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La Manie de briller

La Manie de briller, comédie en trois actes et en prose, de Picard, 23 septembre 1806.

Théâtre de l'Impératrice.

Titre :

Manie de briller (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers ou prose ,

en prose

Musique :

non

Date de création :

23 septembre 1806

Théâtre :

Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

Picard

Almanach des Muses 1807.

Deux négocians, que la fortune a favorisés, négligent leurs affaires, affichent un luxe scandaleux, et se trouvent bientôt menacés d'une ruine totale. Lamarliere, homme sage et leur ami commun, ne trouve d'autre moyen pour les corriger que d'affecter lui-même une dépense et des manieres fort au-dessus de son état. Ses amis lui donnent à leur tour des avis salutaires, et lui font sentir tout le danger de sa conduite ; ils s'épuisent en raisonnemens pour lui prouver qu'il court à sa perte. Lamarliere leur avoue alors sa ruse, leur conseille de veiller eux-mêmes sur leurs actions, et de profiter des sages conseils qu'ils viennent de lui prodiguer. Les deux négocians confus, et reconnaissant leur erreur, promettent de se corriger.

Sujet heureux, mais dont l'exécution laisse quelque chose à desirer ; du succès.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, Paris, chez Martinet, 1806 :

La Manie de briller, comédie en trois actes et en prose, par L. B. Picard ; Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l'Impératrice, le 23 Septembre 1806.

Courrier des spectacles, n° 3515 du 24 septembre 1806, p. 2-4 :

[Le critique disposait visiblement de beaucoup de place pour rendre compte de la nouvelle pièce de Picard, car il lui consacre un fort long article, qui commence par des considérations sur la richesse que le changement des mœurs fournit, aujourd'hui comme au temps des grands auteurs comiques d’autrefois, à celui qui veut écrire une comédie. Le sujet le plus important aujourd’hui, dit-il, c’est « la manie de briller », dont il décrit longuement les ravages dans toute la société. Chacun veut désormais sortir de sa condition et aspire au luxe qu’il cherche à atteindre par des spéculations une fortune que menace le risque de la ruine, financière, mais aussi sociale. Cette situation disparaîtra quand l’ordre social aura été restauré. Mais pour l’heure, « c’est rendre service aux mœurs que d’en exprimer les ridicules et les vices ». Après ce discours moralisateur, que le pouvoir impérial devait apprécier, le critique entreprend enfin de parler de la pièce dont il doit rendre compte. Il désigne d’abord son auteur comme le plus apte à peindre les mœurs du temps. En s’attaquant à « la manie de briller », Picard donne « une leçon utile » à tous ceux que le faste fascine. Elle montre comment un homme tente de faire « une fortune éclatante », mais échoue à l’image de l’ami dont il copiait la réussite passagère, tous deux ayant besoin du geste secourable d’un autre ami, qui les sauve tous deux. L’intrigue raconte l’histoire de trois condisciples qui entrent dans la carrière avec des ambitions variées. Elle ressemble à une fable hautement morale, un des amis s’enrichissant rapidement par des spéculations, donnant à l’autre l’envie de l’imiter, les deux entrant dans une rivalité de dépenses qui les mettent au bord de la ruine, tandis que le troisième réussit par son talent et son travail. Les deux imprudents ont des dettes ? L’ami les fait disparaître. Le mariage des enfants des imprudents était compromis, il le rend possible. Les affaires allaient mal ? Il les rétablit. Le critique porte un jugement très favorable sur le sujet, aussi heureux que moral, propice au comique. Bien sûr, on peut reprocher à la pièce des détails décevants, des scènes parfois mal liées, des mouvements trop abondants, des caractères « tracés sur une échelle trop petite » (les gens qui se ruinent sont plus des intrigants que des hommes d’affaire, l’histoire d’amour des jeunes gens est froide). Mais la pièce est bien écrite et drôle, et le dénouement « a fait beaucoup de plaisir » selon la formule consacrée. Une réserve encore, Picard a déjà fait mieux, avec les Marionnettes. Reste à féliciter certains interprètes (tout le monde n’est pas cité) et à souligner combien l’auteur a été fêté, lui qui déploie tant d’activité et de talent.]

Théâtre de l’Impératrice.

La Manie de briller.

Les mœurs de chaque siècle sont un fonds inépuisable pour les pinceaux du poëte comique. On se plaint aujourd’hui de n’avoir plus de nouveaux tableaux à dessiner. On prétend que Molière, Regnard, Destouches, n’ont rien laissé après eux, et que la source des ridicules est épuisée. Il me semble que si ces poëtes revenoient parmi nous, ils ne seroient pas si convaincus de notre indigence ; les mœurs en changeant d’âge en âge, amènent sans cesse de nouvelles nuances à saisir. Si nous avons moins de Tartuffes de religion, combien n’avons-nous pas de Tartuffes de société ? Nos femmes savantes ne sont plus savantes de la même manière qu’autrefois ; mais quel tems, par exemple, fut plus fécond en excellentes scènes de comédies que celui où elles tenoient des bureaux de réputation, de littérature et de philosophie ? Quelle source de plaisanteries et d’épigrammes que ces séances d’Athénée, où elles venoient disputer aux hommes les honneurs d’une cotterie et la gloire de lire leurs opuscules !

