La Journée d’Austerlitz, ou la Bataille des trois empereurs

La Journée d’Austerlitz, ou la Bataille des trois empereurs, drame historique en 2 actes et en vers, par M. de Charbonnières, écrite entre le 25 et le 28 frimaire an 13 [16-19 décembre 1804], non représentée.

La bataille d’Austerlitz a eu lieu le 11 frimaire an 13 [2 décembre 1804].

Sur la page de titre de la brochure :

La Journée d’Austerlitz, ou la Bataille des trois empereurs, drame historique en 2 actes et en vers, par M. de Charbonnières, Ancien officier de cavalerie, ex-secrétaire-général de l’administration générale du Piémont, et de la garde d’honneur de l’Empereur.

Le texte de la pièce est précédé de cet avis au public :

AU PUBLIC.

Lorsque j'ai commencé ce petit ouvrage, je le destinais à la représentation. Je n'ai pas tardé à me convaincre des obstacles que ce projet rencontrerait, et j'y ai renoncé. Mais comme je n'ai fait cette réflexion que le lendemain du jour où je l'avais entrepris, et que mon travail était déjà fort avancé, je l'ai continué, en lui laissant la forme que je lui avais d'abord donnée ; car si ces obstacles pouvaient être levés, il n'y a pas de doute que cette action ne produisît un grand effet sur la scène, quelque défectueux que soit d'ailleurs le poëme. Il est bon, à cette occasion, de prévenir le public que cette bagatelle a été commencée le 25 frimaire,achevée le 28,et livrée de suite à l'impression. Je ne prétends pas excuser parla les fautes ou les négligences qu'il y pourra trouver, mais seulement solliciter son indulgente bienveillance en ma faveur, Quant à la critique , si toutefois elle venait m’attaquer au milieu d'une armée invincible, je ne doute pas qu'elle n'y trouve un très grand nombre de défauts ; car ayant un droit incontestable à exercer sur tout ce qui s'imprime, elle doit y regarder de plus près ; mais quelque disposé que je sois à recevoir avec humilité ses avis si elle m'en juge digne, ou même ses corrections si je les ai méritées, il n'y a pas d'apparence que je sois dans le cas d'en pouvoir profiter à l'avenir, car je ne suis plus de la première jeunesse, je suis extrêmement paresseux, et il n'a fallu rien moins qu'une circonstance aussi glorieuse pour me déterminer à prendre la plume. Puisse-t-elle être désarmée par cet aveu, et me pardonner d'avoir osé lui révéler mon nom, en faveur de l'assurance que je lui donne de le lui laisser oublier !

I..

La pièce a fait l’objet d’une réimpression en 2011 chez Lemme éditeur à Clermont-Ferrand. Elle est présentée par Philippe Bourdin.