Le Jugement d’empeigne, comédie parade en un acte, mêlé de vaudevilles, de Leconte, créé sur le Théâtre de la Gaîté le 10 thermidor an 9 [29 juillet 1801].
Le Courrier des spectacles du 10 thermidor an 9 [29 juillet 1801] ne donne pas le programme du Théâtre de la Gaîté, mais le lendemain, il signale sa deuxième représentation. Autres représentations les 13, 14, 17, 20, 21 et 22 thermidor [1er, 2, 5, 8, 9 et 10 août]. Soit 8 représentations signalées dans le Courrier des spectacles.
Courrier des spectacles, n° 1615 du 13 thermidor an 9 [1er août 1801] :
[Le compte rendu se limite à l'essentiel constat du succès d'une pièce décrite comme une « savaterie » qui tourne autour d'une escroquerie (des chaussures ayant une semelle en partie en carton), et le résumé d'une intrigue très conventionnelle (on finit bien par le mariage attendu). Si elle a réussi, la pièce la doit à un acteur très efficace. Par contre, rien sur l'auteur.]
Théâtre de la Cité.
Le Jugement d'Empeigne, véritable saveterie en un acte représentée pour la première fois le 10 sur ce théâtre y a obtenu du succès, grâces sur-tout au jeu de l’acteur chargé du rôle de l’Empeigne. Le cit. Melcour y a mis la caricature la plus plaisante, mais sans outrer la charge.
L’Empeigne, carleur de souliers et amant de Talonnette, fille de M. Cuirneuf, cordonnier, a vendu à un marchand de vin une paire de souliers neufs. On les examine, on trouve du carton entre les deux semelles. Grands débats. La Confrairie des Savetiers est convoquée chez Cuirneuf, president, et l’Empeigne appelé par-devant ses juges.
Il plaide sa cause, mais les pièces de conviction entrainent les juges, et il va être condamné à l’amende, lorsqu’une lettre de la Confrairie d’Anières annonce qu'on y a arrêté l’auteur des souliers à cartons, et que l’Empeigne n’est pas coupable de ce délit. On le remet en liberté et il épouse Talonnette.
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