Après la manie de philosopher et de gouverner , la manie la plus funeste de notre tems est la manie de briller. C’est elle qui a porté le désordre dans tous les rangs, dans toutes les fortunes. Depuis que le renversement de nos anciennes institutions et la confusion de tous les ordres, de toutes les professions, n’a plus laissé qu’un seul moyen de s’élever au-dessus des autres, toutes les ambitions se sont portées vers la richesse et le luxe ; il n’est presque pas un particulier qui n’ait cherché à sortir de sa condition- Le désordre des finances a aussi accéléré les progrès du mal. La facilité de faire des spéculations, et de grossir sa fortune en quelques années, a fait tourner toutes les têtes, et opéré la ruine d’une multitude de familles. De petits bourgeois , frappés du faste de leurs confrères, ont voulu briller comme eux, et s’élancer dans, le tourbillon des affaires ; la plûpart n’y ont trouvé que leur ruine complette ; trop heureux quand ils n’y ont pas laissé leur honneur. A mesure que la naissance, le rang, les pro fessions et le mérite reprendront leur ascendant; cette funeste passion disparoitra ; mais en attendant, c’est rendre service aux mœurs que d’en exprimer les ridicules et les vices.

De tous nos poètes comiques, M. Picard est celui qui s’est attaché le plus à la peinture de nos travers. C’est dans ses ouvrages que l’on trouvera le véritable tableau de nos mœurs. Les autres aiment mieux inventer une intrigue romanesque, broder une anecdote, mettre en dialogue un trait historique. Picard étudie la société, lit dans les mœurs publiques et choisit dans ce grand tableau les traits les plus caractéristiques. Il étoit difficile que la manie de briller lui échappât.

On a vu une foule de gens qui peut-être auroient été heureux dans leur obscurité, sortir de leur rang, se jeter dans les intrigues, dans les spéculations, éblouir quelque tems la multitude par leur faste, et rentrer ensuite dans le néant, comme ces météores qui brillent un instant dans la nuit. et s’éteignent sans laisse de traces. La nouvelle pièce est une leçon utile qu’on leur donne. Le but en est très-moral ; on y peint un homme qui, séduit par l’exemple d’un ami, quitte ses modestes occupations pour tenter une fortune éclatante, qui périt avec celui dont la prospérité l'avoit trompé, et ne trouve de secours que dans la générosité d’un ami qui s’intéresse à son sort, et lui pardonneses erreurs ; voici de quelle manière le sujet est traité :

Dermance,.Bourville et Lamarlière, au sortir de leurs études, commencent leur carrière chez un marchand de province, en qualité de commis. Dermance, dominé par l’ambition et la soif de paroître, quitte ses deux amis, et vient à Paris se lancer dans le grand monde ; quelques spéculations heureuses lui font gagner cent mille fr. en un an, d’autres entreprises lui réussissent également bien. Dès lors il augmente le train de sa maison, et se met de pair avec ceux à qui la fortune prodigue ses plus riches faveurs. Il épousé la fille d’un avocat sans dot, à la vérité, mais d’une éducation soignée et propre à faire les honneurs de sa maison.

