810 [Journal de Paris]. Soit 11 représentations en 1809 et 6 en 1810 (mais c'est un minimum).
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 14e année, 1809, tome V, p. 381-382 :
[Le compte rendu se limite à résumer de façon assez confuse l’intrigue, située pour une fois dans la plus haute société, la cour royale de Prusse sous le règne de Frédéric Guillaume, le père de Frédéric II, dont le mélodrame nous raconte les tourments au moment de se marier sous un père à la redoutable autorité. Pour une fois, un mélodrame sans forêt obscure ni ermite ni malheureux persécuté. A aucun moment, le caractère historique de l’intrigue n’est mis en cause : est-ce de l’histoire ou est-ce du roman ? Toujours est-il que « la pièce finit heureusement » (sans qu’on sache bien en quoi consiste cette fin heureuse). Aucun commentaire. Le compte rendu s’achève sur le catalogue des auteurs, paroles, musique et ballets.]
THÉATRE DE LA GAIETÉ.
La jeunesse de Frédéric, mélodrame en trois actes et en prose, joué pour la première fois le 17 octobre.
Le prince royal Frédéric qui a régné sur la Prusse avec tant d'éclat, sous le nom de Frédéric II, est le héros de ce mélodrame. Il fuit en étourdi le palais de ses ayeux, parce qu'on veut lui donner pour épouse, la jeune Christine, nièce de l'empereur d'Autriche, et parce que son père, qui n'aime pas les gens de lettres, veut qu'il apprenne le grand art de la guerre, au lieu de perdre son temps à feuilleter le Dictionnaire des Rimes.
Le. Prince royal fuit donc les femmes et son régiment ; il s'est habillé à la française, et va se retirer en France avec son ami le capitaine Katt. Tout est préparé pour leur fuite : mais un magistrat de Nuremberg en avertit le roi.
Frédéric est indigné, et jure de punir militairement l'officier Katt, le lieutenant de ses gardes, et le Prince royal son fils ; il nomme un conseil de guerre qui doit prononcer l'arrêt de mort, le jour même du mariage du Prince royal avec la princesse Christine. Le cortége arrive ; on se réjouit, on danse ; le jeune Frédéric voit Christine pour la première fois, et le repentir naît dans son ame ; mais le roi fait arrêter Katt et son fils.
Le Prince royal est enfermé. Deux personnages se présentent alors dans sa prison, c'est son épouse et M. l'ambassadeur Sotendorf, le plus mal-adroit de tous les conseillers impériaux d'Allemagne. Cet ambassadeur, qui voudrait brouiller le père et le fils, et attirer à la cour de Vienne le Prince royal, prêche la désobéissance, la fuite et la révolte. Christine se montre sensible, aimante et magnanime. Le jeune Frédéric ne partira point; l'honneur et l'amour le lui défendent.
Cependant le conseil de guerre est assemblé. Le roi Frédéric a toujours ses projets en tête ; il fait passer devant la grille du château le malheureux Katt, comme s'il alloit au supplice. Le Prince royal veut se brûler la cervelle. La jeune princesse arrive fort à propos pour empêcher cette funeste résolution. Cependant Frédéric s'échappe, et les soldats courent après lui. Le Prince se rend au château de l'Ambassadeur, qui bientôt est cerné par les troupes. Le Roi y pénètre le premier, se plaint et menace, jusqu'au moment où le bruit d'un pistolet se fait entendre. Le Chancelier vient annoncer que le Prince royal n'est plus, et c'est alors que Frédéric Guillaume se repent, pardonne à son fils mort ; mais il ne l'est pas, et la pièce finit heureusement.
Les auteurs sont MM. Boirie et Le Maire. La musique de M. Le Blanc, les ballets de M. Hullin.
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