Bourville ébloui de la prospérité de son camarade, quitte la ville où il avoit établi un commerce modeste, mais sûr. A l’aide d’une dot assez considérable que lui apporte la fille d’un riche fermier, il vient à Paris essayer de marcher sur les traces de Dermance, ou plutôt de le surpasser. Le hazard et leur ancienne amitié les rassemblent ; ils logent dans la même maison, et se disputent l’un et l’autre l’avantage d’éblouir tous les regards par le luxe et les folles dépenses. Déjà l’un projette un grand établissement pour son fils, l’autre un grand mariage pour sa fille ; mais bientôt les mauvaises affaires viennent, et cependant ils ne veulent rien changer à leur train ordinaire ; les dépenses même s’accroissent en proportion des mauvaises opérations. A la seule nouvelle que Bourville s’est donné un cabriolet, Dermance qui projettoit avec sa femme quelques moyens d’économie, se propose de se donner un équipage pour ne pas rester en arrière de son ami, Au moment où l’un et l’autre cherchent à parer aux événemens désastreux qui sont prêts à les assaillir, Lamarlière arrive à Paris ; c’est leur ancien camarade. Il a pris le meilleur parti, en se mettant à la tête d’une manufacture qu’il a élevèe à la plus brillante prospérité par ses soins, son activité et son intelligence. Il est tout l’opposé de ses deux camarades ; ami de l’ordre, de la simplicité et de l’économie, et époux d'une femme qui a les mêmes vertus, il est appelé par le gouvernement pour exposer les produits de son industrie. Cette arrivée comble de joie Dermance et Bourville, qui se proposent chacun d’obtenir du bon Lamarlière les moyens de se sauver, en lui proposant de s’associer à eux, et de mettre ses fonds entre leurs mains ; les femmes se mettent de la partie ; mesdames Dermance et Bourville assiègent Mad. Lamarlière et essayent de tirer d’elle l’une de quoi retirer ses diamans mis en gage à l’insçu de son mari, l’autre les moyens de payer 8000 fr. de dettes contractées également à l’insçu du sien. Lamarlière, en homme sage, s’apperçoit, malgré le luxe et l’aisance apparente de ses amis, qu’on cherche à le faire dupe ; il est confirmé dans ses soupçons par les efforts que fait sa femme pour l’engager à obliger les deux autres. Il essaye d’abord de donner des conseils à ses deux imprudens amis ; mais ce moyen ne lui réussissant pas, il feint d’imiter leur manie de briller, il projette des acquisitions de bijoux, de meubles, etc.

Dermance et Bourville, étonnés de cette résolution, lui donnent à leur tour des conseils, et lui prédisent sa ruine totale, s’il effectue son projet. Alors il avoue son artifice, les engage à se faire à eux-mêmes l’application des sages avis qu’ils viennent de lui donner, parvient à leur ouvrir les yeux sur leurs erreurs, répare tous leurs maux par sa générosité, rend à Mad. Dermance son écrin, remet à Mad. Bourville la quittance de toutes ses dettes, obtient leur consentement pour le mariage de leurs enfans, et promet enfin à Dermance ses fonds pour la dot de sa fille ; à Bourville, de payer ses lettres de change à leur échéance.

Ce sujet est heureux, et d’une excellente morale ; il est susceptible de développemens d’un comique piquant et varié. Le plan en est bien conçu, mais les détails ne répondent pas tout-à-fait à ce qu’on pouvoit en attendre. Les scènes ne sont pas toujours bien liées ensemble ; les mouvemens sont trop multipliés ; les caractères tracés sur une échelle trop petite. Dermance et Bourville sont plutôt des intrigans de seconde classe que des hommes lancés dans les grandes affaires, car tout leur équipage se réduit à un cabriolet. Les amours du jeune Derville et de Mlle. Dermance sont froids et ne tiennent que trop peu de place. Mais on reconnoit le talent de M. Picard dans une foule de mots heureux, de traits piquans, de descriptions vraies de nos mauvaises mœurs. Le dénouement a fait beaucoup de plaisir ; il est amené d’une manière très-heureuse ; mais cet ouvrage ne vaut pas les Marionnettes.

Tous les rôles sont très bien joués : Picard, Vigny, Mlles. Delille et Molière y ont été vivement applaudis, et rnéritoient de l’être. Après la représentation, Picard a été demandé unanimement, et s'est présente sur la scène au milieu des plus vives acclamations. Il est difficile de déployer en même tems plus d’activité et de talent.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1806, tome V, p. 471-472 :

[Le compte rendu commence par l’éloge de Picard, capable de trouver le sujet dans l’air du temps. Sa pièce montre trois hommes ayant connu l’ascension sociale, un « bon manufacturier » et deux hommes d’affaires, ces deux-là étant jaloux l’un de l’autre, chacun soucieux de « paraître, briller » plus que l’autre. Le manufacturier joue le rôle de l’homme de bon sens, capable d’arranger les problèmes des épouses des banquiers qui ont fait des dettes et de faire revenir à la raison leurs époux. Pièce dont les détails « font le mérite principal », le critique craint qu’elle ne soit pas bien appréciée par la « classe aujourd’hui si nombreuse » qu’elle caricature. Mais elle montre le « talent d’observation de Picard. Pièce bien jouée, avec mention spéciale pour deux interprètes, ceux qui jouent le manufacturier et sa femme.]

Théâtre de l'Impératrice.

La Manie de briller, comédie en trois actes et en prose.

C'est bien de PICARD qu’on peut dire qu’il écoute aux portes. Il est impossible de mieux peindre les mœurs du jour. La manie de briller est le vice à la mode, depuis le marchand qui se ruine pour avoir une belle boutique, jusqu'au financier qui fait banqueroute pour avoir voulu trancher du fermier général.

PICARD a mis dans son tableau trois hommes qui ont été garçons marchands dans la même maison. L'un d’eux gère en province une manufacture utile, les deux autres font à Paris la banque, et ce qu’on appelle généralement les affaires. Ces deux derniers sont jaloux l'un de l'autre, non pour faire mieux, non par cette louable émulation qui doit produire des effets heureux, mais par une rivalité qui tient de l'envie, ils veulent paraître, briller, s'éclipser, sans songer qu’on brille par sa probité, par le bon état de ses affaires, par le bien qu'on fait autour de soi.

Les femmes contribuent à perdre leurs maris. L'une demande un cabriolet, l’autre veut une voiture, etc., etc. Les affaires se dérangent ; le malheur mène quelquefois à la friponnerie, ou du moins au manque de délicatesse : Lamarlière, c'est le nom du bon manufacturier, arrive à Paris avec de l'argent et de bonnes affaires, c'est à qui pourra l'accaparer, le tromper même, pour avoir sa confiance et son argent. Il s'en aperçoit à temps, tire les femmes d’embarras en payant des dettes contractées à l'insu des maris, donne à ceux-ci une bonne leçon, en feignant d'avoir pris leurs ridicules pour les leur faire mieux sentir, et retourne dans sa manufacture après leur avoir prouvé que la manie de briller est loin de conduire au bonheur. Les détails de cette pièce en font le mérite principal ; mais tout le monde ne la trouvera pas également bonne ; elle frappe une classe si nombreuse aujourd'hui, elle montre des ridicules si répandus, qu'elle doit trouver bien des critiques. Elle doit faire honneur au talent d'observation de Picard, et ajouter à sa réputation comme excellent peintre de mœurs.

La pièce est bien jouée, surtout par Vigny et .Mlle. Molière, dans les rôles de M. et Mme. Lamarlière.

L'Esprit des journaux français et étrangers, tome IX, septembre 1806 p. 287-288 :

[Succès brillant et mérité. La pièce est rpésentée comme une leçon de morale, montrant combien les femmes, par leur vanité, peuvent ruiner leur mari. Aux exemples de femmes dépensières et de maris benêts, elle oppose un couple qui gère sainement sa fortune. Le critique ne donne pas de détails, ce serait trop long (et il promet de le faire plus tard). Morale qui n’est pas bien neuve, mais bien adaptée au sujet, et bien exprimée. Ce qui n’empêche pas le critique de trouver que le dialogue « dégénère trop souvent en caquetage ». Il retrouve dans la pièce les qualités de Picard, mais aussi ses défauts, qu’il lie à « l'extrême rapidité de sa plume ». L’interprétation est excellente (trois acteurs et une actrice félicités).]

La manie de briller, comédie en trois actes.

La manie de briller a pris chez Picard ; et nous le disons sans équivoque, si la succès de la pièce a été brillant, il n'est guères moins mérité.

 C'est presque toujours la vanité des femmes qui cause la ruine des maris. Il s'établit entre ces dames une malheureuse émulation de luxe et de prodigalité qui, une fois en train, ne s'arrête plus. « Ma voisine se donne un cabriolet, je veux un équipage ; elle porte des perles, j'aurai des diamans ; elle achète une maison de campagne, je fais bâtir un château », et ainsi de suite jusqu'à la culbute. Malheur aux benêts de maris qui souffrent ces extravagances.

Telle est la base morale de la nouvelle comédie. A ce travers, trop commun de nos jours, il fallait opposer de bons exemples ; un mari industrieux, sage, économe ; une femme simple dans ses goûts et dans ses mœurs ; c'est encore ce qu'a fait Picard. Dire comment, serait trop long. Nous y reviendrons un autre jour.

Les moralités abondent dans cette pièce ; elles n'ont pas toutes le mérite de la nouveauté, nil sub sole novum (cet adage-est pour Picard comme pour tout le monde) ; mais elles sortent bien du sujet, et sont heureusement exprimées. Il y a une grande aisance dans le dialogue, des mots vifs et piquans, d'excellens traits de caractère, et sur-tout une grande vérité de ton ; plusieurs scènes sont faites avec soin, et le dénouement, quoiqu'un peu forcé, a généralement fait plaisir ; en un mot, c'est une production très-estimable. Mais (car il se fourre des mais par-tout) ce dialogue si facile dégénère trop souvent en caquetage ; le style nous a paru diffus, le canevas faible, la marche lente. On reconnaît l'esprit et même le talent original de Picard dans un grand nombre de passages, mais on y retrouve aussi tous ses défauts, qui tiennent à l'extrême rapidité de sa plume. Ce ne sont plus des tableaux qu'il nous fait, ce sont des dessins au lavis.

La représentation a fait au surplus grand plaisir. Picard, Vigny, Barbier et Mlle. Molière ont très-bien joué.

L'auteur a été demandé a grands cris, et forcé de paraître sur la scène.